On ne recule pas à New Amsterdam, et on s'arrête encore moins pour regarder un plan : il faut toujours avancer et savoir où l'on va. Les tapis roulants imposent une cadence soutenue et sont toujours bondés ; il n'y a pas un endroit où l'on n'est pas bousculé impatiemment. Les buildings sont des bureaux, des logements, des hôtels, des immenses centres commerciaux, mais on serait bien en peine de trouver un simple banc où s'asseoir.

Sous les néons, des prostituées en vitrine se déhanchent pour attirer l'attention, parfois dans des costumes insolites. Classées dans différentes rues en fonction de leur couleur de peau, leur âge et leur gabarit, certaines sont clonées voire sont des prototypes totalement artificiels. Il suffit d'insérer en pièces le montant affiché pour pouvoir entrer. Pour les plus démunis, certaines sont soldées jusqu'à -50%.

A la carte, plus de marijuana ou de haschich ! En 2316, les drogues ont évolué. Tant d'espèces ont été créées artificiellement qu'on s'y perd, même si elles sont classées par effets. Les parfums sont insolites – pomme de pin, noix de coco, rhubarbe, lavande, chocolat, même viande. En ce qui concerne les hallucinogènes, il est désormais possible de choisir le type d'hallucination. Attention toutefois, la durée des effets n'est pas précisée...

On la voit de loin : elle est annoncée par d'immenses panneaux lumineux et une multitude de voix artificielles souhaitant la bienvenue dans l'Aire de Plaisir et enjoignant à la détente. Ici, des centaines de robots de formes variées adaptées à leur fonction vous proposent leurs services : massage, soins de beauté, bains moussants...

Immense édifice couvert d'écrans géants, le Centre de Simulation est le temple du geek par excellence. Seul ou à plusieurs, tentez l'expérience de la plus parfaite simulation, soit d'entrer dans le jeu vidéo en lui-même, ou tout simplement de changer de décor en passant une fausse après-midi au parc. Les intrigues sont celles du futur, soit difficilement compréhensibles pour un visiteur des années 2000...

Le port de New Amsterdam n'inspire plus les poètes, tout simplement parce qu'il est désaffecté et complètement asséché. (La faute au réchauffement climatique ; la montée des eaux n'ayant pas eu lieu, puisque les glaciers ont été surexploités par les 12 milliards d'habitants.) Le port est essentiellement fréquenté par de vieux excentriques ne supportant pas l'omniprésence de la technologie dans leur vie ; à part eux, il est très prisé par les serial-killers, violeurs et pédophiles de tous les horizons.