Une chaleur étouffante, un soleil qui faisait mal aux yeux, pas un seul nuage en vue. Une journée idéale pour certains. Ce temps qu’on aurait pu qualifier de magnifique était là depuis le levé du jour. En temps normal, Manami n’aurait pas fait plus attention au soleil qu’aux autres choses qui l’entourent. Mais voilà, un temps aussi radieux que celui-là plaisait énormément aux élèves qui voulaient en profiter pour sortir en ce samedi après-midi. Fatalement, la cours de l’académie, la ville, et tous les recoins qui s’y approchaient étaient envahis par une horde d’étudiants tous plus agités les uns que les autres. Par dieu sait quel miracle, notre petite blondinette avait pu trouver le parc qui était plus ou moins désert, représentant un vrai havre de paix comparé au tumulte qui s’emparait de la ville. Bon certes, elle avait trouvé ce parc par pur hasard. Etant donné qu’il s’agissait de sa première sortie dans la ville, il lui avait fallu peu de temps pour se perdre, ce qui l’avait amené ici.

Le parc semblait plutôt grand et extrêmement bien garni. Devant elle se dessinait une vaste étendu d’arbres en fleurs, de plantes de toutes sortes, quelques petits ruisseaux qui serpentaient parmi la verdure des alentours, et il était même agrémentait de quelques banc d’où on pouvait contempler ce paysage si rêveur. Mais elle n’était pas venue ici pour visiter, seulement pour éviter la foule qui affluait de toutes part, et peut-être aussi un peu pour dessiner si elle en avait l’occasion. Allongée dans l’herbe, vêtue d’une légère robe bleue nuit –en raison de la forte chaleur-, un sac à dos posé non loin de sa tête, elle prit quelques instants pour admirer ce ciel vide, aussi vide que le regard ou la tête de la jeune fille. A ses oreilles, des écouteurs étaient reliés à son mp4 –resté dans son sac à cause du soleil- et diffusaient la douce musique de One Ok Rock. Très vite, ses yeux se fermèrent pour laisser place à un vide total dans son esprit. Non elle ne s’était pas endormie –contrairement à ce qu’on pourrait croire en la voyant- au plein milieu d’un parc sans surveillance. Disons juste qu’elle profitait de cet instant de calme, loin de tout, de la foule trop bruyante, de la tonne de devoirs qui l’attendait à son retour –et qu’elle ne ferait probablement pas-, juste elle, la nature et….

Et cet étrange bruit auquel elle n’accorda pas vraiment son importance. Erreur fatale. Contrairement à ce qu’elle croyait, ce bruit n’était pas la manifestation d’un quelconque animal qui se serait trop approché d’elle, mais plutôt une preuve flagrante que son pouvoir s’était encore activé sans qu’elle s’en aperçoive. Trempée. La jeune fille était trempée de la tête aux pieds. En ouvrant lentement les yeux elle put voir que tout le contenu de son sac –et ce dernier aussi- flottait au-dessus de sa tête. De toute évidence, le bruit suspect qu’elle avait entendu plus tôt provenait de sa bouteille qui avait sûrement heurté un autre objet. Elle ne saisissait pas bien comment, mais sa bouteille avait accompli l’exploit de s’ouvrir toute seule –probablement un peu aider par son pouvoir-. Néanmoins Manami, elle, était toujours confortablement allongée sur la terre ferme, ce qui était un véritable progrès en soi.

« Bordel de merde !! »

D’un geste vif, la jeune fille se releva et essaya d’attraper les divers objets qui se situaient à environs une cinquantaine de centimètres de sol. Sans succès. Car à chaque fois qu’elle déposait quelque chose par terre ou dans son sac, il ne restait pas plus d’une ou deux seconde en place avant de remonter lentement dans les airs, comme pour la narguer. Elle était au bord de l’explosion. A ce moment-là, assise à genoux dans l’herbe, mouillée de part en part, avec ses objets qui volaient autour d’elle de faon incontrôlable, rien n’aurait pu être pire, à moins bien sûr qu’il se mette soudainement à pleuvoir.

