L'identité n'est pas donnée une fois pour toutes, elle se construit et se transforme tout au long de l'existence.

feat - Celestia Rudenberk / Dangan-ronpa

• NOM Gauthier • PRÉNOM(S) Marie-Sophie Laura • AGE 18 ans, 4 Mai • CIVILITÉ Célibataire • SCOLARITÉ 4eme année • SEXUALITÉ Hétéro • GROUPE Je sais pas éwè • POUVOIR Transformation

La poésie, c'est comme le radium ; pour en obtenir un gramme, il faut des années d'effort.

« Je devrais avoir honte? »

« Le physique est un style,
le style est personnel,
je n'ai pas peur d'être naturel
je reste moi-même. »

Elle mesure un mètre soixante-sept. Deux centimètres au-dessus de la moyenne pour une femme. De toute façon, Marie-Sophie on ne l'imagine pas plus grande. Ça casserait tout son côté vestimentaire et la forme de son visage. Sa poitrine? Un B, quatre-vingt-cinq B. Elle a reprit du poids depuis tous les évènements passés , mais elle reste assez maigre. Trois ou quatre kilos en plus ne lui ferait pas de mal.
Marie-Sophie a le teint pâle. Toujours, tout au long de l'année. Elle pourrait rester au soleil trois longs jours, non-stop, elle n'attraperait ni bronzage, ni coup de soleil. Ca lui va pas plus mal de toute façon. Cela fait ressortir ses yeux. Yeux rouge. Ils ont foncé. Beaucoup foncé. La rancoeur et tout le blabla sûrement. A son ancienne école, certain avait peur de ses yeux. Ici, c'est comme si c'était normal. Ce qui est bien à Aomori, c'est que tout ce qui est hors norme est normal. De toute façon, les yeux rouges n'existe pas. Ici, ce sont des lentilles. Sa vrai couleur d'yeux est vert, dans le genre émeraude. Un petit nez, des lèvres fines, un visage plutôt ovale. Il n'y a pas grand-chose à dire dessus.
Ses cheveux. Bleu ou noire? C'est là où se trouve toute la polémique. Beaucoup disent qu'ils sont noirs, d'autre bleu. En vérité, les deux sont exacte. Plus précisément, elle a les cheveux noirs avec des reflets bleutés. Au soleil, ils paraissent plus bleu que noir. Mais personne ne l'écoute, et on préfère avoir un clan noir, l'autre bleu. C'est assez amusant. Pour la coupe, toujours la même. Une frange avec une mèche de chaque côté. Le reste des cheveux, qui sont assez longs, jusqu'au cheville quand ils sont lisses, forme deux couettes avec comme une énorme boucle anglaise. Les boucles sont naturelles, mais de la laque est nécessaire pour les faire tenir comme elle veut. Pour en faire des couettes, elle utilise le maid headdress qu'elle a tout le temps dans sa chevelure.
Si elle est forcée de porter l'uniforme scolaire en cours, elle fait toujours un petit coup d'oeil à son style vestimentaire. Style vestimentaire qui ne passe pas tellement inaperçu. Pour commencer elle est souvent en noir avec des teintes de rouges. Si on ose dire, elle a un style de gothic lolita. Pas forcément des robes géantes, mais dans le même genre. De petits uniformes par exemple, avec tout un tas de dentelle, de motif, de froufrou et tout le tralala. Un style très japonais quoi. Elle qui a tout de l'occidentale pourtant. Mais ça lui va bien. On notera donc qu'elle est souvent en robe ou en jupe, mais il lui arrive d'être habillé normalement, sans sortir de ses couleurs. Un pantalon noir, une chemise noire avec une cravate rouge, elle se fera toujours remarquer quoi qu'il arrive.
Niveau accessoires, rien de bien flagrant mis à part ses boucles d'oreille. Ce sont des clochettes. Elle se les aie fait percer en hommage à Alexandro. Une de celle-ci était celle du défunt. Elle a toujours sa présence proche d'elle, jusqu'à temps qu'elle puisse le faire renaitre. Un rêve impossible.

Au poker, ce qui compte, ce n'est pas le jeu que tu as en main mais le jeu que ton adversaire se figure que tu as.

