Je sentais la grande gêne de Manami lorsque je le porte, je remarque même qu’elle rougit légèrement pour je ne sais quel raison. Elle finit même par changer d’avis.

« Mais… Non…. J… Je rigolais… Fin tu… T’es pas obligé de… »

« Mh ? »

Je fronce les sourcils, bon elle veut que je la porte oui ou non ? Faudrait se décider ! Elle finit par se taire j’en conclue donc qu’elle n’a pas changé d’avis donc… Elle a encore ses bras autour de mon coup donc c’est qu’elle n’est pas contre en fin de compte. Je continue donc à marcher alors que les raquettes et les balles restent en l’air par ma plus grande surprise.

« Ah ben au moins, on les perdra pas »

J’eux un léger petit rire à la remarque étouffé et discret. J’eux un léger sursaut de surprise quand elle pose sa tête sur mon torse, mais j’ai décidé de ne pas y faire attention. Sans rien dire je me dirige donc vers l’infirmerie continué à porter Manami, d’une façon étrange mon cœur battait fort, je ne sais pas pourquoi, surement à cause de l’effort fourni en portant Manami je suis pose. Une fois arriver devant la porte de l’infirmerie, aillant les mains prisent j’ouvre la porte d’un coup de pied. Sans prévenir ni rien je vais vers l’infirmier et pose Manami sur le lit. L’infirmier d’un air désespéré ferme la porte et voit l’état de Manami avec son saignement de nez.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? »

Je m’appuie contre le mur les bras croisé et dit d’un air agacé.

« Je l’ai frappé. »

L’infirmier soupir d’un air grave.

« Parce que tu te met à frapper les jeunes filles maintenant ?! Faut que tu te calme bon sang ! On va finir par appeler le directeur de ton orphelinat et tu finiras par avoir de sérieux ennuie ! »

« J’en ai rien à faire… »

Jetant un regard froid sur moi l’infirmier regarde la jeune fille pour voir ce qu’il a pendant que je regarde ailleurs d’un air indifférent même si au fond, je m’en voulais. J’espère que je ne lui ai pas cassé le nez. J’attends donc les dires de l’infirmier qui finit par regarder attentivement la blessure de Manami.

Au bout d’un moment assez long –le terrain de tennis étant à l’extérieur du pensionnat- ils arrivèrent enfin à l’infirmerie, dont la porte fut ouverte par Reiji à l’aide d’un grand coup de pied. Bon d’accord il avait les mains prises mais il aurait pu poser Manami à terre pour l’ouvrir. D’ailleurs cette dernière s’était plutôt attendue à ce qu’il la dépose et qu’il reparte de suite, mais elle fut agréablement surprise de voir qu’après l’avoir déposé sur un lit, il resta dans la pièce, adossé contre un mur. Elle eut juste le temps d’entendre un claquement indiquant qu’on fermait la porte avant que l’infirmier prenne la parole.

« Qu’est-ce qui s’est passé ? »

« Je l’ai frappé. »

Ca c’était peut-être pas la peine de le dire. Il aurait pu inventer une histoire du style « elle est tombée » ou même « je lui ai envoyé une balle de tennis dans la figure sans faire exprès », ce qui aurait pu être tout à fait crédible vu les raquettes et les balles qui volaient à présent dans la pièce blanche qui avait une affreuse odeur d’hôpital. La jeune fille essuya brièvement un peu de sang qui la chatouillait sous les narines puis s’assit en tailleur sur le lit –ce qui n’était pas très recommander dans sa tenue- en attendant que l’infirmier l’examine. Celui-ci soupira avant de commencer un sermon.

« Parce que tu te met à frapper les jeunes filles maintenant ?! Faut que tu te calme bon sang ! On va finir par appeler le directeur de ton orphelinat et tu finiras par avoir de sérieux ennuie ! »

« J’en ai rien à faire… »

« Hé ! La jeune fille n’est pas faible ou…. Hé ! Attends ! Tu viens d’un orphelinat toi aussi Reiji ?! »

A présent, l’infirmier tentait tant bien que mal d’examiner le nez de la blessée mais celle-ci bougeait dans tous les sens pour regarder Reiji, ce qu’elle avait du mal puisque l’imbécile d’infirmier se trouvait entre eux et ne voulait pas la laisser faire. Au bout d’un moment il finit par l’attraper par les épaules et la secouer vivement –ce qui eut pour effet de répandre du sang un peu partout sur le lit et le sol- et la jeune fille regarda droit dans les yeux l’homme en blouse blanche.

« Tu vas arrêter de bouger oui ? Voyons voir…. Bon c’est pas cassé mais salement amoché… Tu saignes depuis combien de temps ?»

La blondinette haussa les épaules. A vrai dire elle ne savait même pas quelle heure il était. Elle réfléchit un moment, fronçant les sourcils à cause de l’effort, en essayant de se rappeler la dernière fois qu’elle avait regardé l’heure. En vain, elle ne réussissait pas à s’en souvenir. Tout ce qu’elle savait c’est qu’elle avait quitté sa chambre peu après 16h de l’après-midi. En regardant par la fenêtre elle s’aperçut que le soleil était déjà en train de se coucher. Elle reporta alors un regard sur l’infirmier, avec un air sévère, comme si elle était prête à la frapper s’il insinuait une nouvelle fois qu’elle était fragile ou quoi que ce soit du même genre, puis haussa les épaules.

« J’en sais rien. Deux ou trois heures. Peut-être plus. »

« Non mais c’est pas vrai, les hémorragies, vous y avez pensé hein ?! Non mais franchement !»

