le petit oiseau va sortir ~

feat - Kanon Nanase / Vocaloid

• NOM Shiba. • PRÉNOM(S) Ruika. • AGE 16 ans. • CIVILITÉ Célibataire. • SCOLARITÉ 1ère année. • SEXUALITÉ Hétérosexuelle. • GROUPE Spirit’s Key. • POUVOIR Souvenir.

ma poire belle Hélène

« salade de fruits jolie jolie jolie ♪ »

« Je suis assez bof, hein. Cheveux longs, poitrine, tout ça. Une fille quoi. »

Vous l’aurez compris, Ruika ne se plait pas. Et pourtant, ce petit bout de femme d’un mètre soixante pour quarante-neuf kilos n’a absolument rien à envier à qui que ce soit. Avec sa taille de guêpe, sa silhouette harmonieuse et svelte, on ne peut pas dire qu’elle soit en surpoids ou maigre. Mais, Mademoiselle trouve toujours à redire. Ce n’est pas faute d’être en manque de compliments puisque la plupart de ses amies l’a trouvent jolie telle qu’elle est. Ses yeux gris tirant quelque fois vers un brun très clair sont toujours très éveillés et ouverts sur le monde qui l’entoure. Mais, il faut savoir aussi que la jeune fille est particulièrement expressive. Ses traits reflètent la moindre de ses émotions, si bien qu’il est possible de dire qu’on lit en elle comme dans un livre ouvert. Livre dont il ne faudra jamais toucher la couverture.

En plus d’avoir les traits du visage fins, elle possède un teint plutôt clair qui supporte assez mal le soleil. Jamais vous ne la verrez bronzer mais, plutôt rouge comme une écrevisse. C’est pourquoi, elle évite toujours de s’exposer sans protection au soleil. Enfin, elle évite de s’exposer au soleil tout court. Ruika apprécie une seule chose dans son apparence : ses cheveux. Longs et raides, ils le sont naturellement et, si elle ne prenait pas la peine de les teindre en rose bonbon, ils seraient d’un noir comme l’ébène. Mais, si elle préfère les avoir d’une couleur plutôt excentrique, c’est uniquement parce qu’elle n’aime pas sa couleur naturelle. Car, il faut savoir que Ruika n’aime pas attirer l’attention sur elle mais, sans ses cheveux roses, elle ne se sentirait absolument pas à l’aise au milieu de la foule. Généralement, elle se coiffe de manière simple en laissant tomber ses cheveux dans son dos ou bien, la plupart du temps, elle se fait une petite couette de chaque côté de la tête. Aussi, pour accompagner le tout, elle ajoute de petites barrettes qu’elle croise en X sur sa frange. Elle trouve ça « mignon ».

Ruika a des goûts vestimentaires assez spécifiques. Cependant, jamais elle n’écoute ses envies et elle se contente de porter des tenues basiques lorsqu’elle est en communauté. Un jean combiné à un haut coloré et une veste, la voilà habillée pour une semaine entière. Mais, lorsqu’elle est à la maison ou qu’elle est sure de ne devoir croiser personne, elle laisse libre cours à ses envies d’adolescente. C’est dans ses moments de solitude qu’elle s’habille comme elle le veut, de manière colorée et vraiment féminine. Sa tenue préférée mais qu’elle n’a mise qu’une seule fois en présence d’autres personnes est un ensemble comprenant un short noir assez court agrémenté d’une ceinture blanche avec trois billes colorées sur le côté droit, un débardeur blanc aux extrémitées ciselées sous une veste bleu ciel à capuche. Pour finir, elle enfile des jambières roses avec des bottines noires à talons qui lui permettent de gagner quelques précieux centimètres. Et oui, en plus de complexer sur son physique tout entier, Ruika ne se trouve pas assez grande. C’est pourquoi, elle fait son possible pour ne pas porter de chaussures plates. Hors mis ses chaussures en toile rose. Il faut aussi savoir que la jeune fille apprécie les robes lorsqu’il fait chaud mais elle ne manque jamais de porter des jambières, histoire de cacher et d’affiner ses jambes plus qu’elles ne le sont déjà.

mylife.com

« ôtons nos masques le temps d'un instant »

« Je suis peut-être pas facile à vivre mais je ne demande pas à ce qu’on me supporte. On me fou la paix et puis voilà. »

