... Uh. Réveil difficile. Je sais pas pourquoi, mais j'ai un mal de crâne atroce... Bon, bah, euh, c'est le matin? Mais mon réveil a pas sonné... Il fait hyper sombre, mais on dirait vraiment pas qu'il fait encore n... Hein? C'quoi ce délire? OH Y'A DU SANG PARTOUT C'EST QUOI CE BORD...

- ...EL DE MERDE OH FUCK OH FUCK C'EST QUOI LE DÉLIRE LOL WUT OSHIT

Réveil mouvementé, aussi.
Bon... Il semblerait que je sois dans une chambre ensanglantée et en bordel total à la The Walking Dead. Epic ambiance. Heureusement que je suis pas une tapette comme Niito ou Kaoru. Enfin, Kaoru est plus parano qu'autre chose non? Dans un sens, j'me demande comment il aurait réagi en voyant ce genre de paysage.
... Bon, encore. Je veux dire, j'suis pas prévoyant habituellement, mais là c'est plus ou moins un cas de force majeure. On aurait dit un cauchemard ( Ou un rêve? ) éveillé, c'est fou, on se serait crus projetés dans un film de zombis... Pourtant, tout était bien réel. Et... Soeurette? Et mes parents? Bon, autant ne pas y penser pour l'instant. Je dois garder mon calme, et trouver de quoi m'équiper. Et je suis toujours en caleçon cerises. C'est pas cool ça. On prend un jean clean, osef du sweat avec des Pokéball dessus. Oui je dors en Sweat. ON EST EN AUTOMNE QUOI. D'ailleurs, je sais pas si vous savez, mais j'ai remarqué que ma maîtrise du vent est bien plus puissante en Automne. C'est rigolol.

Doooonc. Je ramasse une de ces haches qu'on a aux trucs d'alarme incendie, et je m'aventure dans les couloirs du pensionnat...
Oh, des voix. Et si j'allais jeter un oeil? Bon, alors, bien se tenir prêt avec la hache, et entrer doucement sans faire de br...

- Crève, connard!

Une furie s'était abattue sur moi, une tempête, un bordel monstre.

- EHMAISPUTAINDEBORDELDEMERDELÂCHEMOIOMG

Ça semblait pas être une créature autre qu'humaine, pour pousser des cris pareils. Reste à voir si c'était quelqu'un de normal. M'enfin, on est à Aomori. Je crois?

Un coup de truc gros et dur... Deux coups de truc gros et dur... Trois coups de truc gros et dur... J'ai mal. Très mal. Les coups d'une fille en frénésie totale contre un pauvre garçon qu'avait rien demandé d'autre que d'aider la personne qui gémissait dans son coin.
Et en toute réponse, il reçut :

- PUTAIN! Dégage!

Bon. Se relever. Je laisse ma hache adossée à un mur et... J'attrape une lampe qu'apparemment la tornade vient de me lancer. Euh, ouais, d'accord. Non mais c'est bon je la repose sur un bureau à côté.
... Bon, je suis pas dans cette galère tout seul. C'est sympa, et puis, elle a l'air de savoir se défendre. Et c'pas comme si elle était spécialement chiante. Non pas qu'elle m'aie asséné des coups de lampe, mais surtout qu'elle avait l'air assez cool finalement ( Non je ne vois pas tout le monde assez cool ).

- Tu t'appelles comment? Et qu'est-ce que tu fous ici?

... Ahah, bonnes questions en soi. Mais tu sais je risque pas d'avoir spécialement envie de te répondre si tu me tournes le dos comme ça et que tu pars inspecter le couloir. Hmm. J'inspectais plus ou moins la chambre de mon côté. Rien de bien intéressant, du maquillage, un miroir, un vibro, des tiroirs vides d'objets intéressants, des flacons de parfum... M'enfin, un peu stéréotypé quand même.

- BORDEL! C'EST DÉGUEULASSE! PUTAIN DE MERDE!

Elle a gueulé ça en me faisant sursauter. Chapeau. Elle s'est mise à limite couiner et à s'attacher à moi, tremblotant comme une feuille. Elle avait manqué de vomir après avoir vu le cadavre étalé au sol, duquel il manquait un bras, un oeil et une partie du torse. Charmant, tiens. Boooon. Garder son calme, souffler un bon coup, le regarder attentivement...
Il a bougé.

- Fais gaffe, il a l'air, euh, vivant.

Ramasser sa hache, se mettre devant la tornade toute tremblotante actuellement. Regarder le zombi se lever doucement, lui asséner un coup de hache dans la colonne vertébrale. Et il s'écrase au sol dans un petit " Sprotch " assez pathétique.

Putain. Je veux dire, tant de questions étaient encore sous obscurité. La première, évidemment : IL S'EST PUTAIN DE PASSE QUOI? Non mais on tombe pas en apocalypse zombie pour rien quoi sérieusement... Et puis, où sont les autres membres? Et comment ça se fait que nos chambres aussi ont l'air de gigantesques capharnaüms alors qu'on est encore indemne? C'EST PAS LOGIQUE, MÊME POUR MOI QUI AI UNE LOGIQUE PLUS QU'ANORMALE.
Rester calme. J'évitais de regarder le zombie que je venais d'frapper, j'ai simplement récupéré ma hache, et me suis tourné vers une vision plus agréable, dans ce cas là la bouille de la fille que je venais d'aider.

- Bon, du coup, tu t'appelles comment? Moi c'est Effy.

Question, réponse. Donc après lui avoir dit que moi c'était Sasykki et qu'elle devrait m'appeler Sasy, je me dirigeais vers le couloir vers l'infini et l'au-delà. J'examinais les lieux : pas de zombie qui se profilait à l'horizon. Donc, je me tournais vers Effy, quand tout à coup...

- MAIS TU VA CREVER, SALE MERDE?!

Oh, oui, normal. Juste une jeune fille en fleur qui fait gicler le sang d'un pauvre zombi un peu trop tenace qui n'avait rien demandé d'autre qu'un peu de foie ou de cerveau.

Elle revint donc vers moi, tachée de sang de la tête aux pieds ( Légèrement quand même ), pour me dire avec un ton parfaitement neutre vis-à-vis de la situation :

- Putain... Tu crois pas qu'on devrait rechercher de vraies armes? Parce qu'à ce rythme là, j'aurai plus assez de force pour porter ce truc au bout de 5 minutes.

Bah... Ce ton un peu neutre jem'enfoutiste lui allait assez bien. Et puis, à y regarder d'plus près, elle est mignonne. Bon, bon. Elle a surtout raison plus qu'autre chose en fait. Bon, perso ma hache me convenait, mais il fallait lui trouver une arme plutôt maniable...
Bon. Autant lui donner ma hache. Sa chambre ne contient rien d'intéressant, et ma maîtrise du vent pourrait me servir à dégager les zombis.

- Je sais pas quel est ton pouvoir, mais je doute qu'il te permette de te défendre. Prends cette hache, je pourrai toujours repousser les zombis à grands coups de bourrasques. Je maîtrise le vent, uh. On devrait trouver un coin pour nous rationner ou où on pourrait trouver une arme qui me permette d'en buter aussi. Et puis, peut-être qu'on pourrait récolter deux trois survivants au passage.

... Elle avait l'air plus ou moins terrorisée depuis le début. Je pouvais pas ne pas réagir à ça.

- Tu vas bien? T'inquiète, je suis là, ça se passera bien. Tu veux faire une pause, histoire de discuter un peu? Ça peut toujours être sympa de nous connaître un peu au lieu de se barrer à l'aventure comme ça. Et, si on se barricade, on est à l'abri.

Ça serait sympa, wué.