En cette ultime danse où se joue le hasard, plus jamais ne serai ton cavalier de bal.

feat - Nezumi / No.6

• NOM Odayaka • PRÉNOM(S) Seika • AGE 17 ans • CIVILITÉ Célibataire • SCOLARITÉ Deuxième année • SEXUALITÉ Hétérosexuel • GROUPE Jokers • POUVOIR DISTORSION SPATIOTEMPORELLE - Capacité de créer des distorsions dans le temps et l'espace.

Stay where you belong; in my memories...

« I will... Never be a memory. »

Seika, ce n'est pas le genre de mec qu'on remarque spécialement pour sa taille ou sa carrure. Dans la rue, il se fond parfaitement dans la masse, n'ayant pas une démarche particulièrement remarquable; il marche à une vitesse normale, chacun de ses pas se posant sur le sol à une distance plus ou moins éloignée du pas précédent. Il se tient droit, confiant, ses bras ballants le long de son corps lorsqu'il ne sait pas quoi en faire. Il ne courbe pas la tête ni le dos, regardant toujours droit devant lui. Si jamais il trébuche, s'étalant de tout son mètre soixante-dix sept, il se relèvera en une fraction de seconde et continuera son chemin comme si de rien n'était. Pas qu'il aie peur que qui que se soit le voit et se moque de lui, non, mais plutôt il n'apprécie pas être en position de faiblesse, et quand est-on plus vulnérable que lorsqu'on est au sol? Il ne ploie jamais le genou devant quoi que ce soit, il doit rester fort. Même s'il n'a pas la plus impressionnante des carrures - soixante-sept kilos mouillé - il n'hésite pas à s'engager dans des combats qu'il ne pourra pas gagner. Malgré tout, il possède une fine musculature, et ses bras, ses jambes, son torse et ses abdos sont bien taillés.

Mais en vérité, ce que les gens remarquent le plus vite chez Seika sont ses cheveux. D'une couleur bleu violacée, ses cheveux sont mi-longs, si bien qu'il les attache en une petite queue de cheval, plus pour le style que pour le niveau pratique, sachant que deux plutôt longues mèches encadrent son visage et que son front est recouvert d'autres mèches plus courtes dont une ou deux viennent souvent se placer entre ses yeux. Il ne changerait de coupe de cheveux pour rien au monde, jugeant qu'il a trouvé celle qui lui convenait parfaitement et qu'aucune autre ne lui irait aussi bien. Mais l'étrangeté de ses cheveux, ce n'est pas seulement cette couleur là, c'est surtout la capacité que sa crinière possède qui fait que tout dépendemment de l'éclairage, ses cheveux peuvent passer du bleu violacé foncé à un bleu azur bizarre. Tout cela est bien entendu naturel, et c'est précisément la raison qui les rends aussi étranges aux yeux des gens. Ils croient toujours que ses cheveux sont teints, simplement pour se donner un air original, marginal, mais ce n'est pas le cas. Le jeune homme n'a rien à faire de ce que les gens peuvent bien penser de son apparence.

Ses yeux sont aussi étranges que ses cheveux, sinon plus. De la même couleur que sa crinière, ses iris penchent parfois vers le bleu foncé de la même manière. Son regard exprime souvent ses émotions et ce sans qu'il puisse y faire quoi que ce soit; il suffit de le connaître bien pour lire en lui comme un livre ouvert, ce qui l'agace particulièrement, lui qui préfèrerait toujours que les gens à qui il tient ne se fassent pas de soucis pour lui si jamais il lui arrive quelque chose. Néanmoins, des inconnus ne lisent pas aussi bien dans son regard, et c'est une chance selon Seika. Parfois il peut pourtant vous lancer un de ces regards qui vous glaçerait pratiquement le sang tellement on peut y sentir la haine vibrer, comme s'il tentait de vous tuer simplement avec les yeux. En effet, le fait d'être capable d'exprimer ses émotions à travers le regard ne comporte pas que des inconvénients; les gens qu'il n'aime pas le savent tout de suite et certains peuvent même être ébranlés par la haine et la rage que le jeune homme peut ressentir à leur égard.