Manami haussa une nouvelle fois les épaules, visiblement peu concernée par ce que lui disait l’infirmier. Après tout, malgré le visage en sang, la grande fatigue qu’elle éprouvait et son incapacité à réfléchir –qui était assez fréquente chez elle- la jeune fille allait plutôt bien, non ? Commençant à jouer avec un balle qui volait près d’elle, elle se fit littéralement engueuler par l’adulte qui lui recommanda de « ne pas bouger et rester calme », ce qui était clairement impossible pour une fille aussi active qu’elle. Elle se mit alors à fixer Reiji, plein d’idée lui venant en tête, bousculer par une horde de questions sans réponses.

« Hé ! La jeune fille n’est pas faible ou…. Hé ! Attends ! Tu viens d’un orphelinat toi aussi Reiji ?! »

Je fais un léger sourire discret que j’efface vite. L’infirmier peine beaucoup de voir ce qu’elle a car Manami bouge partout comme une pile Duracel. On dirait qu’elle essayait de me regarder, mais pourquoi ? Je ne disais pas un mot laissant l’infirmier se débrouiller toute seule. Celui-ci d’ailleurs commence à perdre patience, il attrape la jeune fille par les épaules pour la secouer. Grosse erreur de sa part car ça fait giclé le sang de son nez partout.

« Tu vas arrêter de bouger oui ? Voyons voir…. Bon c’est pas cassé mais salement amoché… Tu saignes depuis combien de temps ?»

Sous mon air neutre j’étais rassurer, rassurer de ne pas lui avoir cassé le nez. Manami commence à réfléchir pour répondre à l’infirmier. J’ai décidé de ne pas l’aider, elle est assez grande pour répondre toute seule à cette question plutôt facile. Elle finit par regarder la fenêtre, le soleil allait bientôt se coucher.

« J’en sais rien. Deux ou trois heures. Peut-être plus. »

« Non mais c’est pas vrai, les hémorragies, vous y avez pensé hein ?! Non mais franchement !»

Je soupir d’un air agacé pendant que la jeune fille hausse les épaules. Je ne disais rien à l’infirmier ni à Manami. Celle-ci joue avec une balle qui flotte ce qui énerve l’infirmier qui lui recommande de ne pas bouger, ce qui est complètement débile, car jouer avec une balle ne changera rien à sa santé. Elle commence à me fixer pour je ne sais quel raison. Je la regarde à mon tour en fronçant les sourcils.

« Quoi ? »

L’infirmier était partie quelque instant pour aller chercher ce qu’il faut pour soigner Manami. Je ne bouger pas de ma place, fixant la jeune fille qui me fixe aussi à son tour. Mais qu’est-ce qu’elle a ? ça la perturbe tant que ça que je sois dans un orphelinat moi aussi.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »

L’infirmier n’aller pas tarder à revenir avec ce qu’il faut pour soigner Manami, je ne bouger pas de place fixant encore cette foi Manami ignorant totalement l’infirmier qui m’a très certainement oublié.

« Bon ne bouge pas cette fois je vais te soigner ça. »

Il lui fait les soins à Manami avant qu’elle ne dise quoi que ce soit.

« Bon maintenant tu restes ici te reposer t’a perdue trop de sang en laissant couler pendant tout se temps. »

Puis il s’en va s’occuper des autres élèves laissant Manami et moi seul.

Reiji avait sûrement remarqué que la jeune fille le fixait car il lui demanda à deux reprises ce qu’elle avait. En fait en ce moment précis, elle essayait de se souvenir si, par hasard, ils n’étaient pas dans le même orphelinat. Mais c’était impossible. Manami qui était resté de nombreuses années là-bas, étant une des plus âgées. Et puis avec un caractère comme le sien, elle se souviendrait obligatoirement de lui. Elle s’imagina alors tous les deux enfants s’ils avaient été dans le même orphelinat. Des bagarres à tout va, des pièges lancés à des petits voyous qui ne méritaient pas mieux, d’innombrables sermons des dirigeants à propos de leur conduite, etc. Ça aurait pu être vraiment drôle. Elle s’était mis à sourire d’un air amusé en pensant à tout ça, jusqu’au moment où l’infirmier revient avec le nécessaire de soin.

« Bon ne bouge pas cette fois je vais te soigner ça. »

Il entreprit donc de la soigner, passant crème et autres artifices sur son nez. Une fois fini, il lui tendit un gros mouchoir, certainement au cas où elle se remettrait à saigner.

« Bon maintenant tu restes ici te reposer t’a perdue trop de sang en laissant couler pendant tout se temps. »

Il partit tandis que Manami pestait dans son dos, visiblement mécontente de l’ordre du docteur. En plus elle détestait tout ce qui se rapprochait des infirmiers, docteurs, policiers, et toute autre personne ayant une soit disant autorité sur elle. C’est-à-dire presque tous les adultes. Elle se leva et s’approcha d’un lavabo situé pas loin. Elle ouvrit le robinet qui laissa couler un fin filet d’eau que la jeune fille utilisa pour nettoyer son visage toujours couvert de sang jusqu’à présent. Une fois fini, elle secoua légèrement la tête, quelques gouttes étant projetées dans les airs. Puis elle se tourna vers Reiji, légèrement angoissée.

