Eilis de la rue regardais l'immense bâtiment qui serait sa nouvelle "maison". Okey, elle ne devait pas se fier aux apparence et, sous le soleil caché par les nuages, elle franchit l'imposant portail.

Eilis croisa des adolescents et des adultes qui semblaient normal, était-elle au bon endroit ? Elle marchait lentement regardant autour d'elle les groupes d'élèves ça et là et voyait des choses qu'elle ne volait pas voir ici. Elle franchit alors la porte les yeux au sol pour ne plus rien voir. Elle marchait vite et se décida à relever la tête. Trop tard puisqu'elle ne s'était évidement pas posé la question de la direction qu'elle devait prendre. Eilis pensa à voix haute qu'elle était vraiment une abrutie -ce qui lui valu un regard surpris d'une asiatique au regard triste- elle essaya donc de s'orienter, mais elle n'avait aucune idée de ce qu'elle fichait là, elle avait envie de partir, de s'enfuir.

Eilis se mit à marcher très vite sans vraiment regardé où elle se dirigeais, se perdant dans le dédale de couloir. Elle ne parla à personne, s'arrêta deux ou trois fois. Elle pensa qu'elle aurait dû demander son chemin dès le départ, enfin, elle n'avait pas demander son chemin en sortant de la gare et elle avait trouvé... Mais qu'est-ce qu'il lui avait fait croire qu'elle trouverais en claquant des doigts une fois dans Aomori ? Qu'elle débile.
Enfin bon, du coup, Eilis se trouvait dans un couloir vide, sans croiser âme qui vive. Bon, au moins elle pouvait réduire le temps qui lui faudrait pour trouver quelqu'un qui lui indiquerait son chemin sans se faire engueler.
Eilis se mit à courir, ce qui ne lui demanda pas vraiment d'effort, puisqu'elle était endurante.
Soudain, elle buta sur quelque chose et s'écrasa au sol.

- Ah la vache ! Mais pourquoi je me taule comme ça au milieu d'un couloir ?!

Elle se retourna pour voir se quoi -ou plutôt qui- l'avait fait s'écraser comme ça, en faisant ce geste, elle se rendit compte qu'elle c'était foulé la cheville, c'était bien joué ! Alors qu'elle s'apprêtait à défoncer la chose qui l'avait fait tomber et se retrouva face à un ado qui devait avoir son âge qui semblait sortir d'un profond sommeil. En aurait dit un enfant avec des cheveux roux qui n'était pas vraiment imposant, surtout qu'il dormait au milieu d'un couloir, en fait.

- Il manquait plus que ça...

Eilis attendit que le garçon soit un peu plus réveillé pour s'excuser et demander son chemin.

Eilis se retrouvait donc part terre au milieu d'un couloir vide. La cause ? Un jeune homme qui devait avoir son âge dormait au milieu d'un couloir, en pleine heure de cours. Elle réfléchit donc à toute vitesse : si il avait son âge, il avait dû intégré Aomori à la rentrée -Eilis arrivait en milieu d'année- donc il pourrait certainement la renseigner... Seulement, il n'avait pas l'air très malin, enfin, en même temps, il était avachi au milieu d'un couloir ! Cependant, Eilis doutait de pouvoir marcher sur une très longue distance, mais cela devrait être suffisant pour rejoindre le hall d'entrée puis dans sa chambre pour déposé ses affaires et voir ses nouvelles camarades de chambres. Ensuite, elle irai à l'infirmerie, parce-qu'elle n'avait pas envie de rester comme ça, la main tenant sa pauvre cheville qui n'avait rien demandé !

Enfin bon ! L'adolescent se leva, se tenant les côtes où Eilis avait trébuchée et l'écouta poser sa question, sans y répondre... Il la regarda et s'attarda sur la cheville qu'elle tenait, réfléchi quelques secondes et tendit la main à Eilis, qui la saisit sans hésiter et se releva, avec sa cheville gauche légèrement levé afin qu'elle ne touche pas le sol.
En se relevant, elle écouta la question qu'on lui posait :

"Est-ce que tu as mal quelque part ?"

"Juste à la cheville, elle doit être foulée, mais ça va, j'ai pas trop mal !"

Eilis essayait de sourire un peu, parce-que le jeune homme avait l'air sympa, mais, elle avait du mal à sourire, car elle en avait perdu l'habitude... Alors, Eilis se rendit compte qu'elle ne connaissait pas le nom du feignant qui l'aidait, mais celui-çi la devança.

"Moi c'est Kyohei, et toi ? "

"Eilis ! Je viens juste d'arriver, tu dois t'en être rendu compte, puisqu'il n'y a pas d'étudiants qui, pendant les heures de cours, sprintent dans les couloirs pour se défouler..."

Eilis se sentit ridicule, mais bon, c'était tout à fait vrai ! En tout cas, elle espéra que Kyohei saurait la renseigner, parce-qu'elle s'était franchement perdue ! D'ailleurs, elle lui demanda :

"Je sais pas vraiment où je suis, tu pourrais me dire où est le hall d'entrée ?"

Effectivement, c'était pas malin d'avoir marché tête baissée comme Eilis l'avait fait. En plus, elle n'avait pas un sens de l'orientation à toute épreuve, voir pas de sens de l'orientation du tout... Bref, Eilis ramassa son sac qu'elle avait lâché pendant sa chute, regarda sa cheville qui avait un peu gonflé et se tourna vers Kyohei pour qu'il lui dise la direction qu'elle devait prendre.

Au départ, Eilis le suivit, sans rien demander, mais il marchait un peu vite pour sa cheville foulée et elle se faisait souvent distancer par Kyohei, mais, il semblait s'en rendre compte et ralentissait pour qu'Eilis revienne à sa hauteur. Seulement il ne semblait pas très bien réveillé, et marchait dans les couloirs tel un zombie sortant de sa tombe. D'ailleurs, cette expression colla de mieux en mieux avec les couloirs qui défilait devenaient très sombres et Eilis comprit qu'ils s'étaient perdus. Rien de bien étonnant puisqu'Aomori était un véritable labyrinthe !