Ses traits sont fins, presque effeminés, ce qui fait que souvent, on le prends pour une fille. C'est quelque chose qu'il exècre au plus haut point, car il juge qu'on ne devrait pas juger de la virilité d'un homme sur son visage, mais plutôt sur son corps au complet et sur ses actes. On le prend aussi souvent pour un gay, quelque chose qu'il n'apprécie pas beaucoup plus. Il n'a rien de personnel contre les homosexuels, mais le premier qui viendra lui faire des avances se prendra un pain sur la gueule. Ça le dégoûte d'être jugé ainsi par des gens qu'il ne connait pas, et ça le dégoûte encore plus que ces gens prennent des initiatives en se basant simplement sur ce jugement. Si on lui demande s'il est gay, il répondra sèchement que non, et si on insiste, il n'hésitera pas à frapper, clamant haut et fort qu'il n'est pas une tapette et que ça ne sert à rien d'insister. Ses lèvres sont fines, son nez aussi et son visage n'est ni spécialement long ni spécialement rond.

Pour ce qui est de son style vestimentaire, c'est plutôt varié, malgré une préférence marquée pour le bleu foncé et le noir ainsi qu'à peu près toutes les couleurs foncées. Seules exceptions à cette règle sont l'écharpe qu'il aime bien porter parfois, d'une couleur beige sale, et les jeans beiges qu'il aime aussi porter, plus particulièrement quand il porte la dite écharpe et un manteau de cuir noir fermé d'une fermeture éclair. Sinon, il porte des jeans allant du bleu pâle au noir, et des t-shirt souvent bleu foncé ou noirs, parfois même du bleu pâle selon son humeur. Si jamais il doit être sur son trente-et-un, un simple tuxedo noir fera parfaitement l'affaire. Il lui arrive aussi parfois de porter un couvre-chef quelconque, tout dépends ici aussi de son humeur. En bref, ses vêtements n'ont rien de remarquable et il ne possède pas réellement un style qui lui est propre; il s'habille selon le temps qu'il fait dehors et selon ce qui à portée de main.

That girl... She said the sky frightened her.

« That looks so... liberating. »

Let the music flow through you...

«C'est vous qui êtes lâche. À l'instant décisif, vous n'avez pas pu renoncer à vous-même pour réaliser votre vision du monde. Vous n'avez pas eu son courage; lui a accepté le prix que lui imposait le destin; il a subit son supplice et sa mort de plein gré, et il a gagné. Il a triomphé; vous avez échoué.»

Pensée fugitive couchée sur papier | Seika
Cette citation, juste au dessus, c'est ma préférée. Je ne me souviens plus trop où est-ce que je l'ai trouvée et dans quelle situation, mais j'en ai eu un coup de coeur dès que je l'ai lue. Non seulement celui qui la prononce blâme-t-il une lâche, mais en plus il vante quelqu'un de courageux, quelqu'un qui a affronté les pires souffrances simplement pour sa cause. C'est ce genre de personne que je pense être, ou du moins que je rêve d'être. Je crois que je suis quelqu'un près à tout pour ses idéaux, quelqu'un de déterminé et de courageux, quelqu'un qui affrontera la tête haute tout obstacle qui se présentera à moi et ce sans hésiter ni chercher un quelconque échapatoire. J'aime ma vie, n'en doutez pas, et ce n'est pas parce que je suis suicidaire que je serais près à offrir mon existence pour ce que je pense être juste, mais plutôt parce que je suis quelqu'un qui veut être fort pour ceux qui ne le sont pas. Au nom de tous ceux qui ont abandonnés devant un obstacle qu'ils pensaient trop grand, de tous ceux qui se sont crus trop faible, j'arriverai toujours à mon but sans jamais même penser à laisser tomber.