« Tu crois que je vais devoir passer la nuit ici ? »

Elle n’en avait pas envie, surtout s’il partait pour la laisser toute seule. Et il y avait de grandes chances pour qu’elle doive rester à l’infirmerie étant donné qu’elle avait beaucoup saigné et aussi utilisé son pouvoir pendant une longue durée. D’ailleurs la fatigue due à cette rude journée commençait à se faire sentir : ses jambes tremblaient légèrement. Mais bien sûr, elle se refusait d’admettre qu’elle était fatiguée, considérant ça comme un signe d’infériorité à Reiji. Essayant de contrôler les tremblements de ses jambes qui risquaient à chaque instant de céder, elle s’avança vers la fenêtre juste à côté du garçon et l’ouvrit, puis posa ses mains –sans doute aussi pour se soutenir, sentant que ses jambes étaient trop fatiguée pour rester debout bien longtemps- et regarda d’un air vague la cours qu’on voyait.

« Mais pourquoi ils appelleraient le directeur de ton orphelinat ? »

Manami n’avait pas l’air d’apprécier l’infirmier, et c’est plutôt compréhensif, moi non plus je n’aime pas recevoir des ordres. Et on pouvait voir qu’elle est mécontente de ce que vient de lui ordonné l’infirmé. Une super active hein ? Elle finit par se laver le visage avec de l’eau et me regarde d’un air angoissée. Je fronce les sourcils perplexes.

« Tu crois que je vais devoir passer la nuit ici ? »

J’hausse les épaules et lui réponds sincèrement.

« Fort probable le soleil va se coucher, tu verras bien. »

On peut bien voir qu’elle n’a nul envie de rester ici, d’un côté on dirait un hôpital ici. Je la regarde de haut en bas, j’ai réussie à remarquer que ses jambes tremblaient légèrement, et pourtant elle trouve encore la force à venir près de moi pour se tenir près de la fenêtre.

« Mais pourquoi ils appelleraient le directeur de ton orphelinat ? »

Restant contre le mur je soupir lourdement.

« J’ai déjà eu un avertissement pour une grosse bagarre dans laquelle j’ai participé, et s’est arrivé plusieurs fois. »

Je la regarde d’un recoin de l’œil et lui dit d’un air agacé.

« T’es jambes tremble. »

Il faudrait qu’elle s’assoie avant qu’elle ne tombe de fatigue. Je me prepare donc soit la forcé à s'assoir soit à la rattrapé si elle tombe.

[c'est court désoler]

La réponse de Reiji confirma les craintes de la jeune fille à propos de la nuit à l’infirmerie. Elle se mordit la lèvre d’un air impatient, cherchant une idée pour passer outre les règles –encore une fois- et trouver un moyen de ne pas dormir dans cette pièce si blanche sentant trop fort les produits pharmaceutiques. Avant de répondre à sa deuxième question concernant le pourquoi l’école appellerait le directeur de son orphelinat, le jeune homme poussa un long soupire ce qui laissait croire que c’était une mauvaise histoire en quelques sortes.

« J’ai déjà eu un avertissement pour une grosse bagarre dans laquelle j’ai participé, et s’est arrivé plusieurs fois. »

Cette fois-ci ce fut Manami sui poussa un soupire, mais avec une légère pointe d’amusement. Elle au moins évitait de se faire prendre lorsqu’elle se bagarrait. Mais il faut dire qu’elle avait un avantage considérable sur lui, étant donné qu’elle était une fille, il lui suffisait de dire « C’est eux qui ont commencé, je n’ai fait que me défendre » pour que tout le monde la croit, pensant qu’une fille est incapable de déclencher une vraie bagarre. Elle s’approcha de lui et lui donna un coup de poing sur le sommet du crâne, sans avoir l’intention de lui faire mal.

« Baaaaaka. Faut faire attention quand tu te bats »

Elle termina sa phrase avec un petit sourire, comme celui-ci que pourrait faire quelqu’un après avoir sauvé un ami d’une petite galère, bien que ce n’était pas du tout le cas à ce moment-là.

« T’es jambes tremble. »

Elle le regarda, interloquée, puis regarda ses jambes, comme pour être sûre qu’elles tremblaient vraiment, ce qu’elle savait pourtant déjà. Elle posa les mains sur ses cuisses et les descendit lentement le long de ses jambes, en se penchant, puis les remonta jusqu’aux genoux tachetés de sang, en s’appuyant dessus. Pendant le temps de l’appui, comprimant la force de ses jambes dans ses genoux, les tremblements cessèrent. Elle releva alors la tête vers le jeune homme et répondit avec un sourire qu’elle voulait rassurant.

« Oh bah… Ça finira bien par s’arrêter. »

Elle se releva et prit directement appuie sur le rebord de la fenêtre, manquant de s’écrouler au sol, les tremblements reprenant aussitôt. Espérant que Reiji n’ait pas vu ce léger moment de faiblesse, elle soupira silencieusement. A présent elle posait les coudes sur le rebord de la fenêtre, le menton dans les paumes de ses mains, et fixait le ciel où un magnifique couché de soleil apparaissait au loin. Une légère brise entra dans la pièce et fit voler quelques mèches sur le visage de la jeune fille.


[Non t'en fais pas pour ça ^^]

Lorsque je lui ai expliqué ma situation elle me frappe le front d’un air amical m’insultant amicalement de Baka m’expliquant qu’il ne fallait pas que je me fasse choper. Comme si je ne le savais pas tiens… C’est à ce moment-là que je lui fais la remarque pour les tremblements. Comme gêner par ces tremblements elle frotte ses jambes pour calmer ça et me réponds en souriant comme si ne rien été, ce qui a pour don de m’agacer.