Au bout de quelques temps, elle comprit que Kyohei avait lui même comprit qu'ils s'étaient perdus et sourit intérieurement, il venait de se réveiller totalement. À un moment, Kyohei eu l'air d'en avoir marre et rebroussa chemin, marchant très vite. Trop vite.
Eilis sourit franchement, il n'était pas franchement malin ! Elle s'assit et enleva sa chaussure en constatant que sa cheville avait vraiment enflée et avait viré au violet... Ça lui faisait atrocement mal, mais elle fit disparaître son expression de douleur sur son visage lorsque que Kyohei revint dans sa direction. Il avait l'air soulagé de la voir là, mais bordel, où il voulait qu'elle aille avec une cheville comme celle-là...
Cependant, il s'approcha d'elle tête baissée, sans voir sa cheville et dit :

Eilis se rendit compte en levant la tête vers lui qu'il n'osait pas la regarder dans les yeux... Il ne s'était pas rendu compte que Lili' avait remarqué avant lui qu'ils s'étaient perdus ? Eilis trouva ça amusant, même si elle aurait du mal à marcher encore longtemps...

Eilis aurait aimé lui répondre, mais, elle avait peur que ses paroles se transforment en gémissements... En plus, Kyohei partait déjà dans la direction opposée. Eilis se releva, ne prenant pas le temps de remettre sa chaussure qui lui faisait plus mal qu'autre chose et le suivi. Kyohei s'arrêta alors qu'Eilis était encore trois mètres derrière lui, il se retourna et l’interrogea :

Cependant, Eilis ne s'arrêta et elle continua, devançait Kyohei, qui ne remarchait toujours pas. Il regardait certainement la cheville de la nouvelle... Eilis s'arrêta et attendit que Kyohei la rejoigne au bout du couloir, où trois directions s'offraient à eux. La blonde pensa alors à voix haute :

Oui, le pouvoir d'Eilis l'agaçait particulièrement. Il était inutile et blessant... Si seulement elle possédant le don d'avoir une boussole dans la tête, se serait pratique au moins. Elle s'interrogea alors sur le pouvoir de Kyohei et si il savait le maîtriser mais n'osa pas lui demander, puisqu'elle ne lui révélerai son pouvoir à personne. Elle décida d'aller tout droit et de continuer ainsi tout le temps, pour voir où sa la menait. Dans un labyrinthe, la meilleure des solutions est de toujours choisir la même direction !

En ce retournant pour jeter un coup d'oeil derrière elle, elle avait vu Kyohei réfléchir. Il devait se demander quel pouvoir Eilis possédait, ou alors ce demander quel chemin prendre... La nouvelle se sentit responsable, c'était elle qui s'était perdue et c'était elle qui avait entraîné Kyohei avec elle.
Et elle sortit de ses pensées.
Eilis se fit une fois de plus distancer par Kyohei, qui marchait portant moins vite... Mais la douleur était insupportable ! Cependant, Kyohei l'attendait à chaque fois, modérant son allure, mais celà ne servait à rien : Eilis était épuisée.
Pour la énième fois, Kyohei se retourna et fixa la cheville d'Eilis en faisant la moue, mais contrairement aux autres fois, Kyohei revient sur ses pas et la laissa s'appuyer sur son épaule. Cela permit à Eilis de se faire moins mal et de moins se fatiguer...
Elle se demanda si Kyohei était fatigué aussi et vint à la conclusion que oui, puisqu'elle avait écourté la durée de son sommeil en lui tombant dessus... Et pour couronner le tout, elle avait faim, Kyohei devait avoir faim aussi... comme elle ! Certes, elle avait mangé relativement tard le matin, mais elle était morte de faim, il devait être tard... Elle sortit son portable et regarda : 15H23. Bon, comme ça ils étaient fixés !

Au bout d'un moment, ils s'arrêtèrent, complètement exténués, Kyohei aida à s'assoir la blonde et s'assit à côté d'elle. Eilis pensais à ce moment là qu'ils étaient carrément mal. Et elle remarqua qu'il fouillait dans ses poches et lui tendit alors un gâteau en souriant :

Eilis réfléchit pendant quelques secondes. Si Kyohei ne cherchais pas dans ses poches, il y avait de grandes chances qu'ils n'en ai pas d'autres... Eilis eu alors la mauvaise idée de le tester:

Eilis attendit sa réponse, hésitant à ajouter autre chose, mais ne le fit pas. Elle voulait voir.

Perdus au milieu des couloirs, Kyohei et Eilis c'étaient arrêtés, trop fatigués pour continuer... En plus, ils avaient vraiment faim, alors Kyohei proposa un gâteau à Eilis, qui refusa immédiatement. Il lui semblait inadmissible de manger alors que son "ami" n'avait rien à ce mettre sous la dent !
Voyant son refus, Kyohei ouvrit le paquet, cassa le gâteau en deux et en tendit une moitié à la Blonde...

Eilis le remercia d'un regard entendu et croqua dans son gâteau en même temps que lui, et il devait vraiment avoir faim, car il se bouffa un doigt au passage. Eilis rit intérieurement mais ça devait lui faire mal puisqu'il se mordait la lèvre... Elle termina son gâteau exactement au moment où Kyohei lâcha un "Aie !" sonore qui résonna dans le couloir... Alors, elle ne comprit pas tout de suite mais une faille apparut au dessus de leurs têtes et les aspira, pour les recracher deux mètres plus loin. Eilis ne réagit pas tout de suite à la douleur, mais, même si elle était tombée sur Kyohei, sa cheville avait heurté le sol, et pour s'empêcher de crier, elle se mordit les lèvres jusqu'au sang. Elle leva la tête et vit Kyohei qui finissait tranquillement son gâteau, avait de regarder autour de lui pour comprendre ce qui s'était passé...
Eilis réfléchit à ce qu'il venait de ce passer et réalisa qu'ils s'étaient déplacés de quelques mètres. Elle murmura "De la téléportation ?... Sa y ressemble..." Elle ne croyait pas si bien dire car aucun sentiment de malaise annonçant un mensonge n'était venu la troubler... À moins que ce ne soit son incompréhension totale qui lui jouait des tours.

