I'm handsome but I'm not handsome.

Cliff P. Moore Cliff c’est le mec qui tu remarques pas. C’est le mec qui ferme sa gueule quand tu l’insultes. Et qui bronche pas. Produit de la nature, se disant plus caméléon et PQ du monde plus qu’être humain. Cliff c’est le gamin qui fait près de 1.70. Même pas, court sur pattes et que tu pousses comme de la merde au Self. Ouais, en fait. La vie de Cliff, c’est d’éponger la merde des autres. Corps dans la norme, dos voûté à écrire des lyrics que personne ne comprends, on a de la peine en voyant cette espèce de saloperie dans un couloir. Cliff chiale pas en se faisant tabasser dans la rue, dans sa chambre, en cours, dans les douches ou quand il dort. Non, il emmerde les autres d’une expression neutre et sans vie. Un : « Je t’emmerde. » muet, que seul lui pige un tant soit peu. Mais il sourit. Intérieurement. N’espérez pas voir un sourire minime sur cette face de la population lambda. Lèvres fines, presque voluptueuses. Enfin, cela reste des lèvres qui ne possèdent rien d’exceptionnelles. Il garde son esprit d’enfant, assemblant des trucs et des machins dans sa chambre. Alors, présentement, on pourrait apercevoir une lueur de loisir et d’amusement dans son regard goudronneux, en lisant une pièce de théâtre. Il regarde souvent les autres faires du sport, toujours choisi en dernier, du chewing-gum collé dans ses cheveux, véritable champ de bataille. Même en étant un sixième année, il se fait maltraité par les petits nouveaux. Alors, il range ses mains dans ses poches, baisse la tête, shoot’ dans un caillou. En pensant à Vuz’.Un casque opalescent sur sa petite caboche, et rabat sa capuche trop grande pour lui. Le seul point positif dans cette connerie d’existence, c’est que Cliff passe inaperçu quand on ne le prend pas depuis plusieurs années comme sac de boxe. Alors, il se camoufle dans la foule, contre un mur. Comme un putain de caméléon. Ecrivain, chanteur et compositeur et accessoirement musicien de sa propre musique, ce n’est pas étonnant de voir le gamin possédant une garde de robe en liaison directe avec le Hip-Hop Américain. Mais pas le genre de merde qu’on aperçoit à des kilomètres à la ronde. Cliff est sobre. Cliff est pauvre. Cliff n’est pas ce qu’on nomme un mannequin de la mode. Mais il s’en branle comme de son père alcoolique et de son ancien manager. Sobre et sombre, vêtements largement trop larges pour lui. Ce mec ressemble plus à un gamin qui possède le haut à capuche de son grand frère. Mal habillé et un peu éméché, on pourrait le dire branché en soirée, mais dans la vie de tous les jours, Cliff est un clochard en devenir. Bataille d’égo et de beauté, très peu pour lui. Comme un ange, il se ramasse sur Terre. Déconnecté largement en choisissant sa garde-robe, il suffit que cela colle un peu avec son style, que cela soit dans tes tons grisâtres, noirs ou bleu marins, et roulez jeunesse. Mais en tant que PQ du monde, pourquoi prendre des vêtements faramineux si c’est pour finir comme ramasse-merde ? Il aime bien le marron, aussi. Cela se marie bien avec la merde qu’il cumule depuis son enfance. Cliff c’est une espèce de pauvre con qui s’habille super mal au vu de la mode du moment. C’est tout.