« Oh bah… Ça finira bien par s’arrêter. »

Elle se pose à nouveau contre la fenêtre manquant de peu de tomber, ses jambes trembles à nouveau. Je soupir d’un air grave pinçant l’arrête de mon nez comme pour me calmer par la situation. Mais lorsque je rouvre les yeux, j’aperçois Manami poser sur la fenêtre de façon Hollywoodienne, et comme si ça ne suffisait pas une brise de vent fait bouger ses yeux sur son visage. Intrigué par cette pose auquel je ne m’y attendais pas, je passe ma main dans les cheveux pour redescendre sur terre. Ce qu’il faut s’est qu’elle se repose, le tremblement de ses jambes montre bien qu’elle est à bout.

« Manami t’es fatiguer et ça se voit. Arrête ton cirque et assied toi au moins. »

Pour appuyer mes dires je saisie une chaise pour la poser près de Manami et m’approche d’elle près à l’obliger à s’assoir.

« T’a pas besoin de me monter que t’es pas fatiguer je sais que tu l’es. Et s’est tout à fait normal avec le match qu’on a fait sachant que tu saignais abondamment tu nez. Donc t’a intérêt de te poser sinon je vais t’y forcé, que tu le veuille ou non.»

Je soupir à nouveau et appuie mon épaule contre le mur les mains dans les poches et reprend la parole.

« T’as beau être têtu je le suis aussi j’te préviens. »

Etrangement j’étais un minimum inquiet pour elle. Surement parce qu’un lien amicaux viens de se faire entre cette fille et moi. Je ne vois que ça comme raison à cette inquiétude. Je la fixe droit dans les yeux d’un air neutre et un peu sévère à la fois attendant qu’elle s’assoie et qu’elle réponde quoi que ce soit. Espéront qu’elle ne fera pas l’idiote et qu’elle va au moins s’assoir.

« Manami t’es fatiguer et ça se voit. Arrête ton cirque et assied toi au moins. »

En même temps il faut avouer sue même si elle y avait mis tout son cœur, essayant de se convaincre autant elle-même que le jeune homme, le coup de « tout va bien je t’assure » n’était pas vraiment convainquant quand on voyait ses jambes trembler comme des feuilles. Quand il mit la chaise derrière elle, elle la regarda brièvement puis retourna à sa contemplation du soleil couchant, faisant mine de ne pas la voir. En revanche elle avait bien vu que lui, s’était approche d’elle, et elle ne savait pas si ça signifiait quelque chose de bon ou de mauvais.

« T’a pas besoin de me monter que t’es pas fatiguer je sais que tu l’es. Et s’est tout à fait normal avec le match qu’on a fait sachant que tu saignais abondamment tu nez. Donc t’a intérêt de te poser sinon je vais t’y forcé, que tu le veuille ou non.»

Elle haussa un sourcil, hésitant entre hurler qu’elle n’était pas fatigué comme il l’avait si bien dit ou si elle allait se contenter d’ignorer ce qu’il venait de dire. Après un bref silence, elle ne put se résoudre à ignorer ses paroles, sachant que cela reviendrait à avouer qu’il avait parfaitement raison, ce qu’elle ne voulait pas faire. Elle se retourna face à lui, se rapprocha tellement que leurs visages se touchaient presque –s’il n’avait pas été un peu plus grand qu’elle- et le regarda sur un air de défi, comme elle savait si bien le faire.

« Eh bien vas-y, force moi »

Ses jambes vacillèrent et elle se rattrapa de justesse au bord de la fenêtre, d’un geste habile et gracieux digne d’une fille. Elle se mordit les lèvres face à cette nouvelle preuve de fatigue. Au moins elle savait qu’il n’oserait pas la frapper à nouveau. Même si elle ne savait pas qu’il semblait s’inquiéter pour elle, Manami se doutait qu’il n’était pas du genre à frapper quelqu’un de déjà blesser, aussi le savait-elle parce qu’elle-même n’oserait jamais faire une telle chose.

« T’as beau être têtu je le suis aussi j’te préviens. »

Bah ça, elle avait remarqué ! Elle lui tira la langue comme une gamine un peu trop joueuse, laissant apparaitre une lèvre légèrement ouverte d’où s’échapper un peu de sang, résultat de la morsure qu’elle s’était faite au moment où elle avait failli tomber. Après quoi elle se retourna et se remit dans la même position qu’un peu plus tôt, la tête entre les mains, accoudée à la fenêtre, passant de temps en temps la langue sur la lèvre ouverte. Dans un murmure tout juste audible elle ajouta, sans vraiment s’adresser à quelqu’un.

« On verra qui est le plus têtu »

De la provocation, c’est tout ce que j’ai réussie à tirer d’elle. Non seulement elle ignore la chaise, me force à la forcer avec son regard de défie et se force encore à rester debout malgré sa fatigue. Je soupir encore une fois. Elle veut jouer ? Elle va perdre, elle est fatiguer faudrait qu’elle fasse attention. Elle me tire la langue et je m’aperçois qu’elle saignait à sa lèvre, décidément… C’est à croire qu’elle est maso. Je l’entendais murmurer mais je n’y ai pas fait attention, j’ai plutôt décidé de passer à l’attaque. Je m’approche lentement et silencieusement d’elle et l’attrape part surprise pour la porter comme un sac à patate.

« Tu l’auras cherché. »

Je la tenais fort contre moi pour pas qu’elle tombe mais prenais soin de ne pas regarder sa jupe qui est près de mon visage. Je lâche un léger ricanement et dit d’un air provocateur.

« Bon alors… Je t’attache sur la chaise ou sur le lit ? »

Le sourire sadique aux lèvres je ricane légèrement et tente de bien lui faire comprendre que je ne rigolais pas. Je commence à saisir de ma main de libre du bandage et tourne la tête en arrière tenant toujours Manami.