Douce comme un agneau est loin de représenter le caractère tempétueux et instable de notre adolescente. Pourtant, avant de l’accoster, on pourrait penser qu’il s’agit d’une fille gentille et calme, avec qui il est possible de s’entendre facilement. Détrompez-vous. Ruika ne se gêne pas pour envoyer balader les gens. Dotée d’un fort tempérament, elle ne se laisse pas marcher sur les pattes et n’a pas peur de se défendre. S’il est nécessaire de crier un bon coup pour qu’on la laisse tranquille, elle le fera plutôt deux fois qu’une pour avoir la paix. C’est pourquoi, Ruika n’a pas énormément d’ami(e)s. Néanmoins, ça ne l’empêche pas de bien se porter. Elle préfère de loin la solitude que d’être entourée. Aux premiers abords, la jeune fille est toujours froide et prend un ton tranchant, histoire de vous impressionner et de vous dissuader d’entamer une conversation, dès le départ. Mais, si vous êtes du genre collant, elle prendra sur elle pour vous supporter … pendant un temps. Elle ne dira rien mais finira pas exploser et elle vous dira vos quatre vérités, espérant se débarrasser de vous au plus vite et une bonne fois pour toute. En général, cela marche toujours. Mais, si au contraire, vous revenez à la charge, elle finira par vous accepter et vous trouver courageux d’avoir continué à la coller, malgré son mauvais caractère. Et, ainsi vous pourrez commencer à tisser une relation avec elle.

Si Ruika est agressive avec quiconque essayant de se rapprocher d’elle, c’est uniquement à cause de son don. Pour elle, connaitre le passé de quelqu’un contre son gré avant que la personne vous en parle, c’est tricher. Elle ne supporte pas d’en savoir plus avant qu’elle ne le devrait et c’est pourquoi, elle a commencé à se replier sur elle-même, depuis qu’elle a eu conscience de son pouvoir. A présent, elle a horreur du moindre contact physique et se méfie de tout et tout le monde. Le moindre cadeau, la moindre petite attention généreuse à son égard lui inspire la méfiance. Elle s’imagine toujours qu’on essaie de la duper, de la rouler dans la farine. Elle a donc développé une certaine paranoïa. Mais, en plus d’être méfiante, elle a tendance à être susceptible, ce qui fait qu’au moindre faux pas de la part de son entourage, elle tourne les talons en s’énervant et fait la tête. Même si c’est elle qui était en tort, jamais elle ne présentera ses excuses, elle est beaucoup trop fière pour cela. Elle attendra patiemment que ça soit vous qui reveniez vers elle. Ruika est loin d’être facile à vivre. Mais, lorsqu’on parvient à briser sa carapace, on découvre très vite une fille généreuse et attentionnée. Loin d’être égoïste, lorsqu’elle tient à quelqu’un, elle fait passer cette personne avant elle, quitte à se mettre de côté. Elle essayera également de plaire à cette personne par de petites attentions, des gestes mais jamais elle ne l’avouera. Fierté, quand tu nous tiens. Mais, attention. Si Ruika se montre gentille et douce avec ceux qu’elle aime, elle pourra aussi se montrer très rancunière et dure avec eux. Possessive à souhait, elle a horreur de céder ses ami(e)s à d’autres personnes. Si elle venait à surprendre une personne chère en train de rire avec quelqu’un d’autre qu’elle, elle serait prête à envoyer promener son proche et ce, sans aucune explication. Elle ne pourrait pas se permettre d’avouer qu’elle tient à cette personne, sa fierté en prendrait un coup. C’est pourquoi, elle laissera fuser les fausses vérités, quitte à perdre la personne et à se retrouver seule. D’après elle, les choses seront mieux ainsi. A quoi bon faire souffrir quelqu’un avec son sale caractère, elle préfère la voir sourire avec d’autres plutôt que de la voir pleurer à cause d’elle et ses crises de jalousie. Et non, Ruika n’est pas égoïste, jusqu’au bout.