C'est à ce moment qu'Eilis se rendit compte qu'elle était tombée sur Kyohei et rougit. Alors qu'elle tenta de se relever, elle ne fit que tomber à côté de Kyohei, ne tennant plus sur cesz jambes et ce souvient qu'elle avait voulu crier tout à l'heure mais qu'elle s'était retenue et avec sa manche, elle retira le sang autour de ses lèvres.

Eilis pensa alors qu'une utilisation de son pouvoir pouvait très bien épuiser son possesseur, donc Kyohei pouvait facilement être fatigué par cette utilisation pour le moins involontaire.

Eilis trouva qu'elle parlait beaucoup à une personne qu'elle ne connaissait pourtant pas, mais elle se sentait très responsable de leurs mésaventure et était redevable à Kyohei.

La téléportation lui avait causé une petite migraine ainsi qu'un sensation de vertige, il n'était pas habitué a emmener une autre personne avec lui, déjà qu'il n'y arrivait pas en étant seul, il ne pouvait supporter une autre personne, il se redressa sans se relever et s'adossa contre le mur.
Il regarda Eilis et lui sourit pour ne pas l’inquiéter mais ça n'avait pas l'air de la rassurer, elle semblait inquiète, il posa sa main sur sa tête et essaya d'écouter ce qu'elle disait mais ça ne faisait que résonner dans sa tête.

"Désolée ! Je crois savoir quel est ton pouvoir, mais si c'est ce que je pense, ne te crois pas responsable. Oui, tu pourrais nous sortir de là, mais un pouvoir comme le tiens qui n'est pas maîtrisé pourrait être dangereux, le mien par exemple, si il est influé par mes sentiments peut me causer de graves troubles psychiques..."

Il réussit quand même à comprendre la fin de sa phrase, il allait lui demander quel était son pouvoir mais il avait trop mal à la tête, il se contenta de serrer les dents et de continuer à l'écouter.

"Ça doit être crevant d'utiliser un pouvoir comme le tien... Tu veux te reposer ?"

Son pouvoir n'était pas vraiment crevant, c'était juste qu'il provoquait de temps à autre des migraines accompagnées de vertiges. En guise de réponse il hocha simplement la tête et s'allongea un moment, le sommeil lui revenait peu à peu, une petite sieste ne lui ferait pas de mal mais il n'était pas tout seul, il était censé l'accompagner au hall d'entrée et il avait déjà perdu beaucoup de temps, il se déplaça un peu pour s'adosser dans le coin du mur.

Il savait qu'à la minute ou il fermerait les yeux il sombrerait dans un profond sommeil, il tentait tant bien que mal pour garder ses yeux ouvert, essayant de lutter contre le sommeil mais en vain, il n'avait jamais réussi à lutter contre le sommeil, c'était tout simplement impossible pour lui, en à peine quelque minutes il avait sombré dans le monde des rêves, le sommeil s'était emparé de lui, il semblait être tomber dans un coma profond, il s'épuisait bien vite ce paresseux ...

Kyohei ne répondit pas. Il semblait être ailleurs, vraiment. Eilis s’inquiéta et se demanda si Kyohei était habitué à ce téléporter avec une autre personne. Il hocha la tête et s'allongea, Eilis, pendant ce temps s'assit, ou plutôt ce laissa tomber, et regarda l'état de sa cheville d'un oeil critique. Au moins celle-ci n'avait pas plus gonfler ! Eilis sortit un foulard de son sac et s'en servit pour bander sa pauvre cheville. Elle entendu un bruit et leva la tête : Kyohei venait de s'adosser contre le mur, puis, cela fait, elle continua son bandage.
Entendant un bruit de tissu, puis de chute, elle leva la tête et vit que Kyohei s'était endormi. Il s'était affalé par terre, d'où le bruit qui avait surpris Eilis. Elle sourit et pensa qu'il était incorrigible : tout juste venait-il de se perdre par ce que -entres autres- il dormait par terre, mais il le refaisait quand même.
Au bout de quelques minutes où La Blonde avait laissé ses pensées défiler, elle se concentra sur la situation, et se trouva particulièrement abrutie : en effet, Kyohei et elle était souvent passé devant des espèces de panneaux, dans les couloirs, mais n'y avaient pas prêté attention, elle parce qu'elle avait trop mal pour réfléchir, et lui, parce-qu'il n'y avait peut-être pas penser.... Eilis se leva et en examina un et se mis une baffe !

Ces mots étaient sortis tout seuls de sa bouche, mais ils étaient tout à fait vrais. Sur les panneaux, qu'ont trouvaient à chaque bout de couloir était écrit des numéros. Eilis se dit que si Aomori n'était pas un asile de fou, les numéros devraient être disposés dans un ordre logique : donc, si ils suivaient les numéros dans un ordre décroissant, techniquement, ils devaient revenir au hall d'entrée. Ou pas. Eilis n'en savait absolument rien, mais ça lui semblait logique quand même. Bref, elle regarda dans quelle direction elle devait aller puis alla chercher Kyohei qui dormait toujours.

Au départ, Eilis se contenta de le secouer, mais elle n'obtient aucune réaction, donc, elle commença à lui causer, en augmentant le ton, mais là toujours rien. Eilis allait donc utiliser sa technique secrète... et elle mit une grosse gifle à Kyohei, qui ouvrit les yeux, complètement amorphe.