Vuz' Vuz’ c’est le rappeur mystérieux. Qui fait transpirer les adolescents. Sauf qu’on sait pas qui s’est. Mais c’est une putain de star. En gros et pour faire simple, Vuz’ est une star qu’on invite à chaque soirée, sauf qu’il ne vient jamais. Parce qu’il emmerde les gens et le fait savoir. Il en a ras-le-bol du ras-le-bol. Il emmerde les gens qui aiment le pouvoir, les gens qui n’aiment pas sa musique, et qui se disent Artiste. Avec un A majuscule. Mais physiquement, Vuz’ c’est simplement Cliff avec un putain de masque en carton mal découpé, avec des marques au feutre pour gamin. Une espèce de sourire psychopathe et flippant. Tout aussi malsain que la montée au pouvoir de la Gauche en 2012 en France. Enfin, c’est son opinion politique. En quoi Vuz’ est différent physiquement de Cliff ? En tout, en fait. Car il est impossible de faire le rapprochement physique de ces deux personnes qui n’en sont qu’une seule. Intéressant ? Pas tant que cela. C’est juste que le bambin possède un corps des plus lambda, sans marque de musculature ou encore bien, de signe particulier. Sauf un. Une espèce de tatouage tribal sur l’épaule. Cliff place une compresse dessus, Vuz’ le montre. Parce que c’est diablement cool et branché. Sinon, il y a aussi ces deux grandes billes entourées respectivement d’un cercle pour chacune. Un regard de pédophile de quarante ballets, qui te regarde avec une insistance comme les yeux de Mona Lisa. C’est flippant quand même ? Non ? Oh que oui. Mais les idiots adorent cela, alors Vuz’ risque pas de changer de masque tantôt. Cela a même participé à sa montée fulgurante dans le monde du Hip-Hop. Il est un peu le Roi des Boites de Nuit, le mec sans manager depuis ce que les fans nomment : « L’Embrouille. ». En bref, c’est l’Alexandre le Grand des rappeurs indépendants. Au Japon, en tout cas. En plus d’être un pauvre con, Vuz’ reste le genre de mec qu’on remarque absolument en boite. Déjà, rien qu’avec son masque, il arrive à se faire voir de loin. Le reste, c’est de la gestuelle physique. Des grandes enjambées, des mouvements larges et complets, des hochements de tête significatifs et surtout, un timbre de voix qui ressemble plus à un hurlement de clochard en train de dégueuler sur une piste de dance plutôt qu’une personne qui parle véritablement. Vuz’, il débarque et tapote son haut à capuche marron en hurlant. « Comme tu t'en doigtes, Baby. Suce-moi. » C’est aussi romantique d’un acteur pornographique et ça pue un peu. Mais bon, il est comme ça. Le rappeur est un brin plus excentrique dans le choix de ses vêtements qui, d’ailleurs, récolte généralement les vêtements dans la foule. Une casquette rougeâtre vive, un bandana, un bonnet, une écharpe, et même des bijoux qu’il donnera d’ailleurs à un clochard. Parce que l’attachement à des objets physiques c’est pas cool. Un brin bouddhiste sur les bords. Mais ça, c’est un secret. Alors ta gueule. Vuz’ c’est Cliff. Peut-être en plus libéré, en plus cool, en plus connard, en plus tout. Bref, ils ne possèdent rien en commun, hormis peut-être bien leur corps. Et après ? Bah, rien. C’est Vuz’ et c’est tout.

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I'm famous but I'm infamous.

Cliff P. Moore Cliff, il est intelligent. Enfin, dans les matières littéraires. Sinon, c’est une brêle dans le reste. Y compris la vie. En plus d’être un pâle et insipide escalier, parce qu’on lui marche dessus, Cliff c’est un intello. Bon, en fait, un demi-intello. Dans les matières scientifiques, sa moyenne plafonne vers le zéro pointé. Mais pourquoi calculer des chiffres quand personne ne te calcule ? De toute façon, le pauvre gamin résulte plus d’une équation à triples inconnues ou une connerie dans ce genre qu’un être humain vivant. Bref. Il hait cela, mais assiste quand même aux cours. Bien qu’il dorme allégrement au fond de la classe, la tête contre l’immense vitre de la salle de cours. Un filet de bave coulant sur son cahier de mathématiques à peine remplie depuis le début de l’année. On se moque souvent de lui quand le ou les professeurs des diverses matières lui collent une tape derrière l’espèce de caboche vide qui lui sert de tête pour le remettre en éveil. Cliff reste et restera quelque part une personne un brin flemmarde. Un petit peu. Rien de bien méchant. Cliff sera toujours du PQ, de toute façon. Une espèce de paillasson sur lequel chaque personne marche en entrant dans le Pensionnat, même s’en le vouloir. Que cela soit les élèves, comme les professeurs. Mais, avec le temps, on retombe en enfance, on se tait, et on subit. Comme avant. La seule différence, c’est qu’il ne pleure pas. Quoique, cela lui arrive, parfois. Se cachant dans l’armoire de sa chambre quand ses colocataires sont occupés autre part. Mais cela reste rarissime, et depuis deux ans, cela ne s’est plus reproduit. Malgré son air impassible, un visage figé et un air dur comme un rocher, le babin reste une personne extrêmement ouverte, pas souriante, certes, pas très cultivé, voire pas du tout, mais il est gentil. C’est l’important dirons certains, c’est totalement idiot en dirons d’autres. En lui parlant seulement cinq minutes, on pourrait le prendre pour un gamin autiste, balbutiant quelques mots en se tortillant les doigts, tapotant du pied comme à son habitude. Ouais, cet abruti est timide. Et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’il n’ira jamais vers une jolie fille, ou encore bien, vers une personne de sexe masculin. Il aimerait s’échapper dans ses moments-là, que sa mère vienne le chercher, le serrant dans ses bras. Mais c’est de l’histoire passé. Alors, Cliff subit encore et toujours la chute de cette décadence de sa jeunesse, une triste mine sur son visage lorsqu’il repense à sa mère. Chose qui arrive souvent d’ailleurs quand il se trouve être seul. Un petit merdeux, qui aimerait bosser, les longues études, il ne souhaite pas ça. Le Hip-Hop reste la femme de sa vie, la seule façon de s’évadé, de se nourrir durablement, Vuz’ lui fait comprendre chaque soir quand il doit faire transpirer les jeunes femmes fantasmant sur son masque en carton. Présentement Cliff reste un accro à diverses sucreries, pas une en particulier – peut-être le chocolat noir aux amandes douces. -. Il possèdera toujours un petit paquet de ces diverses saloperies dans son sac de cours, préférant cela à son livre d’S.V.T. Au moins, les bombec’ c’est utile. Toujours au fond de la cours, son petit paquet entre ses fines mains, sans personne, on pourrait le prendre pour un misanthrope de première, mais non, il est juste comme cela naturellement. De toute façon, les sportifs lui piquent souvent ses douceurs, alors bon… Sinon, il fait du skate. Plutôt bien. Voire très bien.