Si l’on parlait davantage de ses qualités, il ne faudrait absolument pas oublier son sens de la créativité. La jeune fille possède un sens artistique aiguisé et aime le dessin ainsi que la musique. Cela lui permet de se vider l’esprit et de laisser libre court à son « soi » intérieur. Et puis, ce qu’elle apprécie, c’est s’allonger avec sa feuille blanche et ses crayons, dans l’herbe, au beau milieu de la nature. La forêt, la montagne, … tant de lieux où elle parvient à se détendre, entourée par la nature et de tout ceux qui la peuplent. Ruika aime être dépaysée, s’évader. C’est une grande rêveuse qui ne demande qu’à s’envoler dans un autre monde où elle sera normale et entourée de ceux qui lui sont chers. Il faut aussi savoir que la jeune fille adore le violon mais, par le passé, une expérience la conduite à ne plus vouloir en jouer. A présent, elle se contente d’écouter de la musique, tout en fredonnant. Jamais trop fort, bien entendu. Ruika est bien trop timide pour partager ce qu’elle fait, aussi bien ses dessins que ses chants sous la douche. De plus, les critiques lui font peur. Elle ne supporterait pas de décevoir ou de ne pas être à la hauteur. C’est une personne très sensible qu’il est facile de détruire comme une fragile toile d’araignée. Mais, elle ne pleurera jamais devant qui que ce soit, elle préfère le faire en cachette, lorsqu’elle est seule et avec son doudou, Suo, entre les bras.

Pour conclure, nous dirons que Ruika est loin d’être facile à cerner et il lui arrivera d’agir de manière impulsive et irréfléchie. Pourtant, lorsque l’on parvient à se rapprocher d’elle, on découvre très vite une personne attachante, amusante et généreuse, avec qui on se sent bien. Sa franchise et son naturelle mettent à l’aise. Un point intéressant à savoir à son sujet, sa gourmandise. Si vous savez comment vous y prendre, vous pourrez réussir à la manipuler grâce à des confiseries. Mais, n'en abusez pas pour autant.

PÈRE CASTOR ♪

« il est temps d'arrêter le temps »

« Il y a des choses que j’aurais préféré ne jamais savoir. »

Comme la plupart des enfants, Ruika est née sans complication et de deux parents purement japonais. De plus, sa famille ne manquait pas de moyens. Son père, étant directeur dans une entreprise de confiseries, gagnait parfaitement bien sa vie. En revanche, sa femme choisit de quitter son travail d’infirmière après la naissance de la petite Ruika. C’est pourquoi, la petite fille fut choyée par sa mère qui lui achetait tout ce qu’elle désirait. Mais, si du côté maternel, Ruika ne manquait de rien, elle ne pouvait pas en dire autant pour son père. Ce dernier, toujours très occupé par son travail, devenait de plus en plus assidu à la tâche. Mais, plus les années passaient et plus celui-ci souhaitaient ramener plus de revenues pour offrir à sa fille des conditions de vie luxueuses. Au détriment de ses rapports affectifs avec sa fille. Devenu un père pratiquement absent qui pensait faire le bien, Ruika souffrit énormément de son absence. Elle attendait chacun de ses retours avec impatience mais, lorsque ce dernier rentrait, il s’effondrait sur le canapé, épuisé par ses dures journées. Au fil des années, la petite fille comprit qu’elle ne pourrait rien y changer. C’est pourquoi, elle apprit à s’habituer aux aller-venus de son père et ne lui en tint par rigueur.

Malgré ce petit problème de registre affectif, Ruika eut une enfance très occupée et elle fut énormément entourée. A ses six ans, sa mère la poussa à commencer le piano mais, malheureusement, ses doigts trouvaient toujours le moyen de s’emmêler sur les touches. Effrayée par son horrible talent pour cet instrument, Ruika eut beaucoup de réticence à commencer le violon. Mais, lors de son premier cours, elle fut si heureuse de jouer qu’elle ne put s’empêcher d’emmener le violon avec elle, pleurnichant auprès de sa mère pour pouvoir le ramener à la maison. C’est ainsi qu’elle commença à jouer du violon à l’aide d’un professeur. Ce dernier fut absolument ravi par le talent de Ruika qui jouait très bien pour son jeune âge. Il l’a pris donc sous son aile, prêt à la pousser dans une grande carrière de violoniste. A côté de cela, son parcours scolaire se passait très bien. Ayant de très bons résultats, ses professeurs furent satisfaits par leur élève. Et, Ruika se montrait également très sociable avec les autres. Il s’agissait là d’une petite fille exemplaire et aimable au doux caractère. Tout se passait bien et Ruika avait là une enfance présageant un futur radieux. Jusqu’à ce que l’âge ingrat, l’adolescence, la rattrape …