Endormi, il avait réussi à s'endormir dans une telle situation ... Oh des moutons ! En train de faire de la moto en plus ! L'un des moutons se tourna vers lui et lui mit une super baffe dans la tronche. Il entrouvrit les yeux et mit la main sur sa joue à l'endroit ou il avait sentit une gifle, il aperçut la jeune fille debout devant lui, elle disait avoir trouvé un moyen de les sortir de la.

Kyo répéta la phrase dans sa tête plusieurs fois et après un moment il comprit ce qu'elle venait de lui dire, il se pinça la joue pour vérifier qu'il ne dormait toujours pas, il écarquilla les yeux en apercevant un panneau qu'il avait aperçut à presque chaque couloir.
Il se rappela que quelqu'un lui avait expliqué que c'était les numéros des couloirs dans l'ordre croissant, il se sentit idiot, et dire qu'ils étaient passé devant des panneaux comme celui-ci au moins trente fois.

" Tu voulais me parler des panneaux ? Je viens de me rappeler que les numéros sont dans l'ordre croissant jusqu'au hall d'entrée. "

Avec son cerveau de moineau c'était pratiquement sur qu'il oublie de toute façon, il se releva et regarda attentivement le panneau pour voir ce qu'il y avait d'écrit dessus. "14".
Oh c'est un peu loin du hall ça, il s'était autant éloigné sans s'en rendre compte, il était sur le point de reprendre la route avec Eilis mais il repensa à sa cheville, il s'approcha d'elle pour examiner sa cheville.

" Comment va ta cheville ? Ça te fait toujours autant mal que tout à l'heure ? "

A partir de maintenant ce serait simple, il faudrait être plus qu'un abruti pour se perdre à nouveau maintenant qu'il savait quels panneaux suivre il arriveraient rapidement au hall, mais Eilis semblait souffrir, il la fit s'appuyer sur son épaule et avança doucement en direction du panneau qu'il apercevait à l'autre bout du couloir, il faisait attention à ne pas la forcer à poser le pied, sa cheville avait bien gonflé et virait au violet.

Une fois arrivé devant le panneau il lut le numéro "15" et se tapa la tête avec sa main, mauvaise pioche, il fit donc demi-tour pour continuer sa route, c'était quand même étrange de marcher autant sans s'adresser la parole, il essayait de sortir des sujets de discussions tel que le temps qu'il faisait dehors. Ça fait un moment qu'il marche, ils étaient presque arrivés, le dernier panneau qu'il avait vu portait le chiffre "6" , Kyo s’arrêta et regarda la cheville d'Eilis, le foulard commençait à se détacher, il se dit que c'est le moment de faire une petite pause.

Il en profita pour essayer de refaire le bandage de la jeune fille, il n'était pas très douer en bandage mais il se concentrait pour le faire du mieux qu'il le pouvait, malgré sa concentration il ne réussit qu'à faire encore pire, son foulard s'était transformé en boule.

" Désolé je ne suis pas doué pour ça. "

En essayant de remettre le foulard tel qu'il était il remarqua que la bague qui ornait habituellement son majeur n'y était plus, il se mit à paniquer, il y tenait beaucoup à cette bague, c'était un cadeau de son défunt grand père qu'il aimait tant quand même.

" Ma bague ! Tu n'aurais pas aperçue ma bague s'il te plait ? J'y tiens beaucoup ... "

Eilis eut envie de lui recoller une claque.
Mais bon, c'était pas vraiment sympa. Kyohei regarda sa cheville, sans écouter ce qu'elle lui disait. Il semblait soucieux, et Eilis lui dit que c'était affreusement douloureux. À quoi ça servait de mentir pour dire que c'était rien ?

Okey, il ne l'avait pas entendue. Eilis répéta sa réponse. ll regarda le numéro du panneau, 14. Eilis s'avait déjà quelle direction prendre, mais avait trop mal pour réfléchir. Kyohei l'obligea à s'appuyer sur son épaule, et Eilis le remercia d'un simple regard. Il avançait depuis quelques minutes et regarda l'un des panneaux, avant de retourner en arrière. Eilis était tellement crevée qu'elle aurais pu s'endormir là, maintenant.

Au bout d'un moment, Kyohei essayais d'engager des sujets de conversation, tel que le temps qu'il fait dehors, ou même des histoires aussi stupide qu'inutile. Et Eilis répondais tant bien que mal, divaguant un peu par fois.
Enfin, Kyohei la fit s'arrêter et s’asseoir, examinant le foulard qui ne maintenait plus sa cheville, Eilis cru s'endormir, mais, visiblement non, puisque Kyohei semblait bouger le foulard, et lui dire quelque chose. La blonde ouvrit les yeux et vit un machin noir autour de sa cheville. Okey, elle comprit et fit un signe de la main à Kyohei avant de retrouver totalement l'esprit et vis l'air surpris de Kyo' en regardant sa main... Elle jeta un coup d'oeil : il n'y avait rien. Justement, rien, c'était bien le problème.

À son visage, Eilis su immédiatement que ce bijou était très important pour lui et instinctivement, elle serra le collier qu'elle avait autour du coup.

La blonde se leva, vacillant un peu et regarda autour d'elle. Elle n'avait franchement pas envie, mais alors pas du tout envie de refaire le chemin arrière, mais se disait qu'elle pouvait mal laisser Kyohei seul à chercher pendant des heures et des heures !

Elle pensa tout desuite au moment où elle s'était appuyée sur Kyohei, mais ce dis tout de suite que ce n'était pas possible : elle aurait entendu l'anneau tomber...