« Sociable, moi? Ahah, ton oeil ce perturbe de lui même pauvre asperge. »

« Il arrive qu'on se cache,
il arrive qu'on soit lâche,
il arrive qu'on s'efface,
Il arrive que Marie-Sophie soit dans la place. »

La première chose qu'on évoque chez Marie-Sophie, c'est à quatre-vingt-dix-neuf pourcent sa folie du jeu, en particulier pour le poker. C'est une grande joueuse, une accro. Elle adore. Toujours prêtre pour une partie, un pari, elle n'a jamais peur. La chance lui sourit toujours. C'est de là qu'on peut venir remplir le panier. Le panier qui la contient, elle et sa façon de penser, de voir les choses, d'être. De base, on hésite toujours. Elle est froide et distante ou sociable et amusante? De loin, on ne sait jamais si on peut l'approcher ou non. Rien que son style vestimentaire laisse à réfléchir. Seuls les nouveaux aux départs ne vont pas la voir si besoin. Les anciens, eux, savent très bien comment elle fonctionne. Ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'elle cache bien son jeu.
Marie-Sophie essaie de se montrer le plus sociable possible. Bien qu'elle soit souvent sur un banc à lire des recueils, ce qui lui donne l'impression d'une fille perdue dans ses rêves, il faut éviter d'y croire. Quand quelqu'un passe près d'elle, elle n'hésite pas à utiliser son pouvoir pour que quelque chose lui arrive. Tient, il a marché dans une crotte, c'est triste. Et oui, ce genre de gaminerie l'amuse. Elle rattrape son enfance perdue, si on peut dire, mais n'en reste pas moins une fille intelligente quand il le faut. Pourtant, c'est la première à ignorer le règlement. C'est elle qui traine les autres dans les plans foireux dont elle en sort toujours indemne. Quand il s'agit de sortir la nuit en ville après le couvre-feu histoire d'aller jouer au black jack et autres jeux d'argent, elle n'est vraiment pas loin. Ou encore perturber le cours, elle est douée pour cela aussi. C'est une véritable rebelle. Quand c'est à elle de rester faire le ménage dans la salle de classe, avec quelques camarades, elle s'amuse à dessiner sur le tableau ou encore renverser une table en disant aux autres de s'activer un peu. Elle est à la fois autoritaire et dominatrice, mais un tantinet hystérique. Peut-être que c'est pour ça qu'on n'ose pas la contrarier et qu'on s'exécute sans rien dire. Elle exaspère et épuise les professeurs. Ils n'osent même plus la coller, car elle ne vient pas ou y fou le bordel. Ils savent tout aussi bien que la renvoyer serait la déclarer vainqueur. Elle adore gagner.
Elle n'a clairement pas sa langue dans sa poche. Quand elle a un truc à dire, un truc qui ne lui plaît pas, on l'entend dans tous les coins de la ville. Tient, il y a de l'orage. Non non, c'est Marie-Sophie. Elle pense qu'être franche est la source de la réussite. Dire à quelqu'un " Tu es magnifique. " alors qu'il craint du boudin en chaussures, ce n'est pas son cas. Elle préfère faire mal sur le coup, c'est bien mieux pour tout le monde. Être hypocrite, ce n'est pas s'assumer soie même. Je pense qu'on peut le dire, Marie-Sophie s'assume totalement.
Bien qu'insolente, avec les adultes quand il la cherche, cette petite a du respect pour tout. Elle sait juste s'imposer quand il faut. Et si vous pensez qu'elle vous manque de respect alors qu'il n'y a aucune raison que ce soit le cas, c'est simplement qu'elle cherche à s'amuser en cherchant votre point qui vous irrite le plus. Elle adore vous voir prendre la mouche.
Mademoiselle est fière, très fière. Elle aime se vanter quand la conversation la lui permet. Quand elle peut faire passer une anecdote qui l'avantage, elle n'hésite absolument pas. On pourrait la croire un tantinet narcissique, mais ce n'est pas réellement le cas. En faites, quand elle fait ça, c'est simplement qu'elle se convainc elle-même d'avoir un passé pas si horrible que ça.
Malgré les apparences, tout le monde possède un fond différent. Le sien est assez " noir ". En vérité, Marie-Sophie est loin d'être sociable. Comme je le disais plus haut, elle essaie de l'être, mais généralement c'est les autres qui décident de l'approcher. Elle est timide, assez renfermé, distante. Elle préfère se poser et lire, partir dans ses livres. Encore aujourd'hui, elle a peur d'affronter le monde réel. Pourtant, parfois, il lui arrive de se prendre en main, de se dire « Allez, c'est bon tu ne vas pas en mourir, va leur parler. » et elle y va. Elle se rend compte alors que ce n'est pas compliqué, mais sa peur revient. Celle de se faire de nouveau rejeter. Elle sait qu'on ne peut pas être apprécié de tout le monde. C'est aussi de là que vient son côté autoritaire, mais dans le sens de la clownerie.
Elle sait être sérieuse. Ce qui a beaucoup étonné au début. Autant ses camarades que les professeurs. Quand il s'agit du poker, elle est tout ce qu'il y a de plus sérieux et sait parfaitement embobiner ses adversaires. Tout aussi prudente qu'audacieuse, il y a un aspect plus doux de la Marie-Sophie de tous les jours, qui sait parfois se montrer. Et si Marie-Sophie se montre ingérable, c'est dans le cas de ceux qui la connaissent. Dans le cas contraire, elle passerait près de vous, vous ne tapez pas dans son oeil de provocatrice alors qu'elle a envie de rire, vous ne la verriez même pas.

