« Je veux pas aller aux baaaaaaaaaaains. » [PV Sasykki]

Age

Candy Candy Candy Candy Candy
Sweetie Sweetie Girls Love

Samedi - 14:00

Elle avait quitté Junpei, un large sourire d’idiote sur les lèvres. D’accord, les commentaires allaient peut-être fuser sur sa relation avec lui – T’as vu ? Ils sont sortis tous les deux des toilettes ! Tu crois qu’ils l’ont fait ? Franchement, moi, ça ne m’étonnerait même pas ! Ahahahah ! – mais à vrai dire, elle n’en avait pas grand-chose à foutre. Et quand même si ce n’était pas des rumeurs sur Junpei et elle, ce serait des commentaires sur elle et Hyuga, ou encore elle et Shigeru, elle et Aidan - si, on lui avait déjà posé la question – ou même elle et Kain. Kain ! Mais… Mais pourquoi Kain ? Avec Kain, il n’y avait pas grand-chose ! Pour Hyuga ou Shigeru, elle aurait pu comprendre – un peu – mais Kain ! Kain c’était… Un ami merveilleux. Un genre de confident – non, pas possible, Ema racontait sa vie à tout le monde. Un merveilleux ami. Ami d’une classe supérieure. Ema avait donc quitté Junpei. Et maintenant, elle se promenait dans les couloirs comme une gamine sautillante et pétillante dans un champ de fleurs. Au début, elle avait cru que les gens se retournaient quand elle arrivait, sautillante comme une enfant et souriante comme Sœur Sourire. Les trucs ainsi, voir une fille qui vole littéralement, on ne trouve ça que dans les mangas ou dans les films. Et on trouve ça stupide. Là, c’était Ema, seize ans, dix-sept en janvier, qui flânait joyeusement le long d’un couloir. Et les élèves n’en avaient absolument rien à foutre. Enfin. Peut-être pas les filles jalouses de ses amis masculins. Ema n’en avait rien à battre d’avoir une réputation de pute – un peu quand même. Elle, elle savait ce qu’elle était. Elle avait déjà du mal à embrasser son copain – parce qu’il la chatouillait et prenait un air séducteur – sans rigoler. Alors coucher avec n’importe qui… Si elle le faisait, elle était bonne pour vivre dix ans de plus. Peut-être même vingt… Et si elle se transformait en tortue ? Ca vit hyper longtemps, les tortues, non ? Elle pourrait vivre très, très longtemps sous une forme de reptile. Mais ce serait vraiment trop triste de vivre longtemps si on a plus d’amis… Voilà ce à quoi pensait Ema alors qu’elle ouvrait avec brutalité la porte de la chambre qu’elle partageait avec Sasykki durant le séjour. La porte claqua brusquement contre le mur, alors qu’apparaissait une Ema Hatsuyo rayonnante.

« SAAAAAAAAAASY ! »

Avec sa grâce, sa classe et sa volupté naturelle. Un hurlement digne d’une jeune fille bien éduquée et bien dans sa peau. Un cri qui ne ressemblait en rien à celui d’une jeune damoiselle en détresse, balai à la main, sautillant sur une chaise, à la vue d’un effroyable monstre : une souris. Ema, les souris, elle les bouffe. Pas au sens propre, mais plutôt au sens figuré. Parce que manger des souris, ça ne lui disait pas plus que ça, en fait. Des souris crues. Ca devait quand même être dégueulasse, les souris crues. Ema avait beau se transformer en chat, il n’avait jamais été question d’adopter le mode alimentaire de l’animal. Et puis… Pourquoi est-ce qu’elle pensait aux souris ? Peut-être parce que la tête de son ami lui rappelait vaguement le rongeur. Il avait l’air con. Et même plus encore. Il la regardait avec une tête d’ahuri de seconde classe restant assis sur le principe de force. Ema manquait peut-être de force. Mais quand il s’agissait de défoncer une porte, elle n’avait pas son égal dans tout le pensionnat Aomori. Comme le prince dans Blanche-Neige. Lui non plus, il n’a pas son égal aux yeux de la princesse. Heureusement que dans la version analysée psychologiquement du conte, la princesse symbolise la pureté et couche avec les sept nains représentant les péchés capitaux. Après, le prince n’a pas son égal. Mais… Mais à quoi tu penses, Ema, bon sang ? C’est parce que tu viens de quitter Junpei que tu penses aux tortues, aux souris crues et aux princesses ? C’est n’importe quoi.