Elle lui dit qu'il avait encore sa bague lorsque qu'elle l'a réveillé assez brutalement et qu'elle ne l'avait pas entendue tomber, cela voulait dire qu'elle pourrait être tomber n'importe quand, il avait remarqué qu'elle serrait son collier autour de son cou, il semblait être important pour elle.
Il fallait à tout prix qu'il retrouve sa bague, la sensation de ne pas la sentir lui orner le majeur lui faisait bizarre, ça lui faisait comme s'il avait perdu une part de lui-même, pourtant c'était loin d'être la première fois qu'il la perdait, cet étourdi avait du la perdre au moins vingt fois et heureusement il l'avait toujours retrouvée ou entendu tomber.

"Ton anneau ne peux pas tomber comme ça ! Tu as du t'accrocher dans quelque chose... Je sais pas moi..."

Ça c'était vrai, il était normalement impossible qu'elle tombe aussi facilement de son doigt, il aurait du la sentir glisser le long de son doigt; en plus une bague ça fait du bruit quand ça tombe, même beaucoup de bruit et ce n'est pas le silence des couloirs complètement déserts qui auraient pu camoufler le bruit, c'était tellement silencieux qu'il entendait sa propre respiration.

"On est vraiment, mais alors vraiment pas malin ! "

C'était surement la chose la plus vrai qu'il avait entendu aujourd'hui, enfin plus pour lui, elle se serait surement mieux débrouiller sans lui, mais le destin fait comme bon lui semble, il prend un malin plaisir à mettre les gens dans des situations comme celle-ci, bon il est temps de chercher cette bague.

" Repose toi ici je vais aller la chercher, je ne serais pas long. "

Il disait peut-être qu'il n'allait pas être long mais ça c'était pas sur, une bague si petite dans d'aussi long couloirs, ça sera plutôt dur à trouver, il fit donc marche arrière, la laissant toute seule mais il n'avait pas le choix, il n'allait quand même pas l'obliger à marcher encore pour faire demi-tour en plus, il jeta un dernier regard vers sa cheville puis se dirigea vers le couloir qu'ils avaient traversé il y a à peine quelque minutes.

Il traversait chaque couloir, scrutant partout pour essayer de la retrouver, aucun coin ni recoin ne lui échappait, il prenait soin de vérifier chaque centimètre, ce serait plus simple si la fatigue n'intervenait pas, c'est quand même fatiguant de marcher toute l'après midi, il ne réussissait pas à la trouver.

Il était sur le point d'abandonner les larmes au yeux lorsqu'il vit une lueur verte près d'une fenêtre, il s'approcha et reconnut aussitôt sa bague, il s'en saisi et l'enfila à son doigt, ensuite il fit marche arrière pour retourner à l'endroit ou il avait laisser Eilis, espérant qu'il n'a pas pris trop de temps ...

Alors ça, c'était vraiment stupide !
Comme si Eilis allait attendre pendant des heures et des heures le retour de Kyohei. Dès qu'il fut parti du couloir, ell se leva avec toute la peine du monde, gémi un peu, puis se mit à marcher. Elle était perdue dans ses pensées, ce demandant comment tout allait réellement ce passer, si le pensionnat lui conviendrait vraiment. Plus que quiconque, Eilis savait ce qui pouvait blesser, et rien qu'en franchissant les portes du pensionnat, avec cette affreux brouhaha, le malaise l'avait écrasé sous sa force, tellement sombre, qu'Eilis cru une fois de plus sombrer dans la folie la plus noire qu'elle puisse éprouver.

Mais elle avait aussi une autre préoccupation que son pouvoir : ses amis.
Eilis n'en avait vraiment jamais eu, et était mal à l'aise rien que d'y penser. Surtout que, seule à seul, aucun problème pour parler, mais dès qu'il y avait des gens autour d'elle, Eilis se refermait sans qu'on ne comprenne vraiment pourquoi.... En fait, Eilis ne savait pas comment se comporter, comment réagir, face à un "ami"... D'où la sensation de malaise.
De plus, son pouvoir, dans toute son horreur, pouvait la faire sombrer au plus profond de l'abysse. Si un ami trop proche lui mentait, que se passerait-il ?
La blonde avait hâte de pouvoir maîtriser son pouvoir, de ne pouvoir plus rien ressentir, ou de renvoyer la douleur à son noyau. Ô que oui, Eilis voulait faire souffrir les personnes qui prononçait ces paroles. Voilà la dangerosité de son pouvoir.

En levant la tête, elle vit qu'elle était au couloir 2. Elle avait énormément marcher ! La douleur était telle qu'Eilis ne la sentait plus, et elle marchait sans arrêt, un pied nu sur le carrelage froid. Tel un zombie.
De temps en temps, elle se retournait pour voir si Kyohei ne la suivait pas.

Eilis sera son collier : et si Kyohei ne retrouvait pas son anneau ? La blonde en était l'unique responsable ! Après tout, elle savait combien on peut tenir à un bijou. Le collier qu'elle portait n'était même pas le sien, mais, il lui revenait de droit : c'était celui de son grand-frère. Il lui avait donné la veille de sa mort.

Eilis se rapprochait du hall, et se dit qu'elle avait vraiment faim, alors tant pis, l'infirmerie passerais après le refectoire : merde quoi ! Elle soupira.

Elle se retourna une énième fois pour voir si elle mangerais seule ou non.

Il retourna sur ses pas après avoir réussi à retrouver sa bague et était revenu à l'endroit ou il avait laisser Eilis, malheureusement elle n'y était plus, elle n'avait pas pu aller bien loin vu l'état de sa cheville, il se dit donc qu'il allait la rattraper, elle était surement partie en direction du hall, il vérifia le nombre écrit sur le panneau pour savoir si c'était bien la bonne direction.