« Je ne sais pas à qui le raconter. A vrai dire, je n’ose pas en parler. Mais, pourquoi est-ce que toutes ces images me viennent à l’esprit ? Quand je prends la main de mes amies, je les vois. Des images floues. Éphémères. Une amie qui se fait battre par son père. Une autre qui tombe de vélo. Pourquoi est-ce que j’imagine toutes ces choses méchantes ? Je ne veux pas qu’il leur arrive quoi que ce soit, je les aime beaucoup trop pour ça. Mais, je n’arrive pas à me comprendre. »

Dès l’âge de treize ans, Ruika se mit à entrevoir des images. Floues et incompréhensibles. La petite fille avait l’impression de savoir des choses sur ses amies bien avant que celles-ci lui racontent. Si bien qu’elle commençait à se demander comment ce genre de chose pouvait être possible. Au début, Ruika essayait de ne pas y prêter attention mais, au fur et à mesure, les images devenaient de plus en plus fréquentes. Incapable de maitriser quoi que ce soit, Ruika commençait à se renfermer sur elle-même, imaginant qu’elle devenait folle, à petit feu. Elle commençait à abandonner ses amies et demeurer solitaire, fuyant le contact de ceux de son âge. Elle était effrayée, ne comprenant absolument pas pourquoi toutes ces choses arrivaient. Vers quatorze ans, ces images commençaient à se manifester auprès de ses parents, en particulier son père qui, de temps à autre, partageait une étreinte avec sa fille.

« L’autre jour, Papa m’a appelé pour discuter. On a beaucoup parlé lui et moi. Il m’a même raconté le déroulement de ses négociations pour l’extension de son entreprise de confiseries. Il m’a aussi emmené un échantillon de nouveaux bonbons au caramel vraiment délicieux. Nous les avons mangés ensemble puis, avant de retourner dans ma chambre, il m’a demandé de m’approcher pour un câlin. J’étais tellement heureuse que je n’ai pas refusé et je me suis jetée dans ses bras. Mais, même avec lui, les images sont apparues. Je l’ai vu. Affalé dans son siège, avec une mauvaise mine. Il soupirait et s’éventait avec un prospectus, comme brûlant de fièvre. Il semblait vraiment mal. Le décor ressemblait à son bureau mais, je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai vu ce genre de chose. Est-ce que les absences de Papa m’inquiètent à telle point que je l’imagine, épuisé et malade ? Non, non ! Je dois lui faire confiance. Il n’est pas stupide, il sait que lorsqu’on est malade, on doit se reposer. C’est vrai. Mais, … j’ai peur. Ces images ne disparaissent pas. Et, elles me viennent à chaque fois que je touche quelqu’un. C’est vraiment … bizarre. »

Puis, petit à petit, le moindre contact physique et les images survenaient dans son esprit, de plus en plus nombreuses et éprouvantes.

« Aujourd’hui, après mon cours de violon, mon professeur m’a félicité et m’a dit que si je continuais à progresser comme ça, je pourrais faire une brillante violoniste plus tard. C’est vrai que j’aime beaucoup le violon mais, je ne veux pas vraiment en faire mon métier. Mais, voilà le plus important. Alors que j’étais en train de préparer mes affaires pour sortir devant l’entrée et attendre Maman, le professeur a posé sa main sur mon épaule. Et là, je l’ai encore vu. Ces images. Ces horribles images sont encore revenues me hanter sans que je ne demande quoi que ce soit. Elles concernaient le professeur. Il était à l’hôpital et avait une jambe dans le plâtre et aussi son poignet droit. Il pleurait. J’en suis sure. Et, pendant quelques secondes, j’ai eu l’impression de sentir quelque chose de fort. Un horrible chagrin, comme si tout le désespoir qu’avait accumulé une vie venait me retomber dessus comme une énorme pierre. J’avais l’impression de ressentir la peine de ce professeur. Puis, quand j’ai regardé le poignet du professeur, j’ai seulement constaté qu’il ne jouait jamais mais il se contentait de me guider et de mimer les gestes. Jamais il n’a tenu un violon devant moi et il semble utiliser son poignet un minimum. Est-ce que je m’imagine seulement des choses ? Non … Je commence à penser que ces images ne sont pas anodines mais qu’elles essaient de me faire comprendre des choses. »