Ema se mut tel un félin sur le sol de la chambre, claquant une nouvelle fois la porte derrière, son air bizarre et… Bizarre sur le visage. Elle repoussa une mèche blonde et offrit un magnifique sourire ravageur à Sasykki. Bonjour, je fais peur.

« Saaaaaaaaaaaaaaasy. »

On aurait cru entendre le long miaulement langoureux d’un chat se roulant sur sa carpette. Avec grâce. Sauf que c’était Ema. Ema qui s’affala de tout son long sur Sasykki. Grâce, classe, volupté. Elle lâcha un nouveau ‘Saaaasy’ plaintif et laissa rouler sa tête sur le sol, étalée sur son ami. Vu du plafond, ils formaient une jolie croix. Et la cause tout ça ?

« Je veux pas aller aux baaaaaaaaaaains. »

D’accord.

Spoiler:

Age

Après un repas qui pétait sa mère ( Ouais, j'deviens vulgaire, Ema a une mauvaise influence sur moi ), j'étais parti à not' chambre à Ema et moi pour laisser mon bide se reposer un peu et digérer tout c'que j'avais ingurgité. 'Faut dire, je m'étais goinfré comme un porc à ce repas gratos. Repas gratos aux sources chaudes, sérieux, je m'étais régalé. Y'avait autant de trucs délicieux que de trésors dans la caverne d'Ali Baba au rhum. J'me demande si Ali Baba aimait le rhum, tiens. Après tout, les babas au rhum c'est super bon, même si le rhum comme ça en boisson était moins agréable qu'avec le baba. J'suis du genre à aimer les truc doux, mais j'ai vraiment rien contre l'idée de me saouler la tronche un bon coup, et puis après tout, le rhum ça reste bon. Moins que le baba au rhum, mais les faits sont là.

... Oh, merde. Je venais de réaliser qu'je partage la chambre d'Ema, et que ça veut dire qu'je dormirai avec elle.
... Garde ton calme Sasy. Bhon. Pas comme si j'avais envie de la violer. Mince. Non. J'ai absolument rien dit. Pensé. C'est la même chose. J'vous assure hein.
... Je suis pas crédible hein? Dites le, gueulez le, tatouez le, taggez le, écrivez le sur votre écran au marqueur indélébile, que je suis pas crédible. Du tout.

Je tâcherais quand même de profiter un peu. Je sais plus trop où j'ai entendu que l'opportunisme c'est la vie, mais 'faut dire qu'je suis pas contre c'te philosophie. Et merde, d'où j'me mets à faire de la philosophie? P'tain, j'suis pas fait pour être philosophe. Moi j'suis fait pour faire la teuf, m'éclater quoi. Alors pourquoi je devais être si coincé avec les filles? Enfin, coincé. Timide convient mieux? J'en sais rien. Le fait est qu'je me débrouille mal, et ça bhen ça pue grave sa race ( Définitivement, Ema est mauvaise sur moi ).