«Toute la nuit, je le tins dans mes bras comme mon enfant ou mon amant, aussi tendrement que s'il se fût agi de moi même, blessé et seul au monde. Je le tins quand il pleurait, et continuai de le tenir quand ses larmes se tarirent, en le laissant tirer tout le réconfort qu'il voulait de ma chaleur et de ma force. Jamais je ne me suis senti diminué dans ma virilité de cette décision.»

Extrait du journal intime | Ancien meilleur ami de Seika, se sont simplement perdus de vue à leurs quatorze ans
Seika, c'est un mec qui se cache derrière ses airs de dur. Même s'il agit comme une brute, dans le fond c'est un coeur tendre qui ne supporte pas de voir les gens autour de lui souffrir. Il donnerait n'importe quoi pour que tout le monde soit heureux, même s'il devait y sacrifier sa propre vie. Il ne sacrifierait par contre personne d'autre, et préfèrerait mille fois mourir plutôt que de voir quelqu'un souffrir par sa faute. Et si ce n'est pas de sa faute, il s'efforcera tout de même d'apaiser les gens qui souffrent. Par exemple, le jour où mon oncle est mort, je suis allé chez lui; l'ambiance chez moi était trop tendue et je n'arrivais pas à supporter ça. Pendant la journée, j'ai plus ou moins réussi à cacher ma douleur, mais il avait tout de même un doute, quoi que je fis. Mais quand la nuit tomba et que j'étais étendu par terre pour dormir, je n'ai pas pu me retenir et j'ai éclaté en sanglots. Il n'a pas fallu deux minutes pour qu'il se décide à me parler et à me demander ce qui n'allait pas. Ce gars là c'est presque plus qu'un frère pour moi vous voyez, pas dans le sens que j'en suis amoureux, mais simplement qu'on est très proche, alors je lui ai tout expliqué; la mort de mon oncle qui était aussi proche de moi, l'ambiance de merde à la maison, etc. Et là il a fait quelque chose que bien peu d'autres gars auraient fait; il m'a fait monter sur son lit et il m'a pris dans ses bras. Je savais qu'il n'était pas gay et dans une autre situation ça m'aurait mis mal à l'aise, mais cette fois j'étais bien trop ébranlé pour l'être. Alors je me suis simplement blotti contre lui, agrippant ses vêtements, et j'ai pleuré, longtemps, peut-être toute la nuit, et tout ce temps il m'a tenu contre lui sans jamais paraître gêné de ce fait, simplement avec une tendresse dont je crois que lui seul pourrait faire preuve.

«L'envie de la tuer m'étreignait; mais j'aurai dû pour cela poser le fou à terre et je m'y refusai. Elle ne réussirait pas à m'obliger à l'abandonner encore une fois; je ne le poserais pas et je ne me retournerais pas vers elle. Je courbai les épaules sous la grêle de ses exclamations et poursuivis mon chemin.»