En réalité, son professeur avait eu un accident de moto et suite à cela, il perdit la mobilité de son poignet qui était aussi devenu très vulnérable. Or, il souhaitait poursuivre une carrière de musicien professionnel mais il dut y renoncer. Il fut terriblement déçu et partit en dépression pendant un an et demi. Mais, lorsqu’il découvrit le talent de Ruika, il eut envie de la pousser vers les étoiles. Mais, la mère de la jeune fille ne l’entendait pas de cette oreille. Effrayée par l’idée de perdre sa fille ou que cette homme veuille réussir son succès à travers celui de Ruika, la mère choisit de faire cesser les cours de violon de sa fille. Ruika fut vraiment déçue de ne pas pouvoir continuer à apprendre mais elle se contenta de jouer à la maison, en parfaite autonomie. Puis, un jour, elle apprit la mort de son professeur de musique. Un suicide, parait-il. Ce fut un véritable choc pour la jeune fille qui choisit de ne plus jouer de violon. Elle oublia totalement ce loisir qui était presque comme une passion pour elle, incapable de ne pas se souvenir de son défunt professeur.

Les années s’écoulèrent et Ruika avait fini par s’habituer un peu plus à ce don. Elle avait fini par comprendre qu’il s’agissait d’évènements passés dans la vie de ceux qu’elle touchait. Il s’agissait d’images qu’elle devait elle-même décrypter pour comprendre ce qu’il s’était passé. Mais, au fil des années, en plus de ces images, de fortes sensations accompagnaient ces visions, quelquefois. Une forte tristesse, une joie immense, un plaisir intense, … Seules les fortes émotions parvenaient à s’immiscer dans l’esprit de Ruika. Elle essayait à présent de vivre avec, anxieuse pour tout et agressive avec ceux qui tentaient de se rapprocher d’elle. Mais, ce fut lorsqu’elle apprit une terrible vérité au sujet de sa mère que son monde fut chamboulé.

« Tout s’est passé si vite. Je ne comprends pas comment elle a pu nous cacher ça, à moi et Papa … Ce soir-là, Maman était rentrée tard. Elle m’avait dit qu’elle était allée à une soirée avec des amies. Mais, maintenant que j’y repense, elle était souvent absente depuis déjà quelques temps. Elle prétextait à chaque fois que ses amies la retenaient jusqu’à pas d’heure pour discuter et reparler du passé ou de toutes sortes de choses. Bref, jamais je n’aurais imaginé … ça …

Alors qu’elle venait de rentrer je suis venue vers elle pour lui souhaiter un bon retour, comme j’avais rarement l’occasion de le faire. Elle s’est avancée vers moi et m’a souri. Puis, elle a déposé un baiser sur mon front. Alors que je m’attendais à des images, rien. Aucun signe. Je fus terriblement surprise à tel point que j’en restai clouée sur place. Ma mère me regarda, l’air interrogateur, et déposa sa main sur ma joue. Tout à coup, des sentiments intenses m’assaillirent. Je me sentais étrangement bien mais, en même temps, torturée. Petit à petit, des fragments d’images apparurent. Ma mère et … un autre homme. Ce n’était pas Papa. Elle et cet homme étaient tous deux dans un lit. C’est alors que je compris entièrement et aussitôt ce que signifie ces images. Les larmes me montèrent aux yeux et la panique s’empara de moi. Pourquoi ? Pourquoi est-ce que les choses se sont passées ainsi ? J’aurais préféré ne jamais savoir tout ça. Mais, je sais aussi que vivre dans le mensonge est une mauvaise chose. Mais, à ce moment-là, j’étais bien trop chamboulée pour essayer de me raisonner, de ne pas trahir mon choc. Ma mère n’était pourtant pas dupe. Elle m’interrogea, voulant savoir la raison de mon chagrin. Je lui expliquais alors que depuis plusieurs années, des images m’apparaissaient. Dans un premier temps, elle me rassura, m’expliquant que ce n’était sans doute que des idées. Rien de grave. Mais, au moment où je lui décris les images que j’avais vu d’elle, elle se mit dans une colère noire et s’éloigna de moi, paniquée. Lorsque je m’approchais d’elle, elle me criait de me tenir éloignée, de ne pas faire un pas de plus si je ne voulais pas voir mon crâne fracassé par la lampe qu’elle avait dégainé. Elle me traita aussi ... de monstre. Quand Papa rentra, il ne comprit pas la raison de toute cette agitation mais je finis par lui expliquer, menacée par ma mère de m’étrangler si je venais à tout raconter. Finalement, je ne pris pas en compte ses menaces. Mais, si j’avais su, je n’aurais sans doute jamais raconté tout cela. Mes parents auraient continué leur vie et moi la mienne. J’aurais probablement du garder tout ça pour moi. Oui, peut-être bien. »