Bhon, la chambre. The Bedrooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooomm. Beeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeedrroooooooooooooooooooooooooooooooooomm. Un endroit où on sleep avec nos slips éparpillés en bordel dans la chambre. Un endroit que tu dois prendre ton putain de temps à ranger chaque jour si tu veux pas paumer la seconde chaussette de la paire. Un endroit où c'est cool parce qu'on t'y fait pas chier. ET UN ENDROIT OÙ JE VIS AVEC UNE FILLE ALORS QUE LES DORTOIRS DU PENSIONNAT SONT PAS MIXTES WESH blbl. C'était ze occasion quoi. Mais je sais pas si j'oserais tripoter Ema. Même si je l'ai déjà fait, c'était pas intentionnel. Et là, le faire intentionnellement, je sais pas si ça vaut bien l'coup. Parce que je veux pas me prendre de massue de 10 tonnes à la tronche comme un certain détective privé roi du coup de revolver hyper baraqué qui fait tomber toutes les filles alors que c'est un abruti de pervers lubrique. D'ailleurs y me fait penser à Chuck Norris. Mais trêve de débats inutiles, et ouvrons cette foutue porte.

Bwaaaaaaaaah, m'étaler au sol après une bonne bouffe, y'a rien d'plus bon... Aller, je vais rester là une bonne demie heure et dire au revoir aux nutriments non digérés dans la sainte cuvette des chiottes.

Ciiinq minutes.
Là, je crois que j'ai découvert l'utilité suprême à mon pouvoir. Plus besoin d'ouvrir la fenêtre & d'attendre qu'une brise passe pour me rafraîchir dans cette chaleur démentielle. Franchement, j'étais juste aux anges. Goooosh, que c'est booooooon ~
Non je ne me masturbe pas

Diiiiiix minutes.
Boooooooooooooooooooooooooo[...]ooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooo[...

Quiiiinze minutes.
oooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooooon ♥

Mmh, bon, y devait être à peu près 14h. Tant pis pour aller chier, j'avais pas envie t'façon. Bhon, alors, tout d'abord, me lev...
Ah bhen nan.

Ema avait fait crier de douleur cette pauvre porte qui n'avait rien demandé d'autre que d'ouvrir à son propriétaire avant de me gueuler un retentissant :

- SAAAAAAAAAASY !

Oui, Ema. Je t'ai entendue, darling.

Elle s'avançait d'un pas langoureux, avec l'agilité d'un chat qui boîtait. Franchement, Ema avait beau être capable d'se métamorphoser en chat, ça n'déteignait pas vraiment sur sa forme humaine. Mais y faut quand même dire que son caractère me faisait penser à celui d'un chat. Flemmarde, curieuse, et un peu timbrée...
Je l'aime bien, je pense.
Finalement, elle s'est approchée de mon pseudo-cadavre et s'est purement et simplement affalée sur moi, m'écrasant légèrement. Puis, d'un ton boursouflé d'une séduisante langueur, elle me dit :

- Saaaaaaaaaaaaaaasy.

Mmh. Saaaasyyyy. T'es sûre que c'bien mon nom?

Elle s'installa sur mon ventre, formant un angle à peu près perpendiculaire avec son corps au niveau d'mon bide. Elle avait fini par arrêter de gigoter et reposer sa tête au sol, pour reprendre la parole. Elle reprit son souffle et me dit, d'un ton plaintif :

- Je veux pas aller aux baaaaaaaaaaains.

Aaah, bhen voilà quelle était la raison de sa venuuuuuuuuuue.
Hmm. Je voulais qu'elle m'accompagne. Et puis, elle allait pas me laisser en plan encore, quoi. J'veux dire, une fois, ouais, deux fois, pacool.

Je m'asseyais et me retournais bizarrement pour finalement renverser Ema et m'allonger moi même sur elle. Héhé, c'était fun en fait.

- Emaaaaaaaaa. Emaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa. Emaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.

Ouais. j'ai fait comme elle. En roulant se le côté, en même temps. C'était marrant, je la comprenais, finalement.

- C'est pas cool çaaaaa, tu m'as déjà laissé en plan ce matin, vraiment. Alors là tu vas me bouger tes jolies fesses et enfiler ça.