« Fait attention je ne rigole pas. Si c’est le seul moyen pour que tu restes assise ou allonger je le ferais ! »

Je pousse avec ma jambe la chaise pour la rapprocher du lit, et me tiens près à intervenir.

« Alors ? »

Je l’a serre encore contre moi pour pas qu’elle ne tombe.

« Tu l’auras cherché. »

Avant même qu’elle ne puisse se retourné, le jeune homme l’avait déjà attrapé et déposé sur son épaule, un peu comme on portait les enfants pour les embêter, façon « sac à patates ». Naturellement elle se mit à bouger dans tous les sens, bien que ses jambes restaient presque immobiles à cause de la fatigue, et qu’elle s’abstenait de donner des coups de poings dans le dos de peur de lui faire trop mal. Par contre elle ne se faisait pas prier pour gigoter autant qu’elle le pouvait, elle pensa même à le mordre, mais les seuls endroits qu’elle pouvait atteindre étaient le dos ou les fesses, alors ce n’était pas vraiment une bonne idée…

« Eh ! Non mais qu’est-ce que tu fais là ?! Repose-moi tout de suite ! »

« Bon alors… Je t’attache sur la chaise ou sur le lit ? »

Elle s’arrêta de gesticuler un bref instant et haussa un sourcil, perplexe, même s’il ne pouvait pas la voir. Ah bah tiens, il voulait l’attacher maintenant ? Elle non plus ne pouvait pas voir le sourire sadique qu’il affichait mais par contre elle put entendre le petit ricanement qu’il émit. Elle se mordit la lèvre qui saignait déjà, folle d’être impuissante dans cette situation. Par une contorsion demandant une grande souplesse, elle réussit à se hisser de façon plutôt habile jusqu’à l’oreille du jeune homme à laquelle elle murmura, un sourire narquois accroché aux lèvres.

« Bah vas-y, attache moi au lit, je suis sûre que l’infirmier en se ravi »

Elle rigola légèrement et essaya une nouvelle fois de se dégager de son emprise. En vain, il la tenait trop bien, soit pour qu’elle ne puisse pas s’en tirer soit par peur de la voir tomber. Elle le vit alors attraper des bandages avec sa main de libre, en s’assurant toujours de bien la tenir. Alors il était vraiment sérieux ? Pendant un moment, elle douta de la vraie réaction qu’aurait l’infirmier. Dans un premier temps elle avait pensé qu’il engueulerait Reiji pour l’avoir attaché, mais après avoir autant insisté pour qu’elle reste calme, n’allait-il pas le laisser faire ?

« Fait attention je ne rigole pas. Si c’est le seul moyen pour que tu restes assise ou allonger je le ferais ! »

Il avança la chaise près du lit à l’aide de son pied et Manami regarda tour à tour le lit et la chaise puis se posa sur le visage du garçon qui la portait. « Pourquoi est-ce qu’il tient tant à ce que je me repose ? » est la question qui survint dans la petite tête blonde. Elle essaya une dernière tentative de libération en bougeant comme une furie, avant de s’arrêter et de se rendre compte qu’elle n’avait même plus assez de force pour lutter.

« Alors ? »

Elle regarda à nouveau le lit et la chaise, pensa que s’il l’installait sur la chaise elle glisserait au sol à cause de son épuisement, mais étant super active elle n’aimerait pas rester allongée sur le lit. Après un soupire, elle haussa les épaules, signe qu’à présent elle ne pouvait plus débattre. Enfin ce n’est pas pour autant qu’elle allait accepter de se reposer, d’être attachée, au quoi que ce soit d’autre ! Elle n’était toujours pas prête à s’avouer faible devant qui que ce soit. Après tout, on est têtu ou on ne l’est pas.

« Comme tu veux… De toute façon je vais pas me laisser faire, tu t’en doutes non ? »

Comme je l’avais prévu, elle gigote de partout pour se libéré mais en vain. Mais je m’attendais aussi à des injures de sa part à ma proposition. Mais par ma grande surprise, comme si elle jouait le jeu et me murmure à l’oreille qu’elle choisit le lit étant persuadé que l’infirmier ne sera pas ravie en utilisant l’ironie. Sauf que je me contre fiche de l’avis de l’infirmier, et me contre fiche aussi de ce qui pourra m’attendre si je me fais prendre. D’ailleurs, étrangement elle rit près ses dire, et retente encore de se dégager sans succès. C’est à ce moment-là que le lui prévient que je suis sérieux, elle se débat de plus belle mais cela ne sert à rien, elle est à bout et force et pas moi.

« Comme tu veux… De toute façon je vais pas me laisser faire, tu t’en doutes non ? »

Je soupir d’amusement à ses dires, elle ne veut vraiment pas avouer qu’elle est fatiguer, on voit bien qu’elle est aussi têtu que moi, mais au fond, je sais qu’on n’a exactement le même caractère, juste beaucoup de point commun, pas plus.

« Je n’en doute pas. Sauf que tu es bien trop fatiguer pour réussir à te défendre, donc le faite que tu te débats ne me pose pas problème. »

Je commence à m’approcher du lit portant toujours fermement Manami.

« Dans ce cas on va prendre ton premier choix, le lit. »

Je commence à la poser sur le lit et lui tiens aussitôt ses bras pour l’empêcher de se débattre étant donné que ses jambes sont plus affaiblies que le reste. Nos visage proche et face à face pour pouvoir bien la tenir je lui dit d’un air sérieux.