Histoire racontée à ses amis | Garçon s'étant battu avec Seika
Vous connaissez Seika? Ouais, le mec avec les cheveux qui changent de couleur et qui ressemble à une fille. Bah hier soir, plutôt tard, je l'ai croisé dans la rue. Il tenait un truc super fort contre lui, comme si c'était la chose la plus importante de la terre, et il ne m'a même pas adressé un regard. M'enfin, pas avant que je le bouscule plus ou moins accidentellement. Là, il a tourné la tête et il m'a jeté un regard qui lançait des éclairs. Alors moi j'me suis dis 'Mais il est super susceptible ce mec!' et j'ai décidé de m'amuser un peu, sachant qu'il avait quelque chose dans les bras et qu'il ne semblait ne pas vouloir le lâcher. En plus, c'est pas le mec le plus costaud de la ville, loin de là, alors je me suis dis que ça ne pouvait pas se retourner contre moi. Alors je me suis approché pour essayer de voir ce qu'il tenait et je lui ai dit: "Qu'est-ce que tu tiens là? Un cadeau pour ta maman adorée? Ah non, sûrement un cadeau pour ton petit copain, 'spèce de pédale!" et il a carrément perdu les pédales. Il s'est retourné d'un bloc, tenant toujours ce qu'il avait dans ses bras comme si c'était la prunelle de ses yeux, et il m'a envoyé un coup de pied direct dans le ventre. J'm'y attendais pas, alors j'ai basculé et j'suis tombé, et lui il s'est simplement retourné et il a reprit son chemin. Je lui ai gueulé que c'était qu'une lopette, qu'il ne voulait que me prendre par surprise et qu'il n'arriverait pas à me battre en un duel loyal, mais il ne s'est même pas retourné. Alors moi je me suis levé et j'ai commencé à le suivre en le traitant de tous les noms, et comme il ne se retournait toujours pas, j'ai voulu lui bondir dessus mais il s'est retourné au trois quarts pour me mettre un coup d'épaule. Je n'ai pas pu m'arrêter dans mon élan et je me suis pris son coup dans le nez et je suis retombé. Il a planté son regard dans le mien, sans aucun égard pour mon nez qui saignait, et il m'a sifflé que ce qu'il tenait n'était rien d'autre qu'un chiot mort qu'il n'avait pas pu sauver et qu'il s'en allait enterrer dans son jardin. J'ai éclaté de rire devant cette énormité et il m'a foutu un autre coup de pied, mais dans la gueule cette fois. Je vous le dit, ce mec c'est le plus susceptible de tous ceux que je connais, et il ne se défend pas avec des mots, mais avec ses poings. Il voyait bien que j'étais bien plus costaud que lui, mais ça ne l'a pas empêché de me décocher le premier coup. C'est vraiment un malade.

«Je ployais sous une tempête d'émotions. Je n'avais pas oublié ma mère, jamais; je l'avais enfermée à double tour dans un recoin de mon coeur sans jamais accepter de lui ouvrir la porte, mais elle demeurait en moi, avec ses longs cheveux d'or au parfum de souci.»

Extrait d'un mail à une amie | Mère de Seika
Mon petit Seika, c'est le genre de garçon que toutes les mamans rêves d'avoir. C'est réellement un ange... Il est serviable et poli, et il veut toujours m'aider du plus qu'il le peut. Combien de mère peuvent se vanter d'avoir un enfant aussi gentil et généreux que lui, surtout envers elles? Bien peu, et crois moi je m'y connais. En général, les pré-adolescents s'en foutent pas mal de leur mère, et je suis heureuse d'avoir élevé un enfant comme Seika. Il est toujours doux avec moi et il fait attention à ce qu'il dit pour ne pas me blesser. Bien sûr il nous arrive d'avoir quelques altercations, comme tous les parents et leur progéniture, mais jamais rien de bien grave. Par contre, quand on se fâche, il est très orgueilleux et rancunier; il ne viendra jamais s'excuser à moi s'il est réellement fâché et s'il juge qu'il a raison et que j'ai tort. Dans ces cas là, soit je vais m'excuser la première et qu'il enchaîne sur ses propres excuses, soit le temps fait son travail et il se calme, mais dans ces cas-là, ce qui arrive plutôt rarement, ça prends au moins trois semaines. Mais bon, ce n'est pas l'enfant parfait non plus; il s'attire facilement des problèmes et ne sait les résoudres qu'avec la violence. Il n'a pas spécialement de mal à se faire des amis, mais il est très froid avec certaines personnes, comme s'il avait fait un jugement sur la première impression et qu'il s'y tenait pour toujours. Il devrait apprendre à donner des deuxièmes chances, mais malheureusement ça n'a jamais été son fort...

Ever since I was a child, I knew I was not like the others... I knew mine was a special existence...