Suite à cela, les parents de Ruika choisirent de divorcer et l’adolescente resta chez son père. Mais, désormais, elle ne pouvait plus continuer de vivre ainsi. C’est pourquoi, lorsqu’elle entendit parler de Aomori, elle envisagea la possibilité de s’y rendre. Elle comprit enfin qu’elle n’était pas la seule à être « hors norme ». Après de longues discutions avec son père, elle fut envoyée dans ce pensionnat où elle espère dorénavant oublier ce lourd passé.

« Je viens tout juste d’arriver et je dois dire que je ne m’attendais pas à ça. Tout le monde semble être étrange, dans le sens où ils sont, comme moi, dotés d’une sorte de « pouvoir ». On m’a à peu près expliqué ce qu’il en était. Les pouvoirs, le fonctionnement du pensionnat ... Je suis arrivée depuis peu mais je commence à m’habituer à cette nouvelle « maison ». La Directeur est juste un peu … bizarre mais, on fera avec. C’est sans doute la dernière fois que j’écris ici, dans ce journal. Mais, sache que je n’abandonne rien et que je n’oublie absolument pas tout ce qu’il s’est passé auparavant. Je garderais tous mes souvenirs gravés dans ma mémoire mais, dès à présent, je me débarrasse de toi pour pouvoir entamer – ou plutôt, essayer d’entamer- une nouvelle vie. Merci de m’avoir toujours écouté attentivement et jusqu’au bout. A partir de maintenant, je raconterais tout à Suo, mon chat en peluche. Encore merci et adieu. »

Journal de Ruika.

SO AWESOME

« je suis comme je suis, à prendre où à laisser »

« Qu’est-ce que j’en ai à faire que machin soit tombé de vélo quand il avait cinq ans et que son doudou ait terminé emporté par un corbeau, hein ? Franchement … »

Lorsque Ruika entre en contact physique avec quelqu’un, des souvenirs aléatoires parviennent à son esprit sous forme d’images. La réception d’images peut durer plus ou moins longtemps et se déroule contre la volonté de la jeune fille. Elle ne parvient pas à maitriser cela. Au début, elle se contentait de souvenirs flous et rapides, de simples images animées. Mais, depuis peu, des émotions fortes comme la peur, la joie, la haine et d’autres peuvent l’assaillir en même temps que ces flash. Cependant, cela arrive encore rarement. Cela se contente la plupart du temps d’images désignant des souvenirs plus ou moins importants.

Ces images surviennent dès qu’elle entre en contact avec la peau de la personne sous n’importe quelle forme (poignée de main, étreinte, baiser, …) et à n’importe quel moment. Cependant, après avoir touché une personne, Ruika doit attendre vingt-quatre heures avant de pouvoir voir à nouveau des souvenirs de cette même personne, si bien qu’elle trouve ainsi un moment de répit face à son pouvoir. Ruika ne trouve en ce don aucun avantage puisqu’elle sait des choses sur ceux qui l’entourent bien avant qu’ils ne lui en parlent. Elle a le sentiment de s’immiscer dans leur vie privée, si bien qu’elle a choisi de fuir tout contact avec qui que ce soit à cause de cela.

derrière l'écran se cache...

« scintillante pixellisation »

• PRÉNOM ou PSEUDO Vicky ou Thorie, c'est très bien o/ • ME DÉCRIRE EN QUELQUES MOTS Associable, peureuse, parano ... Ah, ça ressemble à Ruika ? °w° • PARRAINÉ ? Par persoooonne D': • DOUBLE COMPTE ? Nop .w. (Bande de stalker è_é) • CODE ? Comme je partage pas mes trouvailles, j'ai mis sous hide, bande de screugneugneu èwé Edit: Le boulet ... j'avais oublié de fermer la balise ._. • C'EST MON DERNIER MOT JEAN-PIERRE Il me reste combien de joker ? /facepalm/ Sinon, j'veux tenter le coup de bigot à une proximité ! 8D Cf