C'était ce genre de journée que ce cher Axeziel adorait ! Vous savez ce genre de journée étouffante et collante, tout ce qu'il y a de plus chaud et de chiant pour les japonais de ce pays. Ce qui était tout le contraire pour notre japo-italien qui savourait l'une de ses rares journées de ce type. Ce qui rendait cette journée parfaite c'est que nous étions samedi, ce qui veut dire que ce cher jeune homme pouvait mettre autre chose que ces habits d'école inconfortable et tout ce qu'il y a de plus...ordinaire. Ce n'était pas qu'il était à la carte de la mode, uniquement qu'il aimait porter ce qui était...d'époque italienne. Dans ce genre d'accoutrement il pouvait grandement passer pour le pire des cons, mais lui ne le voyait pas de cet oeil, en faite il le voyait plus comme ce que l'on pouvait qualifier de bien être. Ce qui comptait lorsqu'il portait un vêtement c'est qu'il soit bien et qu'il ne se sente pas prit comme dans une petit boîte de verre. C'est donc avec une grande joie que notre cher Axeziel mit ses vêtements de la renaissance, qui était ses pantalons de soie noire et sa chemise blanchâtre un peu trop ample pour lui et pour terminer son pardessus en cuir sur le devant et en velours rouge vin derrière.

Avant de sortir de sa chambre il regarda à l'extérieur et son regard se porta sur la ville que l'on pouvait à peine distinguer à cette distance. Autant y aller aujourd'hui au lieu de laisser traîner et puis avec son humeur il n'avait pas trop de crainte, enfin que très peu et puis s'il avait à ce sentir stressé ou angoissé, il n'aurait qu'à se diriger vers des endroits où très peu de gens s'y trouverai. Un sourire se dessina sur ses lèvre et il enfila en vitesse ses bottes italiennes avant de se diriger vers la ville. Durant tout le trajet il ne reconnu aucun de ses amis, quoi qu'il n'en avait que peu, ce qui dans un sens le rassurait car il voulait éviter de se concentrer et d'éviter d'abuser de son pouvoir, puis les gens profitait du beau temps pour faire du lèche-vitrine et de se rafraîchir dans les boutiques plutôt de cuire à l'extérieur. Sans doute que plusieurs d'entre eux qui ne désirait pas flâner dans les magasins étaient partir se rafraîchir en se baignant et profitant du fait que l'eau devait être tiède et non glaciale comme elle devait avoir l'habitude d'être.

Enfin bref, notre jeune homme ne s'y attarda guère plus longtemps puisse qu'il sorti de ses pensées juste à temps pour éviter une collision frontale avec un arbre. En faite notre jeune japo-italien avait tellement passer de temps à ce demander ce que les gens pouvaient faire en ce début de fin de semaine qu'il avait oublier de se concentrer sur où il voulait aller et par le fait même il s'était retrouver en face de cet arbre. Sans doute devait-il se retrouver dans un parc public. Puis c'était ce qu'il remarqua en voyant les quelques arbres parsemés sur une assez grande surface d'herbe, on pouvait y trouver quelques bancs et des tonnes de verdure et de plantes diverses. On pouvait même apercevoir plus loin un ruisseau, assez petit, mais là tout de même. Le paysage était tout ce qu'il y a de plus magnifique. Axeziel s'apprêtait à aller s'asseoir quand il vit se diriger vers lui ce qui semblait être un livre ? Surpris le jeune homme l'empoigna et regarda celui-ci un peu désarçonner par le fait qu'il volait et qu'il se dirigeait vers lui. Quelqu'un voulait-il lui jouer une mauvaise blague ? Si c'était le cas, il n'était pas du tout ravi par l'idée, mais cette supposer farce quitta son esprit quand il vit une jeune femme assit sur le sol à moins d'un mètre d'elle.