L'hystérie, c'est lorsque le sexe prend la place du cerveau pour commander la vie. Le sexe est la seule manière qu'ont les gens de se défouler. Ca, ou se saouler complètement. 

« La vie. C'pas quelque chose qui vous manipule mentalement? »

« La naissance d'un enfant,
celui qui unis deux amants,
mais qui est traité de mécréant. »

Peut-on dire que Marie-Sophie est japonaise? Ses parents sont français et viennent de France, mais elle est née au Japon. Je pense qu'on la qualifiera toujours de française de toute façon. Elle n'a rien d'asiatique physiquement. Mais dans ce cas, que font-ils au Japon? Pourquoi obtient-elle, d'une certaine manière, ses origines japonaises? Bien avant sa naissance, son père, un homme d'affaires qui se doit d'être partout dans le monde, a obtenu une place dans une entreprise, ici, à Akita. On s'adapta, c'était plus compliqué pour son épouse. Elle n'était pas très douée en langue. Malheureusement elle dût souvent se débrouiller seule, son mari en voyage d'affaires. Mais ces ballades cessèrent.
C'était une petite fille, unique. Que dire? Ce couple l'attendait. Cette petite chose qui allait les rendre bien plus heureux qu'ils ne le sont déjà. Marie-Sophie. Son père arrêta ses activités, ou du moins, ses voyages en continuent. Il travaillait sur place. Il voulait être près de sa fille, la voir grandir et découvrir le monde. Lui interdire l'amour. C'était beau, un père avec sa fille. Sa mère n'en était que plus ravie. Après tout, tout le monde était là, c'est ce qui comptait.
Marie-Sophie était une petite fille pleine de vie. Elle adorait dessiner et lire de la poésie. Elle était tout aussi précoce sur la lecture que la parole, et parfois sortait des mots que même ses parents devaient en trouver la définition et le synonyme. Désespéré, la petite retournait jouer avec un paquet de cartes tout en récitant. Elle n'aimait pas les jeux de son âge. Mais malgré tout, quand elle pleurait, elle n'avait pas honte de courir dans les bras de ses parents réclamer câlin ou bisou magique. Elle en gardait les traies d'une gamine. Toute une évolution parfaite jusqu'à ses quatre ans.