J'me suis relevé, histoire de la laisser souffler un peu, puis j'me suis dirigé vers les armoires où les habits étaient placés. Après être passé sur quelques soutiens gorges et culottes ( ... Putain, le directeur connaît les bonnets de soutien gorge de chaque fille du pensionnat et nos mensurations...? ), j'ai trouvé une serviette qu'elle pourrait enfiler et j'en ai prise une pour moi. Elle était restée affalée au sol, probablement occupée à compter le nombre de secondes qui s'écoulaient. Je lui ai tendue la serviette rose bonbon qui lui était destinée.
C'est très vraiment kitch, vous savez.

- Aller, on va se baigner un peu, ça nous fera du bien. Et puis, on verra ton joli corps, tu vas pouvoir t'exhiber à donf. Et on sera ensemble à s'exhiber avec la pudeur de Clara Morgane.

Oui Sasy. We all trust you, Sasy.

Age

Hi Barbie
Hi Ken ! ♥

Un peu de compassion dans ce monde de brutes, que diable ! Ne vous faisait-elle pas assez pitié, dans cette tenue ? Elle avait l’air… Bizarre. Naturelle, en fait. Sans couleur, sans maquillage, sans artifice. Elle n’avait même pas trouvé un seul élastique à cheveux pour attacher ses boucles folles. Et elle avait oublié les siens, ceux qu’elle gardait en permanence autour du poignet, sur le rebord de l’évier. Au pensionnat, bien sûr. Sinon, ça n’aurait pas été marrant. Elle n’était donc pas maquillée, naturelle peau nue, sans crème. Et décoiffée. Et habillée comme n’importe qui. Ne vous faisait-elle pas pitié dans cette position ? Etalée comme un poids mort sur le ventre de son ami, larve parmi tant d’autres. Un lever à sept heures moins cinq l’avait anéantie. Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Mais… Elle avait vu Junpei. Alors, ça allait mieux. Et elle était avec Sasy et pas avec un autre gros lourd qui l’aurait fait chier en l’enfermant dehors comme un abruti pour le plaisir de l’entendre se battre. Elle était avec Sasy et pas avec un pervers qui collerait son œil contre la serrure pour la mater discrètement quand elle serait dans la salle de bain, prête à affronter les jets de la douche. Elle était avec Sasy. Donc, ça allait bien. Ne vous faisait-elle pas peine avec cette voix chevrotante qu’elle savait si bien utiliser ? Et encore ! Ses talents d’actrice ne s’arrêtaient pas là. Elle pouvait tout faire, tout mimer. Même la pomme qui tombe de l’arbre, elle le pouvait ! Elle pouvait jouer la mère casse-couilles qui crie d’une voix stridente et chantante après son fils pour qu’ils viennent manger. Elle pouvait mimer un évanouissement. Et pourtant, elle était en cuisine. Parce que quand l’appétit va, tout va.

Et vas-y qu’il l’écrase, qu’il vole sa position de larve qu’elle avait si stratégiquement – ou pas – mise au point. Non, en fait, sa position, elle n’y avait même pas réfléchi. C’étai comme si son corps s’était laissé choir sur celui de son camarade sans en avoir reçu l’ordre, sans que l’esprit n’y ait mûrement réfléchi. D’accord. Sasykki avait pris sa position. Ema n’était plus au-dessus mais en-dessous. Ca lui plaisait moins bien, ça. D’accord. Sasykki n’avait aucunement pitié d’elle. Puisque c’était ainsi, elle n’en aurait pas non plus. Et puis… Pourquoi criait-il son nom comme un béker ? Non, c’est bon. Il l’imitait, c’est tout. Mais… elle ne parlait quand même pas comme ça.
… Si ?