Malgré sa cheville elle était allée plutôt loin, elle avait même dépasser le couloir 5, il se dit qu'il avait du prendre vraiment beaucoup de temps, il s'arrêta un moment pour regarder par la fenêtre, on pouvait toujours voir le soleil rayonnant, le ciel bleu, une bonne occasion d'aller paresser sur le toit, un si beau temps il ne fallait pas qu'il rate ça, mais ça, bien sur ce sera après le réfectoire, la marche ça creuse, il avait une faim de loup, même un ours entier ne lui suffirait pas, donc prochaine destination le réfectoire, Eilis s'y trouvera peut-être, elle aussi elle devait avoir faim.

En chemin il se demanda pourquoi il lui parlait tant, lui qui d'habitude préfère fuir les gens, surtout lorsqu'ils sont en groupe. Perdu dans ses pensées il entendit une voix, une voix familière, quelqu'un semblait se plaindre.

" Ce genre de truc n'arrive qu'à moi ! "

Il accouru dans la direction d'ou venait la voix et il aperçut Eilis, il eut un haut le coeur lorsqu'il vit l'état de sa cheville, il la fit s'appuyer contre son épaule en restant silencieux et marcha vers le hall d'entrée, on pouvait déjà l'apercevoir d'ou il était, leur supplice était enfin terminé, ou plutôt c'est ce qu'il pensait, il ne s'attendait surement pas a ce qui allait arriver ensuite.
Quelque pas et les voila dans le hall d'entrée, enfin arrivé a destination, il se demanda quel heure il pouvait bien être et surtout si le réfectoire était ouvert mais avant il déposerait la jeune pensionnaire blessée à l'infirmerie, ils firent une pause de quelques minutes puis allèrent appeler l'ascenseur, on ne leur en voudrait pas s'il l'empruntait puisqu'elle ne pouvait pas monter les escaliers.
Quelqu'un les interpella, une voix d'adulte, il soupira avant de se retourner vers la personne qui les avait interpellé, il se dit que c'était vraiment qu'une perte de temps de lui expliquer pourquoi il empruntait l'ascenseur, mais à sa surprise il lui posa une autre question, il ignorait complètement Eilis pour l'instant.

" Mr.Ishii ! Vous avez encore sécher les cours aujourd'hui, je me trompe ? "

Alors ça il ne s'y attendait mais alors vraiment pas du tout, c'est vrai qu'il a séché les cours aujourd'hui, il n'a plus vraiment envie d'aller en cours, jusque la il n'avait pas fait attention aux autres pensionnaires qui se trouvait dans le hall mais maintenant il sentait tout les regards rivés sur lui, les conversations s'était arrêté d'un coup, il n'y avait pratiquement plus de bruit, un long silence suivit, on dirait que tout le monde attendait sa réponse, sans doute pour se moquer ou quelque chose comme ça.
Il se racla la gorge, la sueur coulant le long de celle-ci et répondit au surveillant en bégayant à moitié.

" Bah ... Euh ... C'est pas grave ? "

Les pensionnaires qui écoutait attentivement éclatèrent de rire, le surveillant dévisageait Kyo, son expression voulait à peu près dire vous vous foutez de moi ? Kyo essaya de lui mentir, de lui dire qu'il venait à peine de sortir de cours et qu'il accompagnait la jeune fille qui s'était blessée à l'infirmerie mais le surveillant resta passif, il savait que c'était un mensonge, le jeune homme mentait très mal, c'était facile de lire en lui.

Effectivement, Eilis ne mangera pas seule, puisque Kyohei l'avais rejoint. Sans hésiter, elle s'appuya à son épaule.
À un moment, elle surpris le regard de Kyohei, qui fixait sa cheville. OK, elle était pas belle à voir, mais Eilis ne sentait plus rien, c'était très bizarre.

Elle releva la tête et vit le hall, au bout du couloir, et elle poussa un très long soupir de soulagement. En regardant autour d'elle, Eilis vit des regards surpris des élèves. Certain semblait connaître Kyohei, ça se voyait, et beaucoup ce demandais qui était la blonde, qui marchait pieds nus dans les couloirs. Elle renvoya tout les regards qu'elle pu, en reluquant chaque personne de haut en bas avec suffisance. La nouvelle n'aimait pas agir comme ça, mais tant pis !
Eilis se demanda se qui allait se passer, car elle avait un mauvais pressentiment, comme si la pression montait, mais elle hallucinait certainement.
Arrivés au hall d'entrée, encore plus d'élèves les regardait. Qu'est-ce ça pouvait être chiant ! Kyohei ne semblait pas s'en faire pour autant. Ou alors, il n'avait juste pas remarquer qu'on les regardaient...
D'ailleurs, il traîna Eilis jusqu'à l’ascenseur. Tiens, étrange... il fallait monter pour aller au réfectoire ? La blonde ne connaissait pas encore l'établissement, et ne savait absolument pas où pouvait être son havre de paix .
Une voix d'homme surpris Eilis, qui se retourna brusquement.
Ouch, c'était pas bon ça. La personne qui avait interpellé Kyohei était un surveillant, visiblement. Ils n'allaient quand même pas devoir expliquer la situation, alors qu'elle avait une cheville totalement défoncée.

Là, sa craignait vraiment, puisque l'homme les avait pris au dépourvu. Eilis n'avait pas du tout penser qu'on pourrait leur poser cette question, pourtant, c'était évident : Kyohei avait séché toute la journée et c'était en partie de sa faute.
Le silence se fit, alors que la totalité des regards étaient braqués sur Kyohei, attendant sa réplique, comme des vautours fondant sur leur proies.

À ce moment là, Eilis aurait bien rit, si quelque chose de très, très douloureux ne l'en avait pas empêcher. Pendant un instant, elle cru qu'un coup de tonnerre lui déchirait le crâne. Et cette douleur s'enfuit aussi vite qu'elle était apparue. Mensonge. Tout cela n'était qu'un horrible mensonge, de la pire espèce.