Vers le début de ses quatre ans, Marie-Sophie appris qu'elle n'allait plus être seule. Effectivement, sa mère était à nouveau enceinte. Enceinte de cinq mois et un ventre presque aussi plat. Voilà pourquoi on mit du temps à le remarquer. Ce n'était pas une mauvaise nouvelle. Ses parents étaient heureux comme tous parents, Marie-Sophie n'était pas jalouse. Elle espérait qu'il serait comme elle, précoce et intéressé des choses adultes. Un petit frère c'était. Elle priait vraiment qu'il ne soit pas comme les autres garçons. Idiots qui se battent pour une branche d'arbre pour s'imaginer avoir un sceptre du roi dans les mains et gouverner la cour. Elle avait de ça, dans la cour de la garderie. Elle espérait qu'ils n'y en auraient plus quand elle entrerait enfin à l'école. Des personnes matures, c'est tout ce qu'elle demandait.
Il finit par naitre, le petit dernier. Goeffrey était son prénom. Ses petites mains, ses petits pieds, ses yeux fermé, elle avait été comme cela elle aussi? Elle n'osait pas le toucher, elle essayait simplement de lui apprendre à parler quoique son père et sa mère lui disaient qu'il n'avait pas l'âge. Elle était déterminée. Déterminée, quand il ne pleurait pas. Ce n'était pas le genre de bébé calme. Il pleurait presque tout le temps. Trop, beaucoup trop. On se demandait alors s'il n'y avait pas un problème. De plus, parfois, il louchait. Déjà des lunettes à son âge? Peut-être. On allait voir plusieurs médecins. Pourquoi plusieurs? Pourquoi pas un seul? Marie-Sophie ne comprenait pas. Puis, vers treize mois, de la vie de ce petit bambin, la sentence tomba. Il était atteint d'une forme rare de cancer, à un stade trop avancé pour avoir une chance qu'il vit encore. Les médicaments de chimiothérapie pouvaient le tenir en vie jusqu'à environ dix-huit mois seulement. On ne dit jamais rien à Marie-Sophie et du jour au lendemain, son frère disparut, laissant juste des séquelles dans le coeur de tout le monde et surtout des disputes à répétition entre les deux amants qui ne pourraient jamais refermer cette plaie.

Aujourd'hui, Marie-Sophie rentrait de l'école, seule. Un an et demi que Goeffrey avait disparu. Elle n'avait pas pleuré, elle ne savait pas qu'il était décédé. Elle se disait juste qu'il devait être dans un endroit où on le soigne et qu'on ne parlait pas de lui pour ne pas faire démarrer une fontaine de larmes. Mais la petite en vivait des choses désormais. Son père avait repris les voyages d'affaires, on ne le voyait plus énormément. Quand il était là, un rien pouvait engendrer une dispute. Marie-Sophie allait dans son lit, l'oreiller sur la tête et s'endormait en écoutant la mélodie des querelles qui ne cessaient pas. Qui ne cessaient plus. Quand il n'était pas là, souvent qu'en elle rentrait plus tôt que prévu, elle voyait un homme différent à chaque fois sortir de la chambre de sa mère. Un jour, elle osa mettre son oeil dans la fente. Elle y vit sa mère les seins nus, sous le drap, une cigarette à la bouche, alors que jamais elle n'avait fumé. L'inconnu remettait sa ceinture. Ce temps-là, Marie-Sophie le passait dans sa chambre. Sa mère lui faisait à manger, lui lavait ses vêtements, mais ne lui adressait presque plus la parole. Rien ne la perturbait. Dans sa tête, elle était assez grande pour comprendre que Goeffrey était la source, et que ses parents pour s'éloigner, vaquaient à des occupations différentes. Son père aimait trop sa mère pour la tromper, boire, se droguer. Il avait préféré reprendre les activités du travail. Mais elle, sa mère, n'avait plus assez de dignités pour avoir un peu d'amour pour sa famille, et oubliait dans le sexe et la nicotine. Un soir, une autre dispute. Celle-là n'avait jamais été aussi forte. Marie-Sophie, sept ans, retrouvait la peur d'une enfant de quatre ans quand des parents ce cri dessus. L'oreiller ne suffisait pas à apaiser les hurlements. Les larmes coulaient d'elle-même. Elle tremblait, elle avait peur. Elle n'avait jamais eu peur.
Le lendemain matin, tôt, alors que le soleil se levait à peine., elle n'avait pas dormi de la nuit. Son matelas était aussi trempé de larme qu'un verre renversé dessus. Elle entendit des pas dans sa chambre. Elle ferma les yeux et fit semblant de dormir.