Au début Ziel voulait l'approcher, mais il ne savait pas si c'était une bonne idée, il resta là à regarder la situation pour tenter de voir s'il faisait bien de venir en aide à la jeune femme en robe bleu. Elle avait l'air trempée, ce qui donnait à ses cheveux blond une teinte de brun léger ou n'est-ce que l'impression que le blond était plus mât. Elle avait des tonnes de chose qui tournait autour d'elle dont une bouteille d'eau qui semblait s'être déverser sur elle. La jeune étudiante tentait de prendre son sac et tous ses effets personnels pour les remettre dans son sac, mais aussitôt qu'elle lâchait le sac, il se virait dans tous les sens pour tenter de rejoindre cette danse étourdissante. Axeziel ne put que sourire devant cette scène, décidément la jeune femme avait des problèmes techniques avec son don et semblait avoir besoin d'aide, ce que ce cher jeune homme au grand coeur se mit à faire. En ce dirigeant vers elle, il prit au vol plusieurs objets dans ses mains et tenta de les maintenir. Quand il fut devant la jeune femme en détresse, il prit son sac sans se précipiter et y fourra tous les objets qu'il avait récolter dans sa marche. Si bien qu'il ne restait que la bouteille d'eau et un cahier. Ziel attrapa la bouteille d'eau qu'il referma et puis le dernier cahier, tout en tendant, cette fois-ci fermer, le sac à l'étudiante devant lui. Il se gratta embarrasser la nuque et dit quelques peu timide:

- Buongiorno mia cara,Bonjour ma chère je crois que ceci vous appartiens.

Puis notre cher Axeziel se tut en attendant sagement que la jeune femme veuille bien reprendre son sac et en espérant que son embarras de paraisse pas et plutôt qu'il disparaisse.

La jeune fille sentit des larmes remplir ses petits yeux bleus. Des larmes de rages plus précisément. A cet instant elle aurait tout donné pour pouvoir se défouler, que ça soit sur une autre personne innocente qui passait par là, sur un sac de sable qui servait de punching ball, ou alors sou une douche bien froide, mais une vraie douche, par comme celle qu’elle venait de subir. Un râle à mi-chemin entre le soupire et le cri de rage s’échappa d’entre ses lèvres tandis qu’elle se retrouva face à face avec un homme, ou plutôt un jeune homme. Pendant un moment, son désir de se défouler s’intensifia à tel point qu’elle était prête à bondir sur lui, telle une panthère s’attaquant à une pauvre antilope sans défense pour en faire son menu. Mais en détaillant bien l’inconnu elle ravala tout de suite son envie. Bien qu’il ne fut pas particulièrement grand pour son âge –il devait d’ailleurs être à peine un peu plus jeune qu’elle- il possédait tout de même une grande aura qui faisait un peu penser à ces mafieux italiens. Il tendait quelque chose à bout de bras que la petite blondinette mit un certain temps à reconnaitre comme étant son sac, fermé, avec toutes ses affaires dedans. Elle était si préoccupée par le fait de trouver un moyen pour se défouler qu’elle n’avait même pas remarqué que toutes ses affaires avaient arrêtées de voler autour d’elle. Méfiante, elle regarda cette personne qui se grattait la nuque d’un air un peu embarrassé.

- Buongiorno mia cara,Bonjour ma chère je crois que ceci vous appartiens.

Manami ne comprit pas de suite ses paroles qu’elle soupçonnait venir d’une langue étrangère. Elle pensa donc qu’il l’avait simplement salué, comme toute personne civilisée et avec un peu de bon sens aurait fait d’ailleurs. Elle regarda un moment le sac qu’il tenait à la main –son sac- et décida enfin de se lever. En tendant la main pour attraper ses effets, elle s’aperçut qu’elle était mouillée, que sa robe lui collait à la peau –heureusement sa couleur lui permettait de ne pas devenir transparente- et qu’elle n’était définitivement pas présentable devant un garçon qui paraissait aussi distingué que lui. Elle attrapa tout de même son petit sac qui faillit lui échapper des mains dans une vaine tentative de retourner flotter dans la brise qui s’élevait à présent dans le parc. Elle passa un bras dans une lanière, puis le second dans l’autre, ce qui eut pour effet de coller le sac au dos trempée de la jeune fille, laissant une sensation plutôt désagréable qu’elle préférait ignorer pour le moment.

« Euh merci… C’est…. Euh un petit accident…. »

Elle ne savait pas bien si elle pouvait continuer sa phrase avec un « à cause de mon pouvoir ». Car bien que la plupart des gens étant dans cette ville étaient d’anciens élèves du pensionnat ou des personnes qui avaient connaissance de la singularité de ses élèves, si ce n’était pas le cas pour ce jeune homme, Manami aurait paru bien stupide face à une telle révélation. Le fait qu’il n’avait pas crié en voyant les objets voler dans les airs comme de petit papillons était plutôt positif et laisser croire qu’il était au courant qu’il se passait couramment des évènement aux tonalités plutôt surnaturelles. Elle hésita un moment, battant des paupières à cause des fines gouttes d’eau qui lui tombaient de sa frange. Elle se risqua finalement à lui poser une question plus ou moins vague.