Le surveillant le regarda avec une expression qui exprimait un profond sentiment de foutage de gueule. Tendit qu'en bruit de fond, des rires d'adolescents. Kyohei essaya de s'expliquer, mais il enchaînait mensonge sur mensonges. Ses paroles incohérantes se gravèrent dans l'esprit d'Eilis. Qui voulut que sa douleur cesse immédiatement.

Au milieu d'une des phrases de Kyohei, Eilis lui mit un violent coup de coude dans les côtes.

Grand moment de solitude. Toute les personnes présentes regardaient la blonde avec un étonnement non dissimulé. Même Kyohei la dévisagea, les yeux ronds comme des billes. Le surveillant allait certainement dire quelque chose, mais Eilis le coupa avec un ton neutre.

Eilis, ou comment écarter la moitié des évènements lors d'une explication.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent derrière eux et Eilis monta dedans sans hésiter.

Spoiler:

Les phrases, les mots se mélangeait, il n'arrivait pas à s'exprimer correctement avec tous ces rires qui résonnaient dans sa tête, il était presque sur que dans le tas ils y en avaient qui ne savait même pas pourquoi ils riaient, voulant juste se mêler au troupeau comme des moutons. Il essayait de mentir mais il n'y arrivait pas, tout ce qui sortait de sa bouche était peu crédible, d'un coup, sans prévenir, il se prit un coup dans les cotes de la part d'Eilis.

"MAIS TU VAS LA FERMER ?! "

Surpris par ce changement de comportement soudain il se plia de douleur, elle avait touchée la cote ou il avait déjà mal, puis se mit à la regarder avec des yeux ronds, a la fois surpris et choqué, il remarqua que les rires s'étaient brusquement arrêtés eux aussi, tous les pensionnaires présent dans le hall, même ceux qui ne s'intéressait pas à ce qu'il se passait, étaient tous maintenant entrain de nous regarder, c'est à peine s'ils clignaient des yeux, ne voulant sans doute pas rater une seconde de la scène.
Le surveillant fronça les sourcils et ouvrit la bouche pour dire quelque chose mais la jeune fille le coupa net.

"Si Kyohei n'a pas été présent aux cours d'aujourd'hui c'est en partie de ma faute. Je me suis perdue et en tombant, je me suis fait une entorse. C'est Kyohei qui m'a ramené ici, pendant ses heures de cours. Veuillez m'en excuser."

C'est exactement ça qu'il aurait du lui expliquer, ça aurait été déjà plus crédible que tout ce qu'il avait raconté et en plus c'est la vérité, la vérité pure et simple, elle a toujours été meilleure qu'un mensonge, il se sentit honteux d'avoir agi ainsi et de l'avoir obliger à tout raconter d'elle même alors qu'il aurait très bien pu le faire, le surveillant complètement abasourdit qui semblait perdu se contenta de les fixer sans placer un mot.

Kyo eut à peine le temps de se remettre du coup qu'Eilis se ruait déjà dans l'ascenseur, prête à partir, il en fit donc de même et s'empressa d'entrer dans l'ascenseur, il regarda une dernière fois le surveillant avec un air amusé, celui-ci était figer sur place, on aurait dit qu'il avait été paralysé sur place, puis appuya sur le bouton menant au deuxième étage ou se trouvait l'infirmerie ... L'infirmerie, il y était allé plusieurs fois, il se souvint de la fois ou il s'était cogner la tête en tombant d'une branche, ça le fit sourire.
" Deuxième étage. "
Au début il n'aimait pas trop cette voix robotique mais il a fini par s'y faire à force, il emmena la nouvelle à l'infirmerie pour qu'elle puisse enfin s'y reposer tranquillement et avoir des soins pour sa cheville.

" Si tu as faim ou quelque chose comme ça dit lui à l'infirmière et elle te donnera quelque chose.
J'y vais, quand tu iras mieux allons manger ensemble au réfectoire. "

Sur ces mots, il lui sourit une dernière fois puis partit de l'infirmerie.


Deux jours plus tard ...

Il l'attendait, sourire au lèvre, il s'était téléporté involontairement dans les toilettes des filles et avait écouté leur conversation, l'une d'entre elle revenait tout juste de l'infirmerie et racontait à ses amies qu'elle avait vue " la fille du hall d'entrée " à l'infirmerie et qu'elle discutait avec l'infirmière à propos de sa sortie de l'infirmerie et celle-ci lui a annoncé qu'elle pourrait sortir dès le lendemain.
Il lui avait promis de manger avec elle une fois qu'elle sortirait de l'infirmerie et c'est ce qu'il fera, l'attendant impatiemment dans le hall d'entrée en jouant à sa console de jeux qu'il avait retrouvé dans ses affaires, lui qui pensait l'avoir perdue à tout jamais, il s'était levé tôt ce matin pour passer lui rendre visite, ne voulant pas la réveillé durant son sommeil il lui a simplement laissé un petit mot.

" J'ai entendu dire que tu sortais aujourd'hui, j'aimerais manger avec toi ce midi alors "

Spoiler:

Kyohei monta avec Eilis dans l'ascenseur. Encore heureux, puisque la blonde ne savait absolument pas à quel étage était l'infirmerie. Elle vit Kyohei appuyer sur le numéro deux.
Elle se demandait si 1) si Kyohei avait mal -parce-qu'elle n'y était pas aller de main morte- et 2) si il était satisfait de la réponse qu'elle avait fournis au surveillant. Mais elle ne lui demanda pas, non seulement, parce-que son pouvoir lui avait explosé le crâne, mais en plus Kyohei avait menti, pour une raison tout à fait futile. Alors que la vérité, pure et simple aurait amplement suffi ! Cela l'avait mis hors d'elle, et lui avait vrillé le cerveau, mais ça c'est qu'un détail... Ou pas.
Une voix inhumaine surprit Eilis. Qui ne remarqua que quelques secondes plus tard que c'était... l’ascenseur ! Bien joué Eilis !
Kyohei traîna la nouvelle une énième fois vers une porte, qu'il poussa. Immédiatement, une infirmière pris en charge Eilis, et Kyohei eut le temps de lui glisser quelques mots.