« But this, this was not what I meant... Am I a human being? »


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Odayaka Seika

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Ouais, vous avez bien vu; je poste un article ici, sur Facebok, et ce n'est pas n'importe quel article. Ce n'est pas une de ces chaînes, on ne m'a pas demandé de faire cet article pour une raison quelconque. Moi même, je ne sais pas trop pourquoi j'écris ça en ce moment. Si ma vie ne vous intéresse pas, passez votre chemin, mais si vous vous êtes toujours posés des questions sur moi, ou simplement si vous êtes curieux, continuez à lire. Certains pourraient appeler ça de la curiosité malsaine, mais si je mets ceci en ligne c'est pour que les gens le voient, pour qu'ils soient choqués, et parce que de toute manière je n'ai plus rien à perdre; demain, je m'en vais dans un pensionnat, et je coupe les ponts avec tout le monde. Peut-être ma famille fera-t-elle exception, je n'ai pas encore décidé, mais pour vous, mes amis Facebook, ce n'est pas important.

Je suis né dans la nuit du 23 novembre XXXX. J'ai quinze ans et je suis le fils unique de mes parents. Je ne crois pas qu'ils auront d'autre enfant que moi, car s'ils en avaient voulu un ils l'auraient certainement eu plus tôt. Nous avons toujours vécu avec mon oncle, parce qu'il n'avait jamais réussi à se trouver un travail pour subvenir à ses besoins et que dans notre famille, la famille c'est très imporant. J'ai donc grandis avec mon père, ma mère et mon oncle. Plutôt basique comme histoire non? Et bien ça se corse plus loin. Non personne n'est mort et personne n'a failli mourir, personne n'est tombé malade non plus. Ma vie n'est pas une histoire tout droit sortie d'un roman tragique, et si c'est ce genre de choses que vous êtes venus chercher, et bien vous pouvez passer votre chemin. Je ne suis pas ici pour m'apitoyer sur mon sort.

Depuis que je suis tout petit, j'ai toujours su que j'étais différent. Je voyais bien que ça ne venait pas de mon physique, et je me rendais compte que je pensais aussi comme tous les autres gamins, et donc je savais que ce n'étaient ni mes pensées ni mon apparence qui me rendaient différents. J'avais beau ne pas savoir pourquoi, mais ce sentiment de ne pas avoir ma place parmis tous ces gens ne me quittait jamais, et je finis par m'y habituer, sans jamais savoir ce qui le créait. La réponse à cette question m'était innaccessible, toujours à couler entre mes doigts comme si j'essayais d'attraper une goutte d'eau spécifique dans une rivière. C'était frustrant, mais je savais que je n'y pouvais rien, alors je passais outre et me faisait quelques amis, des gens avec qui je me sentais mieux qu'avec d'autres. Mes amis, je les ai toujours eu à coeur, et encore maintenant ils sont une chose qui m'est très chère. Même pour ceux que j'ai perdu de vue, il restera toujours un coin spécial dans mon coeur pour nos souvenirs et pour cet ami que j'ai eu.

Donc, je vécu mon enfance plutôt normalement, courrant dans la rue avec mes amis comme tous les autres gamins, m'inventant toutes sortes d'histoires, jouant à la guerre avec des bouts de bois, etc. En retournant chez moi le soir, il y avait toujours un bon repas sur la table, et quand je me couchais le soir, c'était dans la bonne humeur, sous des couvertures chaudes et après avoir été bordé par ma mère. Ma mère, je l'ai toujours aimé du plus profond de mon coeur, avec toute l'intensité qu'un gamin peut aimer sa mère. C'était la douceur de mes journée, la tendresse de mes nuits, et j'aimais plus que tout son odeur de fleur et de printemps. Elle avait de longs cheveux blonds qui contrastaient grandement avec les miens et qui venaient de son ascendance française. En effet, sa mère était venue s'installer au Japon au début de la vingtaine et y était resté jusqu'à sa mort, et entre temps elle avait eu deux filles et trois fils. Enfin, ça c'est l'histoire de ma mère, et c'est pour la mienne que vous êtes ici, alors je ne m'attardrai pas.