« C'est pas cool çaaaaa, tu m'as déjà laissé en plan ce matin, vraiment. Alors là tu vas me bouger tes jolies fesses et enfiler ça. »

Mais qu’est-ce qu’il fait ? Mais… Mais arrête, tu lui fais mal, bougre d’idiot. Aurais-tu l’obligeance de cesser de te contorsionner de la sorte sur cette pauvre Ema ? As-tu seulement pensé à la différence de poids ? Peut-être pas énorme, mais marquée. Tu es en train de lui broyer les côtes. Et ça la ferait presque rire, en prime !

« C’est pas vrai. Je suis restée avec toi jusqu’une heure. C’est après que j’ai disparu. »

D’eux deux, qui ment ? D’eux deux, qui avait tendance à déformer la réalité ? Peut-être les deux, en fin de compte. Ema, trop ensommeillée, n’avait pas eu son humeur habituelle. Pouvait-on compter cela dans un abandon ? Enfin, il se releva. Ema devait certainement avoir le visage rouge. Pendant une minute, l’idée de se redresser d’un bond et de courir jusqu’à la salle de bain pour inspecter minutieusement son visage en quête de rougeur l’effleura. Mais finalement, elle resta là, amassée sur le sol de l’auberge, attendant de voir ce que Sasykki voulait qu’elle enfile. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle était persuadée que ce serait bizarre. Et pour cause. La serviette était rose bonbon. Ema tendit la main et arracha la serviette à l’étreinte de son ami. Non. Sans blague.

« Tu me vois vraiment là-dedans ? »

Le rose ne l’avait jamais vraiment mise en valeur. Ou juste un peu. Avec du rose, elle ressemblait plus à una barbie qu’à une fille. Avec ses boucles blondes, ses grands yeux bleus, sa poitrine. I’m a barbie girl, in a Barbie’s world.

« Aller, on va se baigner un peu, ça nous fera du bien. Et puis, on verra ton joli corps, tu vas pouvoir t'exhiber à donf. Et on sera ensemble à s'exhiber avec la pudeur de Clara Morgane. »

Avait-on oublié de prendre en compte qu’Ema ne supportait pas l’eau ? Peut-être parce qu’elle nageait aussi bien qu’une pierre. Encore faudrait-il que ça nage, ma pauvre Ema ! Hyuga ne comprenait absolument pas les expressions courantes.

« Genre, je m’exhibe. Moi qui suis la pudeur incarnée ? Comme si j’étais capable de monter ne serait-ce qu’une partie de mon corps ! »

Genre, tout le monde te croit. Doit-on te reparler de ta rencontre avec Hyuga – en sous-vêtement – ou encore de celle avec Sasykki – justement – et Niito, en soutien-gorge cette fois ? Genre, Ema était pudique et réservée. Et le pape était en réalité un super agent secret dans le style de James Bond.

« Et puis… C’est vraiment très rose comme truc. »

Pour illustrer ses propos, elle se releva et enroula la serviette par-dessus ses vêtements.

« … T’as vu ? On dirait Barbie. »

Elle commença à se promener dans toute la chambre en roulant des hanches, balançant ses cheveux de droite à gauche et battant des cils.

« I’m a Barbie girl, in a Barbie’s woooooooorld. Life in plastic is fantastic. You can brush my hair, nananananah ♪ »

Et, cerise sur le gâteau, elle entreprit de retirer sa serviette – toujours avec ses vêtements en-dessous – en chantonnant la célèbre chanson de strip tease avant de lancer le bout de tissu éponge rose bonbon sur Sasykki.

« Oh lala. ♥ »

Et d’abord. C’est qui Clara Morgane ?

Age

Il faut tout de même dire qu'à mes yeux, la perspective d'aller aux Bains avec Ema était tout sauf déplaisante. Enfin, je veux dire, voilà quoi, vous comprenez. Dites moi que vous comprenez.
N'empêche, quand j'avais rencontré Emagnifique, j'avais pas du tout l'impression qu'elle était comme ça. Enfin, par " Comme ça " j'entends aussi dévergondée et rieuse. Bah, elle est pas non plus exhibitionniste naturiste et tout l'tralala hein, mais je veux dire, la pudeur c'pas son fort. Et ça, bah ça me plaisait. C'est vrai quooooiiiii, les gens qui trouvent que mettre une minijupe c'est trop provocateur ou alors qui trouvent qu'un décolleté c'est vulgaire sont vraiment lourds.

Ema avait saisi la serviette que je lui tendais. Elle était rose, pas encore rose bonbon mais c'était pas loin. Allez savoir pourquoi le directeur a choisi cette couleur. N'empêche, ça me tracasse vraiment, cette histoire de mensurations connues par ce dirlo.

- Tu me vois vraiment là-dedans ?

Sincèrement, Ema? Je trouve que cette couleur te correspond, et plutôt bien. Sur ce coup, le directeur a fait un bon choix en mettant cette serviette. Et puis, je trouvais que cette couleur mettaient un peu en valeur ses formes. Non, décidément, ça t'allait assez bien, Ema.

- Et puis… C’est vraiment très rose comme truc.

Dans un sens... C'vrai que ce rose faisait limite rose bonbon ou fuschia, c'était sûrement un rose un peu trop foncé. Bon, on fait tout de même avec les moyens du bord, non?

- … T’as vu ? On dirait Barbie.

Elle s'est mise à se dandiner le fessier en tournant dans la pièce. Comme si elle paradait en tant que mannequin pour Overmégakitch FachionTendance Magazine, en faisant comme si ses cheveux étaient face à un ventilateur surpuissant. C'était drôle à voir, pas tordant hein, juste agréable. Et puis ça m'a fait sourire. ♥

- I’m a Barbie girl, in a Barbie’s woooooooorld. Life in plastic is fantastic. You can brush my hair, nananananah ♪

Ce qu'une petite Ema peut s'amuser avec une serviette rose bonbon. C'est comme moi avec ma peluche Héricendre. Sauf que moi et Héricendre, on vit dans un monde fantasmagorique et on bute des vilains méchants à gros coups de Lance-Flammes.
Elle avait l'air de bien s'éclater. Alors moi je me suis accoudé au mur, admirant la performance de notre star en herbe. M'enfin, 'faut dire qu'elle chantait comme... Euh... Bref.

Houw. Houhouw. Houhouhouw.

La petite blondinette popstar s'était mise à se débarrasser de sa serviette en faisant de jolis mouvements quelque peu suggestifs, tout en chantant cette chanson qu'on entend dans certains sitcoms où ça devient " érotique ". Je mets ça entre guillemets, parce que je trouve ces sitcoms aussi érotiques que le fait de regarder ma grand mère couper des oignons.
Pour finalement conclure sur un sensuel :

- Oh lala. ~

Je ne sais pas trop quel était le but d'Ema en faisant cette petite danse, mais si c'était supposé me retirer l'envie d'aller aux bains, c'était plutôt râpé. Sauf si bien sûr elle voulait recommencer, ça serait pas de refus.
En guise de bouquet final, elle me lançait sa serviette à la tronche, et je l’applaudissais, serviette sur la tête mais je l'applaudissais quand même.
Sur le coup, je jetais la serviette au sol en mettant une main face à ma joue, en avançant le bassin et ma jambe droite, et en fermant les yeux tout en baissant ma tête. Puis, en rythme, je m'approchais d'Ema, je lui attrapais les mains et je me mis à faire quelques pas de tangos que j'avais appris avant d'écraser le pied de la pauvre fille et de m'écraser au sol.

- Bon... On va aux bains maintenant?

Sans commentaires.

Age

We don't even have to try
It's always a good time !

« Bon… On va aux bains, maintenant ? »

… D’accord. Ema avait fait tout ce cinéma pour rien. Ema avait fait mumuse avec cette stupide serviette en éponge rose pour rien. Ema avait chanté – ou du moins fredonné – pour rien. Ema avait fait des allusions multiples à l’idole des jeunes, à la star des filles, à la représentation de la femme parfaitement anorexique et difforme pour rien. Elle avait quand même parlé de barbie, bon sang ! Et Sasykki… Sasykki… Sasykki, il avait aimé ! Il avait aimé puisqu’il avait applaudi ! Et si Ema savait une chose, c’était bien celle-là : quand on aime, on applaudit. Bien sûr, le cas ne s’appliquait qu’aux spectacles en tout genre. Et c’était bien ce qu’elle venait de faire, un spectacle ! Elle avait chanté, dansé, s’était ‘déshabillé’. Elle avait même esquissé quelques pas d’un tango maladroit avec lui ! Elle avait donc donné un spectacle. Un spectacle infiniment nul mais un spectacle quand même. Comme ceux qu’elle faisait quand elle avait son frère avec elle… Ema secoua la tête pour chasser tout le flot de souvenirs qui risquaient de remonter jusqu’à elle si elle continuait de penser à son faux jumeau. Elle pourrait même aller jusqu’à pleurer si ça continuait comme ça. Elle regarda donc cette larve de Sasy, vautrée sur le sol comme une vulgaire paillasse, qui la regardait d’en bas, elle et son jeans. Heureusement que le directeur pensait pratique. Parce qu’en jupe, ça l’aurait moins fait… Pour elle. Pour Sasy, elle ne s’en faisait pas, puisqu’elle savait qu’il arriverait encore à trouver la vue agréable.

Ema regardait Sasy, toujours allongé sur le dos à même le sol. Elle repassait en boucle dans sa petite tête blonde le moment où il avait agité sous ses yeux cette serviette rose pute en éponge qui traînait dorénavant sur le parquet. Et quoi que puisse dire son ami, il était absolument hors de question qu’elle plonge dans l’eau chaude des sources avec pour seul vêtement cette serviette trop petite et trop courte qui risquait de se dénouer d’un moment à l’autre. Oh ! Je sais ce que vous vous dites. Vous pensez : Ema nous a déjà prouvé à maintes reprises qu’elle n’était pas pudique, qu’elle n’avait pas honte de son corps et qu’elle était bien foutue. Mais ! Ema n’avait jamais dépassé le stade des sous-vêtements. Être vue en sous-vêtements, elle s’en foutait parce que si une fille se cassait le cul à choisir de jolies petites culottes ainsi que des soutiens-gorges qui mettraient leur poitrine en valeur, ce n’était pas pour tout garder au chaud sous des fringues. Maintenant, n’allez pas dire ce qu’Ema n’a pas dit : elle ne conseille aucunement aux filles de se promener à moitié nues. Pour la simple et bonne raison que ça plairait trop aux garçons. Mais plus parce qu’elles auraient froid à la longue.

Ema revit donc la serviette danser devant ses yeux et la phrase de son ami qui, comme dans un film ou dans un rêve, repassait en boucle ce « Bon… On va aux bains, maintenant ? ». Et c’est avec l’énergie du désespoir qu’Ema se rua vers le meuble d’où Sasykki avait sorti cette maudite serviette. Elle plongea la moitié de son corps à l’intérieur, extirpa du ventre de l’Animal de nouvelles serviettes roses et rouges avant de tomber sur la découverte du siècle. La découverte la plus utile, la plus… Awesome qu’elle ait faite de toute la journée.

« Oh ! Saaaaaaaaaasy ! Regaaaaaaaaaaaaaaarde ! »

Cette fameuse découverte qu’elle balançait fièrement sous le nez de son ami faisant le paillasson.

« C’est un bi-ki-ni ! ♥ »

Un bikini d’un roe pute douteux peut-être mais un bikini quand même. En plus, il avait l’air d’être à sa taille. Sans attendre une minute de plus, Ema s’enferma dans la petite salle de bain de la chambre. Elle se déshabilla, rapide comme l’éclair, laissa ses affaires un peu n’importe où et finit par enfiler le jeans et le t-shirt qu’elle avait par-dessus son maillot rose. Elle sortit de la salle de bain en clamant, avec une certaine fierté.

« La taille est par-faite. ♥ »

Non, Ema. Ce qu’il faut dire, pour ne pas nager, c’est qu’on a ses règles.

Age

Larve-Attitude. C'est tellement jouissif, cette position. La position ancestrale de la grosse larve lourde et roulée en boule, un peu comme un cloporte. Et oui, je me compare à un cloporte. NE QUESTIONNEZ PAS MA LOGIQUE.
Et puis, vous savez, il faut toujours avoir un minimum d'autodérision. Pas que là c'est un peu haut level pour les personnes vach'ment imbues d'elles même ( Ce genre de personnes me débecte un peu. Heureusement qu'Ema est une fille aussi imbue d'elle même qu'un bâton peut être imbu de lui même. ) mais surtout que savoir rire de soi c'est la base de l'humour. Pas forcément se moquer non plus, je vous dis pas d'lyncher et de cracher sur votre fierté en dessinant des taches marrons sur votre calecif et en vous promenant avec celui-ci sur la tête. Simplement que savoir plaisanter sur soi c'est une bonne chose.
Mmh. De là où j'étais, je voyais Ema d'en bas. Elle portait un jean, qui mettait plus ou moins ses jambes en valeur. Bon, Ema n'a plus à nous prouver qu'elle a un beau corps de toute façon, alors c'était pas ce qui m'interpellait. Ce qui m'interpellait surtout c'était ce qu'elle manigançait, en fait. Elle était restée plantée là, pensive, et un gros blanc s'était installé. J'allais prendre la parole mais finalement elle a réagi exactement à ce moment en fonçant vers l'armoire où j'avais trouvé sa serviette, puis après avoir fait une fantastique démonstration de plongée sous-textile, elle en ressortit en brandissant haut un bikini de la même couleur que son copain qu'il allait sûrement remplacer.

Sur le coup, Ema avait l'air radieuse. Dommage, je l'aimais bien la serviette moi.

- Oh ! Saaaaaaaaaasy ! Regaaaaaaaaaaaaaaarde !

Et maintenant elle me le mettait sous le nez, comme aux chiens de policier auxquels on fait renifler des affaires pour qu'ils retrouvent la trace d'un criminel. Ema, tu sais, après l'avoir brandi comme ça et avoir étalé ce sourire luxuriant sur l'étendue de la chambre, j'avais peu de chances de ne pas être en train de te regarder.

- C’est un bi-ki-ni ! ♥

Sur le coup, j'ai affiché aucune expression particulière sur mon visage, mais dans ma tête, j'étais " U DON'T SAY? ". Mais, ça me faisait plaisir de la voir aussi heureuse, ça m'a remis d'aplomb et permis de me relever. Quelle puissance.

Aussitôt que je fus levé, elle s'enferma dans la salle de bain pour en ressortir quelques dizaines de secondes après, avec l'expression d'une enfant à qui on vient d'acheter une robe de princesse sur le visage.

- La taille est par-faite. ♥

Heureux de l'entendre, Ema. Très heureux pour toi.
Bizarrement, le rose pute était une couleur qui lui seyait parfaitement. Ça allait tellement bien avec ses délires de bimbo complexée. Comme ce qu'elle vient d'me faire là. ♥

Eh bien, maintenant qu'elle était habillée, je suppose qu'on pouvait aller passer un moment aux bains?
... Mais, on sait jamais.
Je l'attrapais par la taille, la mettais sur mon épaule en la portant avec la grâce délicate d'un sac à patates et me dirigeais vers les bains en ricanant doucement.

- Au moins, comme ça, je suis sûr que tu vas pas t'enfuir, Emajolie. ♥