Enfin, il eut un grand sourire et partit. La minute suivante, Eilis était allongé sur un lit et poussa un cri étouffé lors que l'infirmière toucha sa cheville. Heureusement qu'il était parti !

UN MOIS ?! Eilis tomba de haut. Mais elle eut tout de même un petit sourire au "Comment tu as bien pu te faire ça ?" parce-que en réfléchissant, la raison était vraiment stupide : "J'ai trébuché sur Kyohei qui dormait, du coup, je me suis tordu la cheville, seulement, après, on s'est perdus, alors du coup voilà."
Bref. L'infirmière donna quelque chose à avaler à Eilis, qui le mangea sans rien demander, puis, Eilis s'endormit.

Et, deux jours passait... Deux jours où Eilis s'ennuyait comme un chien crevé, dans une infirmerie qui puait les médicaments.

C'est en se réveillant donc le troisième jour que l'infirmière lui donna ses béquilles. Elle la remercia et s'apprêtait à sortir, lorsqu'on la retint. L'infirmière donna un bout de papier à Eilis.

Kyohei ! La nouvelle sourit, et regarda l'heure... 11h45. Tranquillement, elle se dirigea vers l’ascenseur. Pas très adroitement, par contre, puis qu'elle manqua de tomber à plusieurs reprises. Elle ne savait pas marcher avec des béquilles, en effet.
Elle arriva dans le hall d'entrée, remarquant enfin qu'on la regardait... Étrangement ! Visiblement, on savait qu'elle sortait aujourd'hui, mais aussi se qu'elle avait infligé au pauvre petit Kyohei.
Elle chercha des yeux le réfectoire et vis alors une tignasse rouge, en bataille. Elle la reconnu tout de suite.
Elle alla donc dans sa direction.

Tout en disant cela, Eilis afficha un grand sourire. Ces trois jours n'avait pas suffi à pardonner Kyohei, mais bon.

Spoiler:

Il regardait à droite, à gauche toutes les trente secondes pour voir si elle arrivait, il se demandait si elle avait bien eut le mot qu'il lui avait laissé. Il finit par s'asseoir à même le sol et se plongea dans sa console de jeux vidéo.
Puis, un moment plus tard.

" Dis donc toi ! Je t'en foutrais des mots anonymes à l'infirmerie ! "

Il entendit une voix qu'il reconnut aussitôt, il leva la tête et aperçut Eilis " Game Over " Ces quelques secondes lui avait fait perdre sa partie, mais bon pas grave il réessayera la prochaine fois. Il rangea sa console dans sa poche et se releva, c'était la première fois qu'il la voyait sourire autant, il lui sourit en guise de réponse. Il fixa ensuite sa cheville, elle n'avait plus l'air d'être gonflé sous le bandage, la bosse avait presque disparue, l'infirmière doit être une vrai spécialiste.

" Alors ça va ? Pas trop mal à la cheville ? "

Il remarqua qu'elle avait un peu de mal à marcher avec des béquilles, était-ce raisonnable de la faire sortir plus tôt ? Il se dit qu'il aurait du lui laisser plus de jours plutôt que de se précipiter sur cette occasion, il en aurait eu plein d'autre. Son estomac fit un bruit sourd pour leur rappeler ce qu'il était censé faire, il a tellement dormi qu'il n'a pu prendre de petit déjeuner ce matin, et même c'est rare qu'il se lève assez tôt pour pouvoir le prendre.

" On y va ? "

Il n'attendit même pas sa réponse pour se diriger vers le réfectoire en marchant lentement pour qu'elle puisse le suivre, il s'arrêta devant une fenêtre pour voir le temps qu'il faisait, le ciel était complètement gris et il pleuvait à flot, un orage semblait se préparer pour faire son apparition, aujourd'hui il ne pourra pas se prélasser au soleil alors ...
En se retournant il se heurta quelqu'un puis tomba en arrière surpris, deux filles qui passait par la, en le voyant, chuchotèrent puis ricanèrent, il s'excusa auprès de la personne qu'il avait heurté puis retourna auprès d'Eilis.
Ils arrivèrent devant un réfectoire bondé, des élèves se poussaient pour entrer les premiers, tandis que d'autres se croyant malin essayait de traverser la foule par le bas à quatre pattes, mais ceux-ci se faisait tabasser par des filles qui les prenait pour des pervers à passer sous leur jupe comma ça, Kyo ne put s'empêcher de rire de cette scène, c'était quand même assez bizarre, il y avait beaucoup plus de monde que d'habitude, le passage pour entrer dans le hall était complètement bloqué.
Il demanda à un autre pensionnaire la raison de cette agitation et l'autre lui répondit qu'aujourd'hui à ce qu'il parait seul les trente premier ont droit à la succulente bûche de noël, lorsqu'il entendit le mot bûche ses yeux s'étaient mis à briller, il remonta ses manches et craqua ses poings.
Il s'approcha de la foule avec un air de sérial killeur, il mit son épaule en avant et fonça dans le tas comme un rugbyman, en à peine quelques fraction de secondes il fut projeter comme un vulgaire jouet à l'autre bout du hall d'entrée.
Prêt à tout pour l'avoir il revint à la charge avec une batte de baseball qu'il venait de piquer à un autre pensionnaire après lui avoir promis de lui rendre, il tourna en vrille avec la batte mais ça ne changeait rien, il fut projeter pour la deuxième fois comme une étoile filante, finalement il lâcha l'affaire, c'était impossible de passer cette meute enragée.
Il retourna voir Eilis avec deux bosses sur la tête.

" Je crois qu'on va devoir attendre un bon moment avant de pouvoir entrer ... "

La téléportation aurait bien servi dans cette situation mais il ne sait même pas comment l'utiliser ...