« Ma petite fille d'amour... Il sera là pour veiller sur toi. »

Il lui fait un bisou, sentit les larmes chaudes de son père et il partit. Elle entendit un petit miaulement et quelque chose de doux et chatouilleux lui effleurer la joue. Elle se redressa et vit le plus adorable des chatons en ce monde. Elle le prit dans ses bras et posa son regard sur la porte. De nouveau, elle pleurait. Elle avait compris qu'elle ne reverrait plus jamais son père. L'homme qui malgré ses absences, lui montrait toujours un peu d'amour.

Quatre ans après, les filles, seules, avaient été obligées de déménager, faute de moyens. Sa mère fumait maintenant ouvertement, comme un pompier et n'hésitait pas à ramener ses amants devant Marie-Sophie. Elle ne lui adressait plus un mot, ne s'occupait plus d'elle, haïssait le cadeau de son ex-mari, le chat, Alexandro. Mais quand elle lui parlait, c'était pour lui hurler dessus. Elle lui disait qu'elle n'avait jamais voulu d'elle, que c'était de sa faute si elles vivaient ici et si elle devait ce prostituer pour avoir un peu d'argent. Son passe-temps était devenu un boulot pour sa mère. Mais Marie-Sophie ne dit rien, ne disait jamais rien. Quand elle trouvait un peu d'argent, elle allait acheter un peu de nourriture à son chat. Le reste du temps, elle lui donnait ce qu'elle faisait et mangeait. Sa mère remplissait bien plus le frigo d'alcool que de quelque chose de comestible.
Elle emmenait et cachait son chat dans son sac quand elle allait en cours. Elle avait bien trop peur que sa mère lui fasse du mal. Le chat était sage, ne disait rien, et si Marie-Sophie lui disait de l'attendre là, il attendait comme un chien avec son maitre. La petite n'attirait pas foule d'amis. Elle s'entendait bien avec tout le monde, seulement. Mais elle restait seule avec ses recueilles ou son paquet de cartes. De toute façon, elle n'avait pas une vie qui lui permettait d'avoir des amis.

Peut-être qu'elle avait trop bu, peut-être que c'était le désespoir, sa vie ratée, son métier salace, mais Marie-Sophie n'acceptera jamais aucune excuse. Rien ne sera valable pour elle. Elle ne lui pardonnera jamais, plus jamais elle ne lui pardonnera quoi que ce soit.
Alexandro miaulait. Il ne cessait pas. Il était bien trop tard pour aller chez le vétérinaire. Marie-Sophie essayait de le calmer, le caressait et le maintenait au chaud. Elle essayait de le faire boire. Elle était pratiquement sûre que c'était à cause de la nourriture qu'il était dans cet état, suant à cause de la fièvre. Elle savait que c'était ces choses bon marché et la plupart avarier que sa mère achetait qui l'avait rendu ainsi. Dans son lit, elle le bordait. Pour la deuxième fois de sa vie, elle avait peur. Elle passa presque toute la nuit comme ça. Presque. Sa mère entra dans sa chambre, décoiffer, mal habiller, les yeux rouges. Elle tournait autour d'elle.

« J'en ai marre! Tu comprends ça? FAIT LE TAIRE! TAIS-TOI SALE BETE! TAIS TOI TAIS TOI! J'EN AI MARRE J'EN PEUX PLUS, LA FERME! MERDE MERDE MERDE! »

Marie-Sophie serrait un peu plus le chat contre elle, tremblant de tout son corps maigrichon. Elle fermait les yeux, chuchotant à sa bête de se taire, de se calmer, que ça allait aller. Mais elle le sentit partir. Elle rouvrit les yeux. Sa mère l'avait empoignée sauvagement. Marie-Sophie la suivit, la suppliant de le lâcher, lui répétant encore et encore qu'elle lui faisait mal en le tenant comme ça. La vieille la repoussa, la petite tomba, et sous ses yeux horrifier, elle vit sa mère mettre Alexandro sur la table, écraser sa cigarette sur la truffe et prendre le couteau le plus proche pour lui planter plusieurs fois d'affiler dans le corps. Elle venait de tuer le seul être qui lui offrait de l'amour. Elle venait d'assassiner une partie de son père.
Elle repartit se coucher sans un mot, laissant le petit corps vide de vie sur la table, du sang partout. Marie-Sophie était de marbre. Elle n'osait pas bouger.