« Je vais te laisser une dernière chance. Soit tu restes sagement assise ou allonger sur ce lit pour te reposer, soit je t’attache. »

Les bandages pour l’attacher son à proximité de mon bras gauche étant donné que je suis gaucher, et me tiens prêt à intervenir.

«Va pas t’imaginer que je suis d’accord avec l’infirmier, j’en ai rien à faire de lui. On n’a pas pu finir nos matchs avec le petit incident de ton pouvoir, mais je compte bien finir se défi. Mais pour sa il est hors de question que tu sois fatiguer, sinon je vais m’ennuyer à en mourir. »

Je continue à rester près d’elle pour intervenir, pensant qu’elle va surement penser que je ne m’inquiète que pour ce match, alors qu’en quelque sorte ce n’était pas vraiment que les matchs qui m’importaient. Mais mes dires portent à laisser croire que seul finir se défi m’importais.

« Donc tu te reposes pour donner le meilleure de toi-même aux matchs comme tout à l’heure. Compris ? Je ne lâcherais pas le morceau»

« Je n’en doute pas. Sauf que tu es bien trop fatiguer pour réussir à te défendre, donc le faite que tu te débats ne me pose pas problème. Dans ce cas on va prendre ton premier choix, le lit. »

Là il marque un point. Mais comme elle l’a si bien dit, elle ne va pas se laisser faire, fatiguée ou non. Il s’avança pour finalement la déposer sur le lit mais il fit bien attention de la tenir pour qu’elle ne puisse pas bouger, bien qu’elle n’eut même pas encore essayé. Leurs visages étaient si proches que Manami pouvait sentir le souffle de sa respiration. Il abordait un air très sérieux et la jeune fille se mordit à nouveau la lèvre ayant peur de l’avoir mis en colère.

« Je vais te laisser une dernière chance. Soit tu restes sagement assise ou allonger sur ce lit pour te reposer, soit je t’attache. Va pas t’imaginer que je suis d’accord avec l’infirmier, j’en ai rien à faire de lui. On n’a pas pu finir nos matchs avec le petit incident de ton pouvoir, mais je compte bien finir se défi. Mais pour sa il est hors de question que tu sois fatiguer, sinon je vais m’ennuyer à en mourir. »

Elle soupira, tout simplement. Elle ne voulait pas s’avouer vaincue mais dans une telle position elle ne pouvait pas faire grand-chose. Mais elle ne peut s’empêcher de sourire en entendant la fin de sa phrase. Au moins elle était sûre et certaine qu’il avait pris autant de plaisir qu’elle à jouer ce match, bien s’il ne sentait pas fini. Mais bon si tout ce qu’il voulait c’était finir ce match, alors ça ne servait à rien de l’attacher au lit. Qu’elle se repose ou non, ils ne pourraient pas le reprendre avant au moins le lendemain, si ce n’est pas plus tard, alors bon, même avec juste une nuit de sommeil, ça lui serait largement suffisant pour reprendre ses forces.

« Donc tu te reposes pour donner le meilleure de toi-même aux matchs comme tout à l’heure. Compris ? Je ne lâcherais pas le morceau»

« Pff t’as juste peur que je te gagne alors que je suis même pas au meilleure de ma forme »

Bien sûr elle avait dit ça sur le ton de la plaisanterie, une sorte de provocation, ce qu’elle aimait bien faire avec lui depuis le début. Le souffle de Reiji sur le cou de la jeune fille la faisant par moment frissonner sans savoir pourquoi. Mais au moins ça lui avait donné une idée. Un sourire malsain se dessina sur son visage et reste un bon moment. Jusqu’au moment où elle avança sa tête près de du cou du jeune homme et le mordit. Non pas comme une sauvage pour le faire saigner ou autre, disons juste assez pour lui faire un peu mal ou alors juste lui faire comprendre que même si elle ne se débattait plus, elle n’en était pas pour autant réduite à être une pauvre limace incapable de bouger. Après quelques secondes, elle lâcha l’emprise de sa bouche sur le cou de Reiji et tourna la tête à la façon d’une petite fille boudeuse. Pourtant elle avait bien un petit sourire amusé sur ses lèvres.

« Pff t’as juste peur que je te gagne alors que je suis même pas au meilleure de ma forme »

Je fronce les sourcils ce qu’elle disait été illogique, et je ne tardais pas à lui faire la remarque. Je lui dis avec un petit sourire amuser aux lèvres.

« Si j’aurai vraiment peur de perdre face à toi je t’aurais imposé de continuer le match en profitant de ta fatigue.»

Je fronce à nouveau mes peaux de sourcils lorsque je vois un sourire peu rassurant de la part de Manami. Je commence à lever la tête par précaution mais avant que je ne puisse agir je sens une légère douleur à mon coup. Et s’est la que je m’aperçois que la jeune est en train de me mordre le coup. Mais qu’est-ce qui lui prend bon sang ?! J’essaye me dégager légèrement d’elle en essayant je ne pas prendre de risque mais elle mort assez fort pour que je ne puisse me dégager. Mais elle ne me mord que quelque secondes pour ensuite lâcher prise. A ce moment-là je lève ma tête pour m’éloigner de son visage et lui dit d’un air perturbé.

« M…Mais qu’est-ce qui t’a pris ça ne va pas la tête ? »

Je commence à me frotter nerveusement le coup.

« Pourquoi t’as fait ça ? »

Je commence à lui faire un petit sourire moqueur.