Vuz' Vuz’ c’est un connard. Vuz’ c’est le mec qui baise dans les toilettes. Qui utilise son pouvoir pour faire ses mix. Et qui tabasse des gens sympas dans la rue. – Enfin, selon ses chansons. – Vuz’ c’est le mec je-m’en-foutiste par excellence. Je t’emmerde, crève en écoutant ma superbe musique. Lui, il vit, mange, boit, baise et dort à la manière Hip-Hop. Et c’est moche. Même si pour lui, le véritable Hip-Hop est mort depuis des lustres. Entre sa venue au monde et la Première Guerre Mondiale, même si cela n’existait pas encore à l’époque. Vuz’, c’est pas compréhensible. C’est juste un adolescent qui fait de la musique de jeuz’. Pour des jeuz’. Alors, il est ultra connu dans sa ville, et un peu partout au Japon. M’enfin, depuis six ans il ne bouge plus du Pensionnat Aomori et de ses alentours, alors sa camionnette de beats et de slam’ reste au garage. C’est triste mais tant pis. Il s’en branle complètement. Dans la seule boite de nuit connue de la petite ville de merde, Vuz’ est une star, même si souvent, beaucoup de personnes n’aiment pas sa musique. Car son style reste très particulier, mais sa réputation et son talent n’est plus à faire de toute façon, alors son Hip-Hop fait avec de l’eau et du sucre on l’entend à la radio de la ville, dans certains magasins et en boite comme dans les bars. Et il aime ça. Tellement. Mais pas de compétition face à lui, même les pauvres groupes du Pensionnat Aomori, c’est rien face à son talent. Pourquoi ? Parce que Vuz’ possède une très grande maitrise de son pouvoir. Tu peux une voix de nigger pour une chanson ? Une instru’ bizarre ? Une ambiance flippante ? Un truc joyeux ? Il te fait tout, ‘faut juste lui donner du temps. Beaucoup de temps, parce à la différence de Cliff, Vuz’ est un flemmard de première, et finira le travail le matin-même où il doit rendre son boulot instrumental, de l’alcool, de la drogue dans son sang et une tâche de sperme sur son t-shirt. En plus d’être un paresseux de première qualité, il risque pas de tenir ses promesses, il hochera les épaules, penchant sa tête cachée par le machin en carton lui servant de masque avant de lâcher un rire rauque et démoniaque. Genre, comme dans les films, quoi. Puis après, il se barrera les mains dans ses poches. Vuz’ est le centre du monde, et son groupe est le noyau de tout. Son groupe ? Une bande de tarés en tenue de moines avec des masques chelous et sans aucune signification particulière. C’est juste pour le fun et qu’on parle d’eux. « Rabbit Ébola. » Un truc en anglais pour que cela sonne cool mais aussi bizarre, original et mystérieux. Il faut accrocher le mec qui écoute le son à l’aide de son matériel électronique, alors, Vuz’ ne fait jamais comme les autres, car être artiste même s’il hait ce mot, c’est faire quelque chose de différent des autres. Exploité des nouveaux sons quitte à se prendre un tir manqué. Cela serait pas la première fois de toute façon. Malgré tout, Vuz’ aime pas la violence, la guerre, et toutes ses merdes. Sauf que son Hip-Hop, c’est tout le contraire. Au fond de lui, c’est plus l’archétype même du moine bouddhiste habitant au fin fond de la montagne céleste. Mais bon, c’est un enfant dans l’âme, qui chiale. Il donne souvent le numéro de portable de Cliff à des jeunes filles jolies et branchés, alors Cliff doit faire la part des choses, savoir à qui elle parle, et souvent, Vuz’ reprend le dessus et là, cela fait mal. Heureusement qu’il(s) possède(nt) deux portables, un pour Cliff, et l’autre pour Vuz’. Et Vuz’ quand il parle à travers un portable, il gueule comme un rhinocéros en rut tout en appuyant sur toutes les touches car cela fait du bruit. C’est marrant. Selon lui.

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