« A-Alexandro? »

Elle avait le coeur qui battait la chamade, quelques gouttes de sang coulant sur elle. Elle finit par se redresser, et vit ce qu'elle espérait ne pas voir. La fourrure grise du félin était maintenant rouge, ses entrailles à l'extérieur, l'odeur sanglante lui montant au coeur. Ses cartes étaient pleines d'Alexandro. A ce moment-là, dans sa tête, personne ne peut la décrire. En elle, il n'y avait que la haine bouillante qu'elle avait toujours caché vis-à-vis de cette femme. Cette femme qui avait rendu sa vie immonde, qui avait détruit sa famille. Goeffrey aussi est coupable. Lui et elle sont les racines de la destruction du bonheur entre son père, son chat et Marie-Sophie. Elle voulait qu'elle souffre comme elle venait de faire souffrir Alexandro, comme elle avait fait souffrir son père maintenant partit pour toujours. Peut-être que c'est cette haine là qui lui permit le déclique. Peut-être que le déclique choisit alors son arme.
Marie-Sophie lâcha son chat, les yeux noyant la colère. Elle se planta devant la porte de la chambre de sa mère. Dans son autre main, elle avait réduit la carte en tapon. Cette carte dont elle prend grand soin aujourd'hui. Cette carte qui lui apportera une certaine vengeance. Elle ouvrit la porte, sa mère en train de boire en fumant. La chambre était pleine de cette fumer à l'odeur écoeurante. Marie-Sophie essayée d'articuler une phrase, elle essayait mais n'y arrivait pas. La catin n'avait pas remarqué sa présence. La maigrichonne finit par dire quelque chose. Elle finit par doucement articuler un mot qu'elle-même pouvait entendre. On ne saura qu'elle était sa phrase, mais un mot en faisait partie, "couteau". Contre toute attente, quelque chose ce produit. Est-ce la haine et la colère qui aurait engendré ceci? Où est-ce en elle depuis toujours? Peu importe, elle ne s'en rendit pas compte. Tout ce qu'elle sentit, c'est qu'elle avait de quoi apaiser légèrement son coeur. C'est avec des pas lents qu'elle s'approcha de sa génitrice. Derrière elle, elle effleura sa joue de sa lame avant de la poser sur son cou, et d'un coup sec, lui trancher la gorge. La droguée lâcha sa bouteille, essaya de se redresser alors que sa clope tombait au sol, mais retombait rapidement à genoux puis au sol, les yeux ouverts, le visage décomposé. La carte tomba au sol, l'as de pique.
Le corps resta plusieurs jours ici. L'odeur de la décomposition commençait à se faire sentir. Marie-Sophie n'allait plus à l'école pendant ces jours. Elle essayait de comprendre, d'y arriver. Un simple mot, une simple carte et un objet est apparu dans ses mains. Comment? Par quel moyen? Elle ne comprenait pas, elle ne cherchait pas à comprendre. Elle se disait que si elle pouvait faire apparaître un couteau, elle pouvait faire apparaître Alexandro, le faire revivre. Elle essayait, la carte entre les mains, malgré s.'épuisement, la faim, le sommeil, devant le corps déchiqueté de son chat, elle répétait son prénom. Elle voulait le voir courir et jouer, dormir et ronronner, l'attendre devant la grille de l'école. Pourquoi ça ne fonctionnait pas? Pourquoi un couteau fonctionnait, mais pas ça?

« ALEXANDRO! »

Personne ne l'entendait hurler au désespoir, personne ne se souciait d'elle.

« … AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH. »

Huit mois. Huit ans où tout est arrivé. On a retrouvé la petite, près du cadavre de l'animal qui souffrait. On l'acheva sans demander le reste. Son professeur n'ayant pas de nouvelles et n'arrivant pas à les joindre, voulut savoir où Marie-Sophie était. En se demandant si elle avait déménagé, on ouvrit l'appartement de force et découvrir la boucherie. La mère égorgé, le chat décapité, mais dont le coeur battait toujours et Marie-Sophie, dans le coma. Elle resta ainsi huit mois dans le coma. Pourquoi ne pas l'avoir débranché? Personne, elle n'avait plus de famille, rien. C'était utilisé du matériel pour rien. Mais on découvrit un compte bien fourni et après quelques papiers d'administration bidouillée on fit croire que les parents disparut autorisaient le prélèvement d'une jolie somme chaque mois sur le compte de la petite. C'est aussi comme ça qu'on remarquait que chaque mois, de l'argent revenait d'on ne sait où.
Pendant huit mois, elle revivait la scène en cauchemars. Elle disait désespérément le nom de son chat, et dans un ultime espoir, le coeur se remit à battre, et des miaulements suppliant se faisait entendre. Marie-Sophie, sous ce spectacle d'horreur, se rendant compte qu'elle le faisait souffrir plus qu'il n'en avait eu, hurlait et tombait dans les vapes. Au bout de huit mois, ce cauchemars s'arrêtait et au grand étonnement des médecins mais aussi, tristement pour leurs salaires, elle se réveilla en rejetant l'intubation.
Elle sortit de l'hôpital, un mois plus tard. Elle ne répondit pas aux questions des enquêteurs. Elle ne dit rien, elle était devenue muette. On la mit en orphelinat. Elle y passera un an. Un an où elle essayera chaque jour de comprendre la source de son pouvoir, d'essayer de le manipuler comme il se doit. Un an où elle restera renfermée, elle ne parlera à personne, sauf à une. Une qui l'enverra à Aomori.

« Là-bas, ils sont comme toi. Tu ne peux pas rester ici. Écoute-moi Marie-So', il faut que tu oublies avant, tout. Oublie, sinon tu ne pourras pas l'utiliser correctement. Un jour, tu y arriveras, mais pas tout de suite. Pour l'instant, oublie et affirme-toi. Ne reste plus comme ça. Je vais t'y inscrire, et je dirais que tu as finalement été adopté. Un jour, on reviendra te voir pour le passé, ne répond pas, ne dit rien, moque-toi. Les gens comme toi sont uniques, on doit les protéger. Ici, personne ne t'acceptera, on sera jaloux ou on aura peur. Je n'ai pas peur, je ne suis pas jaloux, mon enfant est comme toi, je ne veux pas qu'il t'arrive ce qui lui est arrivé. On va te sauver, Marie-So'.  »

Marie-Sophie ne l'oubliera jamais. Cet homme pendant un ans a été son soutient. Personne ne pouvait approcher la jeune femme, sauf lui. C'est lui qui lui a redonné la parole. Il l'a sauvé.

« Takura,

Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de mon arrivée ici. Tu te souviens? J'ai quitté l'orphelinat et tes bras pour m'adapter et vivre avec ce don. J'ai dix-ans. Déjà quatre ans que je suis ici. Je peux te le dire maintenant. Je me suis affirmé, j'ai oublié. Tu m'as sauvé. Aujourd'hui, je le comprends et je le maitrise de mieux en mieux. Peut-être qu'un jour, je pourrais le faire revivre.
Oh tient, avec l'argent venu de nulle part sur mon compte encore, j'ai été faire les boutiques. Toujours le même style de vêtement, je n'ai pas honte. Je vais t'envoyer un peu de ce bien d'ailleurs. Je te dois bien ça. J'espère que tu vas bien. Je suis majeur, je vais essayer de venir te voir, mais avec les cours en ce moment c'est un peu compliqué. Tout va bien d'ailleurs à ce niveau-là.
J'écris toujours des poèmes. Il faudrait que je t'en écrive un, un jour. Sur une carte de poker. Tu sais comment je suis avec ce jeu. Je les plume tous, tu verrais leur tête. A force, ils veulent seulement parier des bonbons avec moi.