« Tu veux faire croire aux autres que j’ai une petite amie ou quoi ? »

Je lâche un léger rire moqueur. Non mais attends d’un côté il ne faut pas exagérer non plus. On vient à peine de se connaitre et je ne vois pas pourquoi elle voudrait montrer que je suis pris alors que ce n’est pas le cas. Bref, je regarde Manami et essaye de comprendre son comportement mais en vain.

« M…Mais qu’est-ce qui t’a pris ça ne va pas la tête ? Pourquoi t’as fait ça ? »

Le garçon passait nerveusement une main sur son cou. Bah elle l’avait pas mordu si fort que ça quand même –du moins c’est ce qu’elle croyait mais en regardant bien il avait une joli marque qui se dessinait petit à petit-. Elle se contenta d’hausser les épaules comme elle pouvait étant donné qu’elle était toujours plaquée contre le lit. Il affichait un petit sourire moqueur et la jeune fille leva un sourcil se demandant ce que ça pouvait dire. Elle se demanda s’il n’allait pas la mordre à son tour pour se venger mais il se contenta de prendre la parole.

« Tu veux faire croire aux autres que j’ai une petite amie ou quoi ? »

« Bah qu’est-ce que ça peut te faire qu’ils croient que tu sors avec une fille ? »

Elle leva un peu plus haut son sourcil, intriguée par ce qu’il venait de dire. Et puis même s’il avait vraiment un petite amie, qu’elle le morde ou non, il avait bien le droit de sortir avec quelqu’un s’il le souhaitait non ? Elle essaya de se redressait un peu et parvint à se hisser sur les coudes –elle y était parvenu grâce au fait qu’il n’utilisait plus qu’une main pour la maintenir sur le lit étant donné qu’il se servait de l’autre pour frotter son cou-. Leur visage était à nouveau très proches, à un ou deux centimètres tout au plus. Elle le regardait droit dans les yeux sans pour autant exprimer de la colère ou autres choses. Son regard était neutre quoi que peut-être un peu amusé par la réaction qu’il avait eu.

« Tu fais jamais des trucs comme ça, par envie ? Bah j’ai eu envie de te mordre alors je t’ai mordu »

Et c’était aussi simple que ça. Manami n’était pas du genre à se prendre la tête en réfléchissant sur chacune de ses actions ou désirs. Quand elle avait envie de faire quelque chose, elle le faisait, quitte à s’excuser après coup pour ses agissements. Enfin presque. Parce qu’il fallait avoir beaucoup de chance pour tirer des excuses d’une fille comme elle. Ou alors il fallait être blessé par sa faute sans que ça soit intentionnel.

[désolée c'est court >.<]

« Bah qu’est-ce que ça peut te faire qu’ils croient que tu sors avec une fille ? »

Elle lève le sourcil d’un air intrigué, ce qui me fait moi aussi froncé les sourcils, enfin, je veux dire la peau des sourcils étant donné que je n’ai pas de sourcil. Bref, je la regarde droit dans les yeux et bascule légèrement la tête en arrière lorsqu‘elle s’approche de mon visage en s’appuyant sur ses coudes. Elle reprend un air calme malgré un léger air amusé par mon comportement.

« Tu fais jamais des trucs comme ça, par envie ? Bah j’ai eu envie de te mordre alors je t’ai mordu »

« Rien que pour ça ? »

Je finis par arrêter de frotter mon coup et sans réfléchir et cherchant à la perturbé, je touche mon front contre le sien et continue à la fixer. Je fais toujours se que je veux, mais il ne m'est jamais venue l'envie de mordre quelqu'un... Manami est bizarre...

« L’explication de ton acte peu faire croire beaucoup de chose tordu. »

Gardant mon front contre le sien je commence à rapprocher mon visage au sien rapprochant mes lèvres vers son oreille et lui murmure avec un sourire sadique au lèvre.

« Fait attention tu vas me donner de fausse interprétation. »

Je relève la tête et décolle mon front du sien et reprend mon air sérieux et neutre tout comme elle. Je ne veux pas qu’elle se fasse des idées. Je la connais à peine, et je peux seulement la considérer comme une amie, pas plus.

« Ouais bon fait gaffe la prochaine fois je peux très bien mal réagir la prochaine fois. »

Je finie par m’assoir un bord du lit et finit par croiser les bras lâchant un grand soupir. Même si elle a le même caractère que moi, ça reste une fille que je n’arrive pas à comprendre. En quoi on pourrait avoir envie de me mordre le coup ? Qu’est-ce que ça peut lui apporter ? Ouais bon s’est une fille donc je ne risque pas de comprendre de sitôt.

[Pas grave ^^ moi aussi mes réponses sont courte donc bon]

« Rien que pour ça ? »

Bah oui, rien que pour ça. Pour quelle autre raison l’aurait-elle fait sinon ? Bon d’accord c’était aussi pour lui montrer que même fatiguée, sans force, coincée sur un lit, elle pouvait toujours se défendre. En clair pour prouver qu’elle n’était pas faible. Mais ça, il n’avait pas besoin de le savoir alors elle se contenta d’hocher la tête pour affirmer que oui c’était la seule raison. Il fronce les sourcils et plaque son front contre celui de la jeune fille en la fixant du regard.

« L’explication de ton acte peu faire croire beaucoup de chose tordu. »

La phrase « C’est toi qui est tordu » menaçait de sortir de sa bouche mais elle se retint. Apparemment il la trouvait déjà très bizarre, pas la peine d’en rajouter une couche. Puis ça ne pouvait pas faire croire à grand-chose à part à une morsure quelconque, qu’il s’était battu avec quelqu’un –ce qui était en quelques sortes le cas-rien de plus. S’il avait vraiment une petite amie, elle ne l’aurait pas mordu de cette façon, à la limite elle lui aurait fait un suçon. Enfin, après tout Manami n’en savait puisqu’elle n’était jamais sortie avec personne. Il s’approcha alors de son oreille pour lui murmurer :

« Fait attention tu vas me donner de fausse interprétation. »

Il se redressa pendant qu’elle affichait son incrédulité face à sa remarque.