Bref, j'étais un gamin normal avec une vie normale. Mais tout ça, c'était avant. Parce qu'en une froide nuit de janvier, quand j'avais treize ans, ma vie toute entière bascula. J'étais blottit sous mes couverture et j'étais dans cet état qui oscille entre le sommeil et l'éveil, ce genre d'état dans lequel on est super bien et qu'on ne voudrait jamais quitter. J'étais presque endormi lorsque j'entendis ma porte s'ouvrir et je me redressai, inquiet, appelant doucement ma mère pour savoir si c'était elle. J'entendis pourtant une voix masculine plutôt que la douce voix à laquelle je m'attendais, et je reconnus bien vite la voix de mon oncle, qui me disais de ne pas m'inquiéter, qu'il ne faisait que passer. Mais contrairement à ce qu'il venait d'affirmer, il se glissa dans mon lit. Je lui demandai ce qu'il faisait; après tout j'avais treize ans, je n'étais pas si naïf, et je trouvais ça louche que mon oncle vienne se coucher avec moi sans raison. Il m'enlaça, s'exclamant qu'il avait simplement envie de me voir car il avait fait un mauvais rêve à propos de moi et m'assurant qu'il partirait bientôt. Je m'accrochais à la confiance que j'avais en lui et fermai les yeux, près à m'endormir.

Je sentis sa main s'infiltrer sous mon t-shirt, et lui demandai ce qu'il faisait, mais il ne me répondit pas. Il me caressait doucement le ventre, descendant de plus en plus bas, et j'insistai. Je tentai de me dégager de sa prise, mais il me tenait fermement, et il me chuchota quelques mots à l'oreille, des mots qui me marqueront sûrement à jamais: 'Je t'aime et je veux ton corps.' Je n'arrivais pas à y croire; comment mon oncle, en qui j'avais si confiance, pouvait ressentir de telles choses envers moi? Je savais que c'était mal, je savais que des choses comme ça ne devaient pas arriver, mais c'est seulement à la seconde où il tenta de glisser sa main sous mon boxer que je criai et qu'il arriva quelque chose que je n'aurais jamais cru possible; je ne sentis plus sa main qui m'effleurait, mais je voyais son bras qui pourtant, n'avait pas bougé. Mon oncle regardait derrière moi avec horreur, et je me retournai, seulement pour voir sa main qui flottait, plus loin. Il se mit à hurler et sortit précipitament son bras de sous mes vêtements pour aperçevoir son poignet qui semblait se couper net mais dont la main était plus loin. Il tenta de bouger les doigts, et la main plus loin bougea, mais c'est à cette seconde que ma mère fit irruption dans la chambre.

Le reste, je ne me le rappelle que vaguement; j'éclatai en sanglot alors qu'elle observait ce phénomène invraisemblable, bouche bée et que mon oncle hurlait toujours de terreur. À dire vrai, j'étais aussi terrifié que lui, sinon plus. Je savais que c'était moi qui produisait cela car je ressentais une étrange sensation et l'évidence me sauta au yeux; c'était pour ça que je m'étais toujours senti différent. Pourtant, je ne savais ni comment je l'avais enclenché, ni comment l'arrêté, alors je me mis à souhaiter avec ardeur que tout cela n'était qu'on rêve, que ce n'était jamais arrivé, et le bras de mon oncle revint à la normale. Cette fois, il hurla de rage et bondit sur moi, essayant de m'étrangler, et il aurait facilement réussi à me tuer si ce n'avait été de l'intervention de mon père. Mais moi, je m'étais déjà évanoui.

Quand je me suis réveillé, mes parents avaient jetés mon oncle dehors. Apparemment, ils savaient qu'il avait des penchants louches, et n'avaient accepté de le loger que sous une surveillance quasi-constante, mais pour une fois qu'ils l'avaient laissé tranquille il avait tenté quelque chose contre moi. Je me suis senti trahi que mes propres parents logent quelqu'un de dangereux pour moi, seulement parce qu'il était de leur famille. D'ailleurs, je me sens toujours trahi. Je crois que ce sentiment me restera toujours, et que le souvenir de cette nuit me restera à jamais, aussi clairement que le lendemain de l'incident. L'ambiance dans la maison devint immédiatement plus lourde, et je n'adressais la parole à ceux qui m'avaient mis au monde que par nécessité. Je ne conçois toujours pas qu'ils aient pu loger un pédophile si près de moi pendant toutes ses années.