Avec les plus gros bisous que je puisses t'offrir,
Ta Marie-So' »

Et oui, quatre ans qu'elle est à Aomori. Au début, ce fut dure de s'adapter. Elle ne s'imaginait pas qu'il existait autant de monde avec un don. Ils sont tous différents, si différents. Comment cela a commencé? Qui a été le premier? Tellement de questions ce bousculait dans sa tête. Elle découvrit aux fils des années l'énergie que renfermait son pouvoir, apprenant à le maitriser, apprenant ses limites. Marie-Sophie n'était plus comme avant. Elle se mélangeait aux groupes, elle ne restait pas la petite fille dans son coin qui répond quand on lui parle. Non, c'était une joueuse maintenant. Dans les deux sens du terme.
Elle adorait le jeu, surtout le poker, et elle était forte, bien trop pour les autres qui finissaient par abandonner. Après tout, l'as de pique était toujours en sa possession, c'était son porte bonheur en quelque sorte, il l'avait choisi.

Poker. Jeu qui semble se jouer avec des cartes et dans un but que le lexicographe ignore absolument.

« Vous n'auriez pas vu mon as? »
Transformation-Tout d'abord, il faut savoir que son pouvoir ne fonctionne que si elle possède un as de pique sur elle. Sans cela, il ne peut pas être activé, pas même avec une autre carte. Pas la peine d'en dessiner une, là aussi rien ne se passera. Par ailleurs, il faut qu'elle ai attribué le mot à la carte. Si par exemple elle veut faire apparaître un stylo, mais qu'elle n'a jamais attribué ce mot à la carte, rien ne se passera. Pour attribuer la chose, il lui faut un certain temps. C'est comme communiquer avec l'as. Néanmoins, si elle perd sa carte et en prend une autre, les anciens mots sont actifs. C'est comme une liaison. Le dictionnaire de la carte à jouer se trouve dans le cerveau de la jeune femme et quand elle l'a en main, il y a une connexion entre eux.
C'est bien beau tout ça, on se dit, « Ouais, elle peut faire apparaître Mars si elle veut! » Ouais ben non. Tout ce qui est planète, lune, soleil etc. Elle ne peut pas et surtout, elle ne le fera jamais. Soyons logiques de plus. Par ailleurs, elle ne peut pas faire réapparaitre un mort. Si elle essaye, il lui faudra un certain temps, mais jamais elle ne le verra réapparaitre entièrement. Elle obtiendra un tas d'os, avec des morceaux de chair, ou le coeur qui bat avec le visage tordu de douleur, des trucs assez gore quoi. Mais Marie-Sophie garde espoir de faire réapparaitre Alexandro un jour. Pour ce qui est du vivant, donc du pas mort, elle peut faire apparaître quelques minutes les insectes, tout ce qui est assez petit, comme un papillon.
Le non-réel représente ses dessins. Si elle dessine une fleur qui n'existe pas, elle peut la faire apparaître, à condition de joindre le dessin à la carte, et de lui donner un nom. Mais elle ne peut rien faire apparaître de non réel qui devrait se montrer vivant.
Pour finir, quand elle maitrise vraiment bien le mot, elle arrive à le matérialiser sans que la carte se transforme. Un exemple tout bête. Dans son histoire, l'as devient le couteau. Et bien avec de l'entrainement et une maitrise parfaite, elle peut faire apparaître le couteau dans son autre main sans que la carte se transforme.
Pour le temps d'apparition, il est infini, sauf avec tout ce qui est vivant.

Elle utilise rarement son pouvoir, enfin quand ça l'arrange, mais jamais pour de mauvaises fins. Elle a réellement envie de le comprendre pour faire revivre son chat, chose qui malheureusement n'arrivera jamais, mais elle ne le sait pas encore. Elle essaye de le pousser à fond lors d'entrainement pour atteindre ses limites et ne plus avoir de secret. C'est un pouvoir plutôt utile, mais lorsqu'elle joue à un jeu de carte, elle doit éviter de trop parler si elle possède l'as, sans quoi, elle peut se retrouver rapidement avec une carotte dans les mains.

Je suis une pomme d'amour. Faites moi l'amour.

« Sinon, j'ai des gros seins. »

• PRÉNOM ou PSEUDO Karmixi • ME DÉCRIRE EN QUELQUES MOTS La crotte c'mon dada. • PARRAINÉ ? Nope • DOUBLE COMPTE ? Nope • CODE ? Takeo dit d'accord • C'EST MON DERNIER MOT JEAN-PIERRE Tu veux voir mon kiki? êoe