« Est-ce que tu, enfin je veux dire vous, est-ce que vous venez du pensionnat ? D’Aomori ? »

Grâce à cette question –presque- subtile, elle pouvait sans risquer de se dévoiler, savoir si oui ou non il était bien élève au pensionnat. Elève oui, parce qu’avec un visage si juvénile que le sien, il ne pouvait décidément pas être professeur. Encore que, il aurait pu faire partie du personnel de l’établissement –ce qui expliquerait peut-être pourquoi il l’avait vouvoyé, à moins qu’elle ne paraisse si vieille que ça ?!- mais là encore, cette hypothèse lui semblait peu probable. Elle attendit calmement sa réponse, terrifiée à l’idée d’en dévoiler trop sur elle où le pensionnat, tout en lançant des regards furtifs entre les arbres, espérant que personne d’autre ne verrait dans quelle tenue elle était.

Axeziel remarqua que la jeune femme en face de lui ne semblait pas réaliser qu'il lui tendait ses effets personnels. Est-ce qu'il avait encore parler en italien sans le vouloir ? Ce genre de situation le surprendrait puisse que le jeune homme sentait de plus en plus à l'aise aujourd'hui, il faisait beau, l'air était frais et en plus il était habillée comme il aimait, avec ses habits florentin. Puis la jeune femme finit par prendre ses effets et lui dire que ce n'était qu'un accident et s'arrêta dans ses explications, comme si elle avait trop peur de trop en dévoiler. La voir trempé comme ça le rendrait un peu mal pour elle, par pure gentillesse, il enleva son par dessus et sa chemise pour lui tendre sa chemise et son par dessus beaucoup trop grand pour elle, mais au moins elle ne resterai pas à la vue de tout le monde de la ville en étant trempé. Il attendit qu'elle veuille bien les prendre et puis en attendant, il eut la gentillesse de répondre à sa question quand elle lui demanda s'il venait du pensionnat, c'était donc pour cela qu'elle avait interrompu sa phrase et n'avait rien dit de plus, elle avait eut peur que notre cher Taka vienne d'ailleurs et qu'il soit effrayé. Il sourit en remarquant cela et lui dit gentiment en tentant de ne pas trop parler italien;

-Je viens bien d'Aomori, sono male alzato je suis mal élevé, je ne me suis pas présenté, je me nommes Axeziel Takanomyrôjiku, je suis étudiant au pensionnat en première année, et vous ?

Il lui sourit et en attendant sa réponse, il prit le temps de la regarder et c'est ce genre de plaisir qu'il pouvait avoir quand il n'était pas stressé et il était heureux de constaté que sa gêne avait décidé de se dissiper totalement. La jeune femme devant lui semblait plus vieille que lui, mais pas de beaucoup. Ses cheveux sans doute blond était plus foncé à cause de l'eau qu'elle avait reçu. Elle ne semblait pas tellement grande, mais elle n'était pas naine non plus quand même. Il remarqua que les yeux de la jeune femme était d'un bleu qui tirait vers le turquoise et puis il vit assez vite fait qu'elle était d'une taille tout ce qu’il y avait de plus normal. Sa robe qui lui collait à la peau permettait de voir les formes de son corps. Mais inutile de dire que ce genre de détail importait peu au jeune homme puisse qu'il était gai. Puis voyant qu'elle n'osait pas prendre les habits qu'il lui offrait, il lui dit gentiment;

- C'est pour que vous, vous sentiez plus à l'aise dans vos habits...

Il lui sourit et voyant encore sa gêne, il tenta de marcher sur celle qu'il sentait monter et se dirigea vers la jeune femme et lui enleva son sac à dos pour le déposer dans l'herbe et lui enfila sa chemise et son par dessus, mais laissa le loisir à son interlocutrice de l'attacher sentant que sa gêne était trop grande pour lui attacher, il prit le sac de la jeune femme et le tint dans ses mains le temps que celle-ci se décide à attacher les vêtements que notre cher Taka lui avait enfiler cela non sans gêne. Pour tenter de la faire dissiper, il se concentra comme toujours sur la nature et cela eut raison de lui, il se calma spontanément.