Et puis, tout récemment, j'ai reçu par la poste une lettre. Une lettre qui annonçait une école où je pourrai perfectionner mon don, pour pouvoir mieux l'utiliser. Mes parents ne voyaient pas trop en quoi ce que je n'avais fait qu'une seule fois pouvait constituer un don, mais ils durent se résoudre à m'inscrire à ce pensionnat lorsque je les menaçait de fuguer et d'y aller moi-même si je n'avais pas leur accord. Et me voilà maintenant, à écrire cet article, à le dévoiler au grand jour, à découvrir mes secrets. Et pourquoi? Allez savoir. Peut-être pour tracer un trait sur ce qui sera bientôt mon ancienne vie, pour m'en détacher. Je sais très bien que plusieurs ne me croiront pas, mais c'est leur choix. Quoi qu'il en soit, je vous dis tous adieu, et j'espère que vous aurez tous une bonne vie.

Even if the morrow is barren of promises,

« Nothing shall forestall my return. »

Le pouvoir se Seika, c'est simple; de créer des distorsions dans le temps et l'espace. Par exemple, en effectuant un "pli" dans le temps et l'espace, il peut franchir une distance de dix mètres en un pas. Mais ce pouvoir n'est pas une téléportation et pour l'instant le jeune homme ne peut se déplacer de plus de dix mètres en un pas, parce qu'il n'est pas capable de déformer l'espace-temps assez pour aller plus loin, du moins pas encore. Ce pouvoir est aussi pratique pour les grands flemmards; qui n'a jamais rêvé de n'avoir qu'à tendre la main en restant assis pour agripper quelque chose de l'autre côté de la salle? Pour ce faire, Seika n'a qu'a déformer l'espace-temps juste à la limite de son poignet pour que sa main se retrouve plus loin, comme il a fait avec celle de son oncle quand il a essayé de faire des choses louches. Enfin là n'est plus la question maintenant. Pour l'instant, comme dit plus tôt, le jeune homme ne peut faire des distorsions qui englobent plus de dix mètres, mais qui sait; il apprendra sûrement à faire de plus gros 'plis' en restant à cette école et en apprenant à mieux maîtriser son don. Si jamais il essaie d'outrepasser ses limites, une déchirure se forme dans l'espace-temps et menace d'englober tout autour de lui. Jusqu'à maintenant, il n'est survenue une déchirure qu'une seule fois, et c'en était une mineure, de quelques centimètres à peine, mais Seika a eu tout les problèmes du monde à la refermer, donc il s'efforce d'être très très prudent. En cas d'une utilisation trop poussée de son pouvoir, c'est à dire de maintenir un 'pli' pour plus de dix minutes, non seulement on risque une déchirure, mais en plus Seika sera pris d'une migraine et d'étourdissements, rendant la tâche de refermer la déchirure encore plus ardue. De plus, lorsqu'une potentielle brèche sera refermée, Seika perdra inévitablement conscience.

I'm hiding with a computer screen

« But it's not protecting me from bullets »

• PRÉNOM ou PSEUDO Bah euh... o.o • ME DÉCRIRE EN QUELQUES MOTS J'ai quinze ans, j'aime Pewdiepie, FFVII, FFVIII, FFX, Zelda, Pokémon et la bonne musique o.o Oh et aussi l'assassin royal <3 • PARRAINÉ ? Nan o.o • DOUBLE COMPTE ? Nan plus o.o • CODE ? Hikari valide ♥ • C'EST MON DERNIER MOT JEAN-PIERRE STEPHANOOOOOOOOOO