« Quelles fausses interprétations ?! Je te rassure, je suis pas un loup-garou ou un truc comme ça »

Et elle ne marquait pas non plus ses amis en les mordants, comme on marque une chèvre avec un anneau de fer. Il se relève, décollant son front du sien et reprit un air sérieux. Il n’était pas fâché quand même ? Si c’était le cas, elle ne comprenait pas pourquoi. Elle l’avait mordu pour s’amuser rien de plus, il ne fallait pas qu’il se pose tant de questions juste pour ça.

« Ouais bon fait gaffe la prochaine fois je peux très bien mal réagir la prochaine fois. »

Il la relâcha enfin, s’asseyant au bord du lit en soupirant.

« Mal réagir ? Je vois pas pourquoi. Et puis, si tu te fâche, j’aurais qu’à te proposer un bon match pour me faire pardonner »

Elle termina sa phrase par un joli petit sourire amusé. Maintenant qu’elle n’était plus plaquée contre le lit elle put se relever et se mettre en position assise mais cette fois elle n’essaya pas de se mettre debout ou autre. Soudain toutes les balles qui entouraient les deux adolescents tombèrent brusquement, le pouvoir de la jeune fille s’était désactivé tout seul. Une balle si tuée juste au-dessus de sa tête lui tomba dessus avant de rebondir pour finir sa course sur le lit entre eux deux. Lâchant un « aie » plus de surprise que de douleur, Manami se frotta la tête là où elle avait reçu la balle de tennis.

Manami n’avais pas l’air de comprendre d’où je voulais en venir, d’un côté tant mieux et d’un côté tant pis. Je n’étais pas d’humeur pour m’expliquer plus longtemps avec elle pour ce genre de situation. Ce serait une perte de temps. Mais je ne lui fait pas la tête pour autant, ce n’est qu’une morsure j’ai juste été surpris. Je n’ai que rarement des contacts aussi rapproché avec une personne donc une morsure... Vous vous doutez bien que ça ne met jamais arriver ! Et non même dans une bagarre on ne m’a jamais mordue, encore heureux sinon je lui aurai cassé toute ses dents.

« Mal réagir ? Je vois pas pourquoi. Et puis, si tu te fâche, j’aurais qu’à te proposer un bon match pour me faire pardonner »

J’hausse les épaules et lâche un léger rire sadique et amuser à la fois. Tandis qu’elle se met à sourire aussi.

« Je ne suis pas fâcher de toute façon, mais je ne dis pas non pour le match. Je n’ai qu’une condition. »

Je commence à tapoter gentiment son front du bout de mes doigts en prononçant ses mots.

« Je.te.veux.en.forme pour ce match. »

Je commence à lâcher un soupir d’amusement lorsque la balle de tennis rebondie sur sa tête, car son pouvoir s’est enfin dissipé. Je commence donc à me lever du lit de l’infirmerie, m’apprêtant à partir. Je sais qu’elle va bien maintenant donc pas besoin que je la dérange plus longtemps. En plus je ne vois pas en quoi ma présence pourrait lui être utile. Elle peut se reposer, et son pouvoir s’est enfin annulé, et je doute fort que la balle tombé sur sa tête lui ai fait des dommages. Etant de dos à elle je tourne ma tête vers sa direction et lui dit.

« Bon, je ne vais pas te déranger plus longtemps. Maintenant que tout va bien tu pourras te reposer. »

Je commence à me diriger vers la sortie et me tourne une seconde fois.

« Pour le match on se recroisera bien un jour pour se planifier ça. »

Avant de partir j’attends une quelconque réponse de Manami qui pourrais soit me faire encore rester ce que j’en doute fort, soi me confirmé que je message est bien dessus pour que je puisse décamper.

Cette fois-ci Manami n’oppose aucune résistance, elle semble même heureuse. Serais-ce par le faite que je lui ai assuré qu’on fera un autre match ensemble ? Surement oui, le match a été serrer ça doit lui faire du bien d’avoir quelqu’un qui a à peu près son niveau. Enfin bref, quoi qu’il en soit j’aimerais vraiment qu’elle se repose, elle a l’air exténuer, et son pouvoir s’est enfin calmé on va dire… C’est à ce moment-là que je me dirige en direction de la sortie, lui conseillant fortement de ce reposé. Je m’aperçois avec stupéfaction que lorsque je commence à me lever elle a tendu le bras, comme pour tenter de me retenir. Mais elle a l’air d’abandonner cette idée me laissant me diriger vers la porte. Difficile à savoir si c’est la réalité, ou si c’est moi qui me fais des illusions. Puis elle finit par me dire avant que je parte.

« Repose –toi aussi, t’en auras besoin »

Je souris à sa remarque et lui répond sans plus tarder.

« Ne t’en fait pas va, je serais en forme. »

Alors que je m’apprêtais à partir quand j’entends un léger boum derrière mon dos. Je me tourne à nouveau et voit la petit je ne suis pas fatiguer tomber comme une pierre. Je souris à cette situation amusé.

« Tu n’es pas fatiguer hein ? »

Je lâche un sourire à la vue de Manami qui dors, et part pour de bon de l’infirmerie espérant la revoir pour prévoir le match.
